Après une semaine de camping urbain à Kyoto, mais aussi deux mois au Japon, qui est en quelque sorte une ville géante, nous étions prêts à affronter LA bête : TOKYO !
Avant de m’y rendre vraiment, l’image que j’avais de la ville était celle d’un immense labyrinthe étroit et très haut, où même circuler avec des vélos chargés semblait impossible ! Je ne sais pas vraiment d’où me venait cette vision, mais elle était parfaitement erronée : les parcs nombreux et les maisons individuelles composant une grande partie de la ville en sont la preuve !
Ce qui n’est pas une légende par contre, c’est le prix du logement dans la ville. En décidant d’aller faire coûte que coûte le stage d’Aïkido, nous nous lancions dans la grande aventure du logement à Tokyo… et nous nous en sommes pas mal sortis finalement ! Voici notre technique, étapes par étapes !
Retrouvez tous les lieux ci-dessous sur la carte !
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Le Manga Kissa
En arrivant à Tokyo, la pluie nous attendait. Et pas n’importe quelle pluie, une pluie diluvienne ! Dix secondes dehors, et plus une partie du corps qui ne ruissèle pas ! Nous bannissons donc le camping urbain pour le moment, dans cette ville que nous ne connaissons de plus pas du tout, et qui porte encore dans notre esprit l’image décrite plus haut… Nous tentons donc Couchsurfing à l’arrache, sans succès, lançons des appels à l’aide sur Facebook, qui n’auront pas plus le temps d’être efficaces pour cette nuit.
Nous partons donc à la recherche d’un hôtel, dortoir ou autre capsule susceptible de nous héberger (et de nous sécher !). Hélas, tout est complet : le Japon ne s’improvise pas, Tokyo encore moins, on aurait du s’en douter !
Notre salut tient à un souvenir d’un article quelconque sur le Japon, expliquant que devant les prix du logement, beaucoup de Tokyoïtes se réfugiaient dans les Mangas Kissa, ou Internet/comics cafés. Nous en trouvons un pas trop loin, et montons voir comment cela se passe. Une fois membre, on paye à l’heure pour une cabine une ou deux places, avec un PC et une télé dedans, et boissons à volonté ! Banco, on pensait pas expérimenter ce genre de choses dès le début mais pourquoi pas !
Pour deux personnes, cela revient tout de même à presque 40€, et il faut se lever à 5h car les dix heures se terminent : heureusement c’est le bon timing pour le premier entrainement de l’Aïkido !
Quartier de Shoto, Shibuya, ou comment passer de sans-abris à privilégiés !
Facebook a fait son œuvre : des amis d’amis nous contactent le deuxième jour pour nous proposer de nous héberger un peu le temps qu’on trouve un logement : sauvés ! Geoffrey nous attend à Shibuya, le quartier le plus en vogue de Tokyo (celui de Lost in Translation pour les connaisseurs !), et nous nous installons pour deux jours chez lui, c’est royal ! Il ne peut pas nous “garder” plus, mais son voisin, Malo, prend le relais ! Grâce à eux, nous passons deux semaines au chaud, avec cuisine et salle de bain et tout !! Nous devons tout de même partir pour cause de chambre d’ami à pourvoir, mais cela nous a vraiment dépannés pour le début de séjour !
Une nouvelle étape commence donc, celle du camping urbain…
Parc Toyama, 1/2
Tout près du dojo, nous voyons sur Google Earth un parc assez grand. Nous nous y rendons de nuit, et trouvons un coin le long d’un petit chemin peu utilisé. Nous nous rendons compte que les lampadaires restent allumés toute la nuit, puissance maximale : nous n’aurons pas besoin d’user les piles de nos frontales ! Mieux qu’un long discours, voici un petit récapitulatif des avantages/inconvénients !
Tranquillité : excellente, deux ou trois passants par nuit (sauf le dimanche matin, où toute l’équipe de Baseball du coin passe tout près au pas de course !)
Commodités : parfait, eau courante et toilettes à moins de 30 mètres
Commerces : Lawson 100 et Family Mart à 400 mètres, plutôt pratique pour remplir le thermos d’eau chaude avant de se coucher !
Localisation : assez bonne : un kilomètre du dojo, mais grosse montée… dur dès le matin !
