Les cartes du monde

Comment procéder pour avoir les cartes détaillées de la vingtaine de pays que nous allons traverser ?

Le vieux campeur propose bien les cartes de nombreux pays, mais cela coûte une fortune d’une part, et est un poids supplémentaire à transporter. Il faut aussi prévoir exactement les pays que l’on souhaite traverser, ce qui n’est pas évident dans notre cas. Enfin, les cartes papiers ne sont pas si précises que cela (ou alors il faut des m² entiers de cartes !) et n’indiquent pas les petites routes si intéressantes en voyage…

Problème insoluble ?

Nous avons tenté une autre solution, rendue possible grâce aux nouvelles technologies. Voyageurs vétérans ou puristes, passez votre chemin dès à présents, car les méthodes décrites dans la suite ne sont pas dans le pur esprit voyageur autonome indépendant.

Pour emporter avec nous les cartes vraiment détaillées des zones à traverser, nous avons acheté un simple smartphone Android, comme ceux à la mode. Nous avons téléchargé à l’avance la plus grande partie des territoires nécessaires sur Google Map, et nous les visualisons ensuite grâce à une application Android.

Ce système a de nombreux avantages :

  • Où va-t-on ?

    Compacité de l’ensemble : nous pourrions avoir une infinité de carte que cela ne prendrait pas plus de place !

  • Prix total : les cartes étant disponible gratuitement, seul le téléphone est à acheter. Les téléphones coûtent de plus moins cher que les GPS que nous souhaitions acquérir pour des raisons de sécurité.
  • Précision des cartes : avoir des cartes virtuelles permet d’avoir un niveau de détail très important. Il n’est pas envisageable de transporter des cartes au 1:25000 du monde entier, cela prendrait un volume conséquent, mais en numérique pas de problème Nous avons ainsi pu découvrir des routes que peu de cyclo prennent, n’apparaissant pas sur les cartes générales
  • Localisation : le GPS intégré du téléphone nous positionne sur la carte, ce qui est très pratique quoi qu’on puisse dire.
  • Calcul des distances : avec un simple dessin du trajet envisagé, il est possible de connaître la distance restant à parcourir, et ce sur n’importe quel type de route ou de pistes (ou encore à vol d’oiseau).
  • Historique : permet d’enregistrer des points d’intérêts (exemple : frontières fermées, ambassades, etc…) ou les endroits où nous avons dormi, pour ensuite les exporter sur PC. Vous pouvez ainsi voir où nous avons dormi avec des commentaires à chaque fois.
  • Diversité des cartes : permet de changer de cartes suivant le niveau de zoom : exemple, routière vue de loin 1:1000000, puis terrain avec lignes de niveau, et même images satellite au plus grand niveau de zoom, pour choisir le champ dans lequel on va dormir (bluf 🙂 !
  • Visibilité : le téléphone est placé entre les jambes sur le vélo couché, et est donc visible tout le temps.
  • En cas de changement de plan : exemple, on décide au dernier moment de passer par l’Irak : pas de problème, en une petite heure depuis l’hôtel, on télécharge la zone de l’Irak, et puis… c’est bon ! Ou encore, on prévoit de passer 5 jours à Dushanbé : téléchargement de la carte de la ville au plus haut niveau de zoom avant d’y arriver : pas de problème pour se repérer !
  • Altimètre : le signal GPS donne une indication très précise de l’altitude, et n’a pas la fâcheuse habitude de se prendre pour un baromètre en changeant l’altitude à l’approche d’un orage…
  • Enregistrement des performances : lors d’un passage de col, ou d’une chaîne de montagne, il peut être intéressant d’enregistrer les positions, la vitesse et le dénivelé effectué, pour être encore plus fier d’avoir réussi une telle prouesse ! Certes, nous l’avons rarement fait mais c’est possible !

La liste n’est sans doute pas complète, mais est déjà bien remplie !

Passons aux inconvénients :

  • Vue d’ensemble : la petitesse de l’écran ne permet pas d’avoir une vue globale, et si on peut l’avoir en changeant de niveau de zoom, cela est tout de même plus difficile à interpréter qu’avec une vraie carte d’1x1m
  • Echelle : de même, l’échelle de la carte affichée à l’écran étant souvent différente lorsque l’on roule, on ne sait jamais vraiment facilement combien de kilomètre il peut rester avant le prochain tournant : il faut jeter un œil sur l’échelle en premier !
  • Unicité du téléphone : en cas de perte, de casse, ou de problème sur le téléphone, toutes les cartes disparaissent avec… Oups ! On croise les doigts pour que cela ne nous arrive pas ! [Edit : raté, c’est arrivé !]
  • Autonomie : le téléphone étant un appareil électrique, il peut se trouver en panne de batterie. Dans ce cas, plus de cartes non plus. En s’organisant bien, cela arrive très peu souvent (moins de 5 fois sur 8 mois pour nous en gros), mais cela reste un risque.
  • Dynamo : le téléphone était jusqu’à présent tout le temps branché sur la dynamo, qui le maintenait chargé constamment. La batterie de l’appareil n’a a priori pourtant pas apprécié les cycles décousus de chargement, et celle-ci est à présent très longue à charger… Prévoir une batterie de rechange pour un voyage de plus d’un an !
  • Convivialité : pas possible de se retrouver à discuter autour de la carte posée sur la table avec des locaux : ceux-ci ne comprenant pas trop le fonctionnement de ce petit appareil, la carte n’a pas le même effet convivial qu’une bonne vieille carte gondolée !

