Chinois des villes, chinois des champs

Les villes chinoises sont impressionnantes, et les campagnes nous touchent pour plein de raisons, mais le plus frappant, c’est bien le contraste entre ces deux espaces, ces deux populations, ces deux fonctions !

D’un côté, il y a le calme, le travail manuel, les générations mélangées (ou du moins, les anciens sont présents) et les couleurs de l’automne; de l’autre, ça grouille de gens soignés, en scooters électriques, qui slaloment entre les building de 30 étages, vides ou en construction.

Zhengzhou, capitale de la région du Hénan

Ces espaces, nous pouvons les découvrir lorsque nous sortons de nos routes « départementales » pleines de camions qui constituent à elles seules un troisième espace, on en reparlera.

Le biclou au bord de son petit carré de patates

Nous pouvons alors découvrir les grandes plaines cultivées en petites parcelles qui forment les campagnes. Nous avons souvent bivouaqué au milieu des champs de maïs, dont c’est la pleine période de récolte ces temps-ci. Nous nous installons sur un petit coin de chemin et nous observons les exploitants qui viennent avec leurs vieux vélos tout rouillés, ou alors avec un âne qui tire une charrette en bois et vas-y que je te coupe ces hautes tiges à la serpette !

Et à quelques kilomètres de là, une ville d’un demi million d’habitant, que l’on aperçoit à l’arrière plan.

Dans les vergers, nous avons observé d’autres pratiques : ils emballent les fruits alors qu’ils sont encore sur l’arbre. Par exemple, les poires sont dans du papier un peu cartonné et les raisins dans du plastique. Les spécialistes pourront peut-être nous éclairer sur le sujet !

Semeurs

Dans les villages, la rue est l’espace idéal pour s’occuper des récoltes

Traitement des céréales au vent !

Village ancien, au niveau de la Grande Muraille

En tout cas, l’agriculture est tous terrains par ici : dans les montagnes, tout est terrassé. Il n’y a pas encore de riz ni de thé à ces latitudes, mais ça ne saurait tarder !

Sur fond de montagnes aménagées

Culture de sapins, travail à la main

On voit tous types de végétaux aussi, des fruits et légumes dans des potagers qui font rêver, des céréales en tout genre, des sapins (qui ressemblent vraiment à de l’herbe au début) et aussi, en bordure de parcelles, quelques lignes de ces grandes plantes vertes aux fines feuilles dentelées et au doux parfum…

Chacun sa petite parcelle

 

Dans ces campagnes, l’atmosphère est plutôt prospère, tout le monde travaille comme il peut, où il peut et avec parfois des outils qui nous paraissent très arriérés (qui bât encore son blé à la main chez nous ?), en tout cas, c’est plutôt tranquille.

 

Les cours vue du dessus : citerne, patates, animaux

Mais, mais, ces courges font un mètre de long ! On croirait une session de rentrée de bûches à Morvillars !

Dans un village, maison classique : tas de charbon pour l’hiver, maïs qui sèche, “touc-touc” à trois roues, sans doute un puits ou une citerne dans la cour, l’essentiel !

Dans les villes, l’ambiance est différente. il y a toujours des véhicules qui klaxonnent et beaucoup d’activité. Tout est en construction, et nous n’avons, jusqu’à présent, pas traversé de ville terminée… En effet, des quartiers entiers de petites maisons sont rasés pour installer de gigantesques barres d’immeubles qui seront peut-être remplies un jour. On se demande ce qu’il se prépare pour qu’il y ai autant de logements neufs et vides, c’est stupéfiant ! (Visiblement, ce qu’on appelle l' »exode rurale » est encore bien en marche, et même, encouragé par le gouvernement qui octroie des subventions aux constructeurs, donne un statut privilégié aux citadins par rapport aux ruraux et fait tout pour concentrer les populations dans les villes secondaires)

“New Village” en construction, combien de grues ?

La ville s’étend, part à la rencontre de la campagne

 

Programme à réaliser, ça vous dit ?

Ce qu’il y a de positif pour nous cyclo, c’est que les centres ville sont interdits aux poids lourds en général, et en plus, il y a ces grandes pistes cyclables relativement respectées (si tant est que la route n’est pas en construction).
Sinon, on y trouve généralement un alignement de magasins vides qui semblent faire un concours de celui qui vendra le truc le plus futile en plastoc…

Rue commerçante d’une petite ville (seulement quelques centaines de milliers d’habitants)

Quand on arrive en ville !

Enfin, nous n’avons pas beaucoup traîné dans les villes, à part les centres historiques dont on vous parle dans les autres posts, mais de toute façon cela ne nous tente pas vraiment… Les moments que nous passons à essayer de nous en échapper nous suffisent !

 

 

Quoi qu’il en soit, il y a toujours un moment, un endroit où ville et campagne se rencontrent.

La campagne vient en ville

2 réflexions sur « Chinois des villes, chinois des champs »

  1. Tinou

    Ca fait un peu penser a l’Afrique, avec plus de contrastes villes-campagnes je trouve. Disons que les campagnes ressemblent un peu, mais que les villes sont plus industrialisées (et beaucoup plus grandes). C’est un peu ça?

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