Durabilité : convenable : nous avons tenu une bonne semaine avant de nous faire remarquer, c’est pas mal !
Parc Toyama, 2/2
Nous avons essayé un deuxième coin du même parc, mais nous n’avions pas trop accroché à cause de certains aspects. Toutefois, après nous être fait débusqués du premier endroit, nous y retournons faute de mieux !
Tranquillité : Pas mauvaise concernant les passants, qui nous voient peu, et aurait pu être excellente s’il n’y avait pas eu ces maudits corbeaux qui commencent à se battre dès 5h du matin !!
Commodités : passable : les toilettes les plus proches sont à 300 mètres, un peu loin pour une envie pressante ! Pas d’eau courante non plus !
Commerces : hors de portée (>1km), il faut y penser avant de venir se coucher !
Localisation : parfaite : à moins de deux minutes du dojo, on peut difficilement trouver plus proche !
Durabilité : très bonne : les quelques jours passés là-bas n’ont pas suffi pour nous faire repérer.
Roppongi, le quartier chic qui bouge !
Un soir, nous décidons de changer un peu de l’habitude. Il faut dire que ce n’est pas une journée comme les autres, c’est l’anniversaire d’Eglantine ! Nous séchons donc l’Aïkido pour nous rendre à une soirée salsa un peu plus loin dans la ville (comprendre : à plus de 10km du dojo !). La pluie nous accompagne, doucement au début, mais de plus en plus fort. Le soir, en arrivant au lieu repéré durant l’après midi, tout était devenu piscine géante !
Tranquillité : Bof, la route n’est pas loin, et les toilettes toutes proches attirent les taxis comme des mouches, et l’essence ne semble pas assez chère pour penser à éteindre les moteurs…
Commodités : Trop proches ! Pratique d’avoir les toilettes pas loin, sauf quand du monde y passe toute la nuit !
Commerces : Pas eu le temps de repérer !
Localisation : Dans un quartier chic, où toutes les maisons ont leur petit parc : nous trouvons cet espace libre autour d’un temple Shinto typique, assez joli, mais les conditions météo ne nous ont pas permis d’en profiter pleinement !
Durabilité : Mauvaise ! En se levant le matin, nous tombons sur une personne qui nous dit de partir et que si l’on ne comprend pas il appelle la police… Ce n’est pas très agréable mais tant pis, on n’avait besoin que d’une nuit là-bas de toute façon !
Parc Meguro
Après une rencontre avec deux autres cyclos ayant parcouru pas mal de kilomètres aussi (pas exactement les mêmes que nous mais pas loin !), nous campons dans le parc où nous nous étions retrouvés : pourquoi faire compliqué ? On a même demandé cette fois a un mec qui ressemblait à un garde : il nous a dit qu’à partir de 22h il n’y a pas de problème… Nous avons donc attendu, peut-être pour rien, car il n’était en fait pas du tout garde du parc !
Tranquillité : bonne. Le matin, de nombreuses personnes se promènent dans le parc, mais c’est assez paisible, les regards ne sont pas méchants mais plutôt amusés : ce n’est pas un parc à vieux mais à jeunes parents, ça change tout !
Commodités : Toilettes tout près, eau juste à côté !
Commerces : En face !
Localisation : Assez loin du dojo, mais le stage d’Aïkido était fini au moment où nous y sommes allés. Il se trouvait juste à 3 mètres de là où nous nous trouvions la nuit tombant, donc on peut dire : localisation excellente !
Durabilité : Probablement bonne, l’accueil était plutôt sympa !
Autres nuits
Nous avons dormi à d’autres endroits dans Tokyo, mais pas en camping sauvage, juste en squat sauvage, au milieu de la pièce chez des gens, avec nos affaires de camping ! C’est bien aussi, pas besoin de tout plier le matin ! Merci à vous pour nous avoir invités !
Enfin voilà le petit résumé de nos dodos à Tokyo ! Pour ceux qui recherchent des endroits à Kobe et Kyoto, nous pouvons aussi donner quelques conseils, n’hésitez pas à demander !
Quels débrouillards!!
Vous y avez dormi au final dans ce parc. Bien joue.
Nous on finit notre woofing, on reprend la route de Tokyo demain. C’etait bien cool de se rencontrer en tout cas. On vous tient au courant si on passe par Mulhouse au retour…
Bonne route et a la prochaine