Une autre liste d’avantages réside dans le fait que outre GPS, le téléphone fait aussi office de téléphone (et oui !), mais aussi d’inclinomètre, de boussole, de mini console de jeux (pour les longues heures aux toilettes ; ahh, l’Iran !) d’appareil photo d’appoint, de réveil si nécessaire, de calculatrice pour ne pas se faire entuber avec les taux de change, de dictionnaires, de lampe de poche, de téléphone skype, etc…

Convaincus ?

Voici quelques screenshot de l’application LocusPro que nous utilisons sur le téléphone :

Cette application est disponible en version gratuite ou payante. La version payante ajoute quelques fonctionnalités (graphiques d’altitude de la route envisagée, téléchargement d’une carte le long d’un chemin et autre). C’est pratique mais pas indispensable si vous ne tenez pas à livrer votre code de carte bancaire à Google !

6 réflexions sur « Les cartes du monde »

  1. Le Bohec

    Bonjour,
    Je m’appelle David Le Bohec, je suis aussi en train de préparer un voyage jusqu’en Mongolie en partance de Bretagne avec mon amie. Départ en Mai 2014!!
    Je suis très curieux par votre choix d’orientation par ce système de GPS. Après avoir discuté chez des vendeurs du Vieux Campeur qui ne comprenait pas du tout comment vous faisiez!! Je voulais savoir la marque et le modèle de votre Androïde!! Et si c’était à refaire, est ce que vous reprendrez le même modèle, le même choix d’orientation?
    Merci encore pour votre réponse.
    Cordialement David!

  2. Guilhem Auteur de l’article

    Salut David !

    Bravo pour ton projet de voyage ! Bretagne-Mongolie, mais par quel chemin ?

    Pour les cartes, je ne reviens absolument pas sur ce choix ! D’ailleurs, le premier téléphone a été perdu en Mongolie, et nous en avons récupéré un autre pour le remplacer !

    N’importe quel téléphone sous Android peut servir, le modèle ne compte pas vraiment. Ils ont tous un grand écran, un GPS, c’est ce qui compte !

    Nous avions opté à l’origine pour le Motorola Defy, pour sa résistance à l’eau et aux poussières. C’était plutôt pas mal, pas de frayeur quand il se prend la pluie ! Par contre il n’avait pas la fonction « résiste à la perte »…
    Le second que nous avons récupéré, un HTC HD2, n’est pas waterproof, mais fait tout aussi bien l’affaire.

    Je conseille donc de prendre un modèle basique, sans un trop grand écran comme les récents, et avec une autonomie élevée. Les téléphones avec trop de fonctions ont une batterie plus puissante pour garder une automomie correcte, mais sont du coup beaucoup plus difficiles à charger (sur panneau solaire ou dynamo, pas sur le secteur bien sûr !).

    Concernant les vendeurs du vieux campeur, j’étais allé les voir aussi pour leur soumettre mon idée, et ils m’ont presque ri au nez, disant que seul un bon Garmin 62s à 500€, plus les cartes du monde (minables, qui plu est !) à 400€ de plus, pouvaient faire l’affaire.

    Après plus d’un an et demi d’utilisation quotidienne, je peux assurer que c’est bel et bien fonctionnel ! Merci pour ces conseils avisés !

    Enfin voilà, moins cher, plus versatile, beaucoup plus pratique, que demander de plus ? Faites juste attention à fermer la poche dans lequel vous le glissez après chaque utilisation !

    Guilhem

  3. Camus

    Merci pour cette idée vraiment pertinente. Je remarque au passage que les vendeurs du vieux campeurs sont (parfois) toujours aussi prétentieux: c’est eux qui savent.
    Je vais la tester lors de ma prochaine traversée de l’Iran en vélo …
    Juste je ne savais pas que l’on pouvait utiliser internet dans n’importe quel pays (par ex depuis un hotel) sans forfait spécial ! Peux tu m’en dire deux mots ?
    Merci.
    Camus

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