Archives de l’auteur : les Cyclorêveurs

WTF : un sourire en or !

A l’approche d’un mini market, nous voilà éblouis par une étrange étincelle. Il semble que cela provienne de la femme derrière son étal. Elle nous sourit… mais oui, c’est bien une dent en or que nous apercevons ! Que dis-je ? Un sourire en or !


Et oui, pas de demie mesure ici, on dirait que c’est la mode de se faire refaire la totale en or ! Et ça ne concerne pas que les vieux pépés, nous croisons des jeunes femmes d’à peine 30 ans avec un bon paquet de dents dorées !

Voilà, si Guilhem a encore des problèmes de dents, nous avons la solution !
En tout cas, on sait où Joey Star a trouvé l’inspiration pour son look de vandale !

A trois pour deux semaines en Ouzbekistan


Un petit dernier s’est greffé à la paire d’aventuriers. Pour revivre quelques moments de la 1eS2, François a débarqué pour visiter Samarcande et faire un bout de vélo tous les trois.

Nous voici donc réunis pour visiter la magnifique ville de Samarcande:


On a posé devant des mausolées aux dômes turquoises, une couleur caractéristique de la région:

On a mis nos têtes dans des trous:


On a joué au foot avec des gamins ouzbeks contre les murs de la mosquée Bibi-Khanum


On a déjà failli s’entre-tuer:

Du coup, Eglantine a fait la tête à François.

Mais depuis tout va bien et nous partons pour un petit parcours en vélo à travers les steppes de l’Ouzbékistan !

Notre ami de couleur

Nous ne vous en avions pas encore parlé, mais, vu la situation,  il est grand temps d’en dire quelques mots.

Un ami, dont vous avez sûrement d’ailleurs déjà entendu parler, nous accompagne depuis le début du voyage. Il nous suit partout, voyez plutôt : le 11 octobre, il nous accompagnait en Italie, le 27, en Croatie, puis le 1 novembre au Montenegro, le 4 en Albanie, le 8 en Grèce, le 2 décembre en Turquie, le 1er mars en Irak, et le 8 avril en Iran ! Toujours présent depuis le début, il nous donnait régulièrement de précieux conseils, tout en facilitant le contact avec nos proches. C’est un ami au bras long, et quand on l’a dans la poche, tout se passe toujours bien!

Seulement voilà, depuis quelques jours cet ami nous