Un soir, que nous pédalions depuis un moment déjà dans cette Anatolie du sud est – soit en pleine zone kurde, nous nous arrêtons à un croisement pour trouver un endroit où planter la tente.
Nous n’avons pas d’eau et voilà l’alternative qui s’offre à nous : monter au village sur notre droite ou aller à gauche, où un panneau nous indique que nous pourrons trouver le monastère de Mor Gabriel. Nous ne savons pas où nous allons, sûrement un tas de ruines, mais il y aura sûrement de l’eau dans le coin !
On grimpe un peu, et en haut de la colline, on aperçoit un énorme bâtiment au milieu d’un mur d’enceinte encore plus énorme. Il y a vraiment un monastère, ici, au fin fond de la Turquie !
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Le monastere est qusiment en autarcie grace aux cultures soignees qui l’entourent |
Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises…
Les heures de visite sont largement dépassées lorsque nous nous présentons, mais nous demandons de l’eau quand même.
Après quelques minutes de suspense intense, nous sommes conduis à l’intérieur du monastère, on nous montre une chambre puis on nous emmène dans une pièce avec des banquettes (on ne s’assit pas par terre, incroyable !) avec les moines et un thé. Nous passons un moment sans trop savoir quoi faire ni où nous sommes, mais ensuite, Ephrem arrive, il parle anglais et nous explique tout un tas de choses.
Nous sommes donc arrivés dans un monastère de l’Eglise syriaque orthodoxe d’Antioche. Il y a des moines et des nones qui vivent ici (une trentaine environ). Ils prient trois fois par jour et parlent en araméen, la langue que parlait Jésus. Leur peuple est issu des araméens de cette Mésopotamie que nous traversons. Ils ne sont ni kurde, ni arabe, ni turc. Des enfants, des familles et des jeunes vivent aussi dans le monastère, la plupart sont syriaques.
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Arabe ? hebreu ? non, arameen ! |
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De tres anciennes inscriptions en sacre etat |
Nous aussi, le temps d’une journée, nous allons vivre au rythme du monastère : nous allons à la messe (celle du matin est à 5h !), nous prenons nos repas avec les moines et nous nous reposons.
Ephrem nous emmène pour une visite guidée dans les différentes églises, les jardins cultivés (le monastère vit en quasi autarcie, dans cette région qui nous parait si aride), les cryptes (où sont enterrés environ 12 000 moines depuis la construction du monastère en 397) et les autres pièces complètement rénovées du monastère. Il nous raconte aussi l’histoire de son peuple, et la sienne, qui fera l’objet d’un article prochain.
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Visite guidee de l’eglise de la Vierge Marie |
Lorsque nous repartons, nous avons l’impression d’avoir quitté la Turquie l’espace de 2 jours. Nous avons fait un saut dans l’espace et le temps. Nous avons ouvert une page de l’histoire qui nous permet de nous rendre compte de la richesse de cette région, et ce n’est pas terminé !
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Des oliviers et un puis dans la cour |
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Le monastere est tout restaure |
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Le clocher de l’eglise Mor Gabriel |
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Une partie du monastere est reserve aux nonnes |
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L’ancienne cantine |
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Une maquette en allumette ! |
C’est incroyable, magnifique, impressionant.
Magnifique! Bravo pour vos récits les cyclorêveurs!
magnifique!!!ha que j aimerais retourner vivre dans MA VILLE NATALE!!!!
tj moi ….j y suis né a midyat et pas midyad!et vecu a keferze dans une petite ville de midyat!c est magnifique et chaleureux
Superbe! vous nous faites voyager. Bonne route les amis.
Coluche