Archives de catégorie : Religion

Ah bon, Kookaï ça peut être autre chose que des fringues ?

Je me demande un peu pourquoi les créateurs de la marque ont associé le prêt-à-porter féminin à cet éminent moine bouddhiste du VIIIe siècle : développer des vêtements pour jeunettes et populariser le bouddhisme au Japon ne sont pas tout à fait comparables, mais c’est vrai que ça sonne plutôt bien !

Amarbayasgalant : le monastère de l’impossible (3/3)

Impossible de passer à côté de l’ancien monastère (construit au XVIIe siècle) sans être frappé d’abord par les nouvelles constructions érigées sur les collines alentour.C’est tout blanc et doré, bien flashy, et ça tranche violemment avec l’ensemble ocre des temples d’avant et la verdure du paysage environnant, mais impossible de ne pas vous montrer la troisième facette de ce site religieux !

Sur les collines surplombant le monastère, sont érigés les nouveaux bouddhas

Bling-bling en toc-toc
Rouleau de prière géant, faisant un bruit pas possible en tournant !

Impossible de penser que nous pourrons admirer la splendeur de ces constructions en béton/plastique dans plus de trois siècles !

Amarbayasgalant : le monastère impossible ! (2/3)

Dans l’enceinte du monastère, il y a un temple dédié aux célébrations. Nous entrons au moment où finit l’office de l’après-midi. Malheureusement, impossible pour nous de profiter des chants tant que ça dure encore, il faut aller payer notre entrée tout de suite…

Enfin, nous profitons tout de même de notre promenade entre tout ces symboles impossible à déchiffrer pour des novices comme nous.

Impossible de compter ces figurines grandes comme la main. Il y en aurait 108, nombre sacré
Lui, c’est l’ancien lama qui est mort récemment, mais nous n’en saurons pas plus
Un petit peu de grosse caisse ?
Les offrandes s’empilent un peu partout dans le temple
Les offrandes peuvent être de la nourriture ou de l’argent
Ne pas oublier de lever les yeux au ciel !
Traduction please !
Détail du dragon qui apparaît un bon millier de fois dans le temps (notamment sur le plafond)
Les moines sont parfois très jeunes ! Celui-là joue avec ses chaussures rollers dans le temple.
Impossible de faire tourner tous les rouleaux de prière en même temps, et ce n’est pas faute d’avoir essayé !

Voilà ce qu’il restait des temples originaux, qui étaient beaucoup plus nombreux avant 1937.
Dans le prochain post, nous verrons les constructions modernes, après 1991, et c’est autre chose !

 

Amarbayasgalant : le monastère de l’impossible (1/3)

Impossible de demander notre route ! Il faudrait déjà pouvoir donner ce nom imprononçable aux personnes à qui nous nous adressons… Et pourtant, nous en avons terminé avec la route goudronnée, il va falloir s’aventurer sur de la piste piste sur environ 35 kilomètres. Piste souvent impraticable, avec tôle ondulée, nids de poule, cols et rivières pour accéder au monastère de l’impossible !

Impossible de trouver l’entrée d’abord, il nous faut faire le tour complet, mais une fois à l’intérieur, impossible de rester de glace face à cette architecture de temples bouddhistes que nous approchons pour la première fois !

Le mur d’enceinte depuis l’extérieur
Le temple principal, à l’intérieur

L’histoire nous raconte que ce temple était animé de plusieurs centaines de moines il y a à peine un siècle. Cela nous semble incroyable vu l’état de ruine dans lequel se trouve le monastère, avec une bonne partie des temples et des tombes qui ont été détruits en 1937 par les soviétiques (sources : Lonely Planet).

Mais nous sentons la splendeur passée. Entre les fissures et les infiltrations, les tuiles et les carreaux vernissés parlent d’eux-mêmes (même si parfois, il en manque quelques-uns !).

Ronde des pigeons, qui sont les nouveaux maîtres du temple, avec les corbeaux

Nous nous promenons entre les temples et les tombes, mais sans aucune connaissance de la philosophie bouddhiste, il est impossible pour nous de nous repérer. Les cours sont agréables, avec des espaces protégés un peu partout, mais le Lonely Planet, avec sa maigre explication à propos du site, est notre seul guide, impossible de trouver des informations dans une langue que nous connaissons…

Il est visiblement impossible de désherber les toits…

Le cadre du monastère est tout simplement incroyable !

Mashad, not so bad !

Nous commencerons ce post par un grand remerciement à nos hôtes couchsurfer de Mashhad ! Si nous avons passé un bon moment à Mashhad, c’est essentiellement grâce à eux !

