Eglantine lit

Adieu, frères Karamazov !

Et oui, si dans les pays musulmans nous pouvions avoir relativement confiance en laissant nos affaires un peu sans surveillance, l’expérience nous a prouvé le contraire ici.

En allant visiter la célèbre pagode en bois, nous entrons les vélos dans la première enceinte, et là un garde nous aborde très gentillement et nous désigne un endroit, tout près de la où ils surveillent l’entrée, où poser les vélos. Devant le peu de monde, et l’air déterminé du garde en question, nous posons les vélos côte à côte, nous les accrochons pour éviter que quelqu’un ne les essaye (on est plus chez les mongols, mais quand même !), et puis on va sereinement visiter la pagode.

En revenant, nous voyons les vélos et je m’apprête à dire « c’est quand même cool de pouvoir laisser les vélos comme ça », mais en s’approchant on remarque qu’une poche du sac est ouverte : il manque le livre électronique, le premier objet accessible de cette poche…

Nous essayons de demander aux gardes, aux gens aux alentours, mais nous sommes étrangers en Chine, c’est donc la grande incompréhension. Un coup de fil à un ami parlant chinois nous permet de nous faire comprendre, mais cela n’avance pas à grand chose.

Finalement, en sortant, un policier vient vers nous. Il a entendu parler de ce qui nous est arrivé, et n’a sans doute rien de mieux à faire cet après-midi là : il mène donc l’enquête, grâce à une personne parlant anglais qui passait par là et qui se prête au jeu.

Nous interrogeons tous les témoins, nous allons même jusqu’à visionner les caméras de surveillance de la pagode, pour voir si le voleur n’aurait pas visité la pagode avec l’e-reader sous le bras, mais rien.

Personnellement, je soupçonne les gardes d’avoir un peu fouiné dans les sacs, pendant les longues minutes d’attente où personne ne se présentait. J’imagine mal un groupe de touriste chinois fouiller dans les sacs à la vue de tous. Mais bon, les gardes disent qu’ils n’ont rien vu, alors qu’ils sont juste devant, on ne peut pas faire grand chose…

 

Tant pis pour la lecture, qui était pourtant un bon passe temps quand la nuit tombe, c’est à dire à partir de 19h30 en ce moment. Eglantine venait de terminer son bouquin la veille, mais moi j’étais en plein dans les Frères Karamazov de Dostoïevski, et j’imagine que la taille du livre en vrai doit suffire à décourager un cycliste de le porter !

Se faire piquer une bibliothèque en français par un chinois qui ne pourra pas en lire un mot, c’est quand même le comble !

6 réflexions sur « Adieu, frères Karamazov ! »

  1. Tinou

    Vous etes en Chine, vous devriez trouver des ebooks pour 5€, non? Pour une fois qu’il ne faut pas s’en vouloir d’acheter Made in China. En revanche, je vous alisse un challenge: trouver et photographier un Made in France avant de quitter ce pays.
    Merci!
    Tinou

  2. Henri de Lépinay

    C’est donc le premier « grand » vol du voyage (et peut-être un début compte tenu des prochains pays et des moeurs de certains de leurs habitants).
    Peut-être faut-il prévoir de petits cadenas qui freineront les ardeurs visiteuses mêmes de personnes normalement « au-dessus de tout soupçon » ?
    Il ne reste plus qu’à lire sur le téléphone HD2 à écran 4,3 pouces : il doit bien y avoir des lecteurs sous Android… En attendant les productions de Thaïlande ou de Corée.
    Il faudra des lunettes et beaucoup de charges de batterie.
    A+

  3. Ping : Édito : nous sommes en Chine ! | Cyclorêveurs : Récits

  4. Cycloreveurs

    Cela peut être une solution pour finir le livre, mais le confort de lecture est quand même bien différent ! On tient à garder nos yeux en bon état pour bien voir la route et les surprises qu’elle nous réserve !

  5. Florent

    Je me sens un peu coupable de vous avoir porté la poisse, je crois que c’est le livre que je vous avais passé… dis-le Guilhem que tu ne voulais pas le lire en fait…! tu pourras bientôt le continuer ne t’inquiète pas 🙂

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