Nous discutons un peu, grâce à un guide Anglais/Turc. Ils sélectionnent une question, me la posent avec un accent très approximatif (je suis souvent obligé de lire la phrase en question dans le guide) puis je tente de répondre avec des gestes. Ils ont appris l’anglais à l’école normalement, mais il ne reste pas grand chose…
Ce n’est pas facile de comprendre ce qu’ils veulent. De plus, les questions sélectionnées sont parfois assez bizarres, par exemple : « How tall are you ? ». Et bien, un peu comme vous en fait…
D’autres sont beaucoup plus compréhensibles : « what is the car of your father ? » ; « how much a peugeot cost in France ? » ; « how much does your bike cost ? » ; « how much does your phone cost ? » ; « how much does a computer cost in France ? »
Tout y passe, à part Eglantine, que je n’ai pas du coup pu échanger contre quelques chameaux…
Nous « discutons » deux bonnes heures comme cela, et la neige n’en fini pas de tomber dehors…Hassan est d’ailleurs sorti faire un tour au pire moment !
Tempête de neige à l’extérieur ! |
Les questions continuent, sur la bouffe cette fois. Qu’est-ce que je mange ? Est-ce que j’aime le saucisson ? (Question piège : j’aime le saucisson, mais eux sûrement pas, donc ils doivent parler du leur, qui n’est pas vraiment bon… je répond donc par la négative).Est-ce que je mange des œufs ? Je répond que non (on en prend en effet pas souvent parce qu’ils se cassent sur le vélo…). Ils font une moue bizarre à mes réponses, et je comprend ensuite pourquoi, au retour d’Hassan… Celui-ci était parti acheter du saucisson turque et des oeufs ! Je les rassure, en leur disant que j’en mangeait volontiers, mais que pendant le voyage ce n’était pas facile… J’arrive à rattraper le coup tant bien que mal !
Hassan nous prépare une omelette au saucisson, et je comprend alors pourquoi on l’a trouvé mauvais quand on y avait goûté… Il faut le cuire !
Plateau posé sur la nappe, le tout par terre : ici c’est comme ça ! |
Dans l’après midi, la neige se calme, et nous en profitons pour sortir dans la ville recouverte de neige. Je suis leur photographe officiel, et ils m’emmènent à des endroits divers et variés pour prendre des clichés d’eux. Nous montons même en haut de la colline qui domine la ville pour prendre celle-ci en plongée !
Le village où nous avons été hébergés |
Une trentaine de centimètre de neige st tombée ! |
Les maisons à toit plat doivent être déneigées très rapidement semble-t-il… Les femmes s’en chargent, pliées en 2 comme d’habitude ! |
Hassan et Mustafa, qui posent fièrement devant leur village enneigé |
Bataille de boules de neige ! |
Dois-je me sentir visé ? |
Finalement, nous retournons dans la maison pour nous sécher les pieds et passer le temps.
Au bout d’un moment, nous entendons du bruit dans le couloir, et alors Mustafa et Tuna se lèvent brusquement, un air de panique dans les yeux. Je me lève aussi du coup, quand entrent dans la pièce le grand père accompagné de deux hommes. L’un d’eux est l’imam du village, et cela semble être très important de recevoir l’imam chez soi. Celui-ci s’assit sur la banquette tandis que les autres se mettent par terre. L’imam me fait signe de m’asseoir sur la banquette aussi. Ils discutent un moment, puis l’imam me montre le minaret et me mime la question « Y-a-t’il des minarets en France ? ». Je lui répond que oui, il y en a parfois, mais qu’il n’y a pas d’appel à la prière. Le « dialogue » avec lui est un peu plus facile, non pas qu’il parle anglais ou français, mais simplement parce qu’il est assez bon en mimes (bon à part au tout début, où je pensai qu’il me demandait si je voulais monter en haut du minaret…) ! Il a même commencé un appel à la prière pour me faire comprendre de quoi il parlait. J’aurai bien aimé qu’il continue un peu mais bon, je sais pas si cela se fait trop…
Ensuite, Hassan m’a fait signe et nous avons quitté la pièce pour rejoindre Eglantine dans une autre pièce de la maison, où les femmes attendaient, ne pouvant pas être dans la même pièce que l’imam !
Eglantine, sous une pile de couvertures ? Journée intense pour elle aussi semble-t-il ! |