Et oui, l’angle d’approche de la ville est toujours particulier lorsqu’elle nous est présentée par des habitants.

En effet, nous nous sommes d’abord retrouvés dans un cours de français, pas banal dans ce pays!

Petite leçon sur le Festival de Cannes


Pourquoi les iraniens voudraient-ils apprendre le français me direz-vous ? Vous allez être déçus, en général, ce n’est pas pour la beauté de la langue, mais seulement pour pouvoir émigrer au Canada… Et oui, nous comprenons en discutant un peu avec les élèves que leur principale motivation dans la vie est de quitter leur pays, et il se trouve que le Canada offre des conditions d’immigration très favorables, avec la naturalisation de tous les immigrants, sous réserve qu’ils remplissent un cahier des charges très complet, dont la connaissance des langues anglaise et française (c’est un peu plus compliqué que ça, avec une histoire de points, mais on vous passe les détails). Le hic est que ces personnes attendent généralement 3 ou 4 ans que la procédure se fasse pour savoir s’ils peuvent partir…
Enfin, ce cours de français a été une bonne occasion pour nous de faire la révision des COD et COI, mais surtout pour rencontrer toutes ces personnes intéressées par le français, en particulier les profs !

On fait les fous !

Mais Mashhad, malgré une petite portion de la population qui voudrait quitter le pays à cause du régime fort, est avant tout une ville de pèlerinage pour les musulmans chiites.

Au cœur de la ville, on trouve le mausolée de l’Imam Réza. Alors, vous ne savez peut-être pas qui est ce type, nous non plus, mais nous ne voulions pas rater ce lieu de culte dont tout le monde nous avait tant parlé.
Pour pouvoir entrer dans l’enceinte religieuse, il faut porter hejab ET tchador noir, la totale ! Et normalement, le site est interdit aux non musulmans.
Nous n’avons pas été déçus en entrant sur les lieux. Non pas que la dizaine de mosquées construites les unes à côté des autres soient belles (celles que nous avons vu précédemment l’étaient beaucoup plus), mais nous avons baigné le temps de la visite dans une ambiance oppressante de fanatisme religieux. C’est vraiment très impressionnant de voir ces hommes et ces femmes se battre presque pour pouvoir toucher la tombe de l’imam Réza. Certain(e)s pleurent en récitant leurs prières, tout le monde touche tous les objets « sacré » accessibles avant de se passer les mains sur le visage, et même les morts viennent en pèlerinage ! Bref, nous avons évolué près d’une heure dans ce véritable complexe religieux en observant les comportements de tous ces gens parfois venus de l’autre bout de l’Irak.

On fait moins les fous…

En dehors du mausolée, il n’y a pas grand chose de remarquable à Mashhad, et notre escale était bien courte (essentiellement pour récupérer le visa turkmène), alors nous nous sommes juste promenés dans les parcs, dans les « juice bar » pour déguster des smoothies et voilà, de quoi nous reposer avant de reprendre la route vers le Turkménistan.

Les musulmans ne sont pas tous seuls en Iran !

En Iran, ou plutôt en République Islamique d’Iran, la religion imposée est, comme son nom l’indique, l’Islam.
Certaines autres religions sont tolérées, celles des « gens du livre », c’est à dire les chrétiens et les juifs, sans forcément être très bien acceptés. Les autres n’ont tout simplement pas droit de cité, nous n’en avons donc pas vraiment entendu parlé pendant notre séjour.

Des religions « tolérées », nous avons croisé quelques vestiges ; des églises, la plupart non utilisées, ou alors complètement fermées et barricadées, se trouvent au beau milieu des villes : on voit un clocher de temps en temps, alors on va jeter un œil !

 Celle-ci par exemple, est une petite église orthodoxe que nous avons vu dans la ville de Qhazvin.

L’église est complètement nue, vidée de tous les objets de cultes que l’on trouve d’habitude dans ces églises (icônes, présentoirs, etc.).

Elle n’est pourtant pas inutilisée complètement : des personnes sont présentes à l’intérieur pour expliquer un petit peu l’histoire de cette église, qui a été fabriquée par les russes qui étaient présents pendant la guerre.

Nous avons vu aussi beaucoup d’églises arméniennes, et avons même suivi, par curiosité, la messe de Pâques en araméen dans une église de Téhéran ! Ce n’était pas un spectacle mémorable mais cela nous a montré que d’autres communautés subsistaient dans cette dictature de l’islam !