Okayama

Là non plus, point de fabriquant d’instruments de musique ni console de jeu, encore une ville !

Au contraire de Kurashiki, Okayama n’a pas le charme d’autrefois. La ville est plutôt représentative du Japon moderne, quadrillée par des avenues et des routes bien rectilignes bordées d’immeubles à plusieurs étages.

Pourquoi donc vous parler de cette ville ?

L’aventure à trois se termine ici

Tout d’abord, c’est ici que nous laissons David reprendre le chemin d’une ville à l’échelle autrement plus importante : Shanghai.

Restau en bons touristes

Nous aurons roulé quasiment tous les jours, par beau temps comme sous la pluie. Nous aurons campé tous les jours aussi, parfois dans des endroits vraiment pas très glamours (le fond de ce parking détrempé près de Matsuyama, on essaiera de l’oublier), d’autres fois en bordure de village sympathique avec même du ravitaillement par les voisins ! David aura été notre compagnon pour notre seule et unique nuit à la belle étoile du voyage. Il aura connu le début de la fin de notre réchaud (va-t-il tenir jusqu’au bout ?).

Avec tout ça, BRAVO David !

Le troisième plus beau jardin du Japon – ou la grande déception

pont tordu

Un des multiples atraits du Japon, pour moi, ce sont les jardins. Je suis partie de France avec l’idée que je retrouverai, en encore plus beau, le jardin Albert Khan au printemps : des cerisiers en fleurs surplombant un paysage à la fois construit et doux, coloré et sobre, minéral et végétal, bref, l’équilibre parfait, la beauté !

Alors quand on m’a dit dans l’oreillette : “tu verras, à Okayama, il y a ce jardin, parmi les trois plus beaux jardins du pays !”, je me suis envolée ! Cela faisait un mois que nous étions au Japon et nous n’avions pas encore pu admirer l’art du jardin japonais pour de vrai, ça commençait à bouillonner ! Alors la première chose qu’on a faite en arrivant là-bas, est de nous rendre sur les lieux.

mirroir

Mais quelle déception !

herbe brûléeRemettons le tort sur la saison : sortie de l’hiver mais pas encore entrée dans le printemps. Les arbres sont nus, il y a bien quelques fleurs qui apparaissent au bout des branches des pruniers, dégageant ce parfum si particulier… Pour le reste, les pièces d’eau sont souvent à sec, les allées sont en travaux et les pelouses sont crâmées… Nous faisons des efforts d’imagination, mais rien ne ressort, comme si le dessin du jardin en lui-même n’avait rien d’extraordinaire.

écoliersJe ne trouve pas d’équilibre dans ces grandes pelouses marrons, investies par les écoliers en casquettes; dans cette colline artificielle traitée comme un parterre de Disney Land, la féérie en moins; dans ces pièces d’eau stagnante où même les carpes ne survivent pas… Il n’y a guerre que les belles et grandes grues, élevées dans des volières à l’écart, en mémoires des ancêtres, qui attirent mon attention.

Alors quoi ?

Château d'Okayama

Il y a bien un château, mais nous ne l’avons pas visité, seulement admiré de loin ! Et puis, on n’a pas besoin de beaucoup, un peu de vie, et on est content. Alors nous sommes partis d’Okayama vers de nouveaux horizons, heureux d’avoir rencontré une ville “banale” du Japon, avec ses bistrots indépendants, ses “convinience stores” comme partout sur notre route, ses habitants bien habillés et ses galeries commerciales bardées d’enseignes internationales.

Une réflexion sur « Okayama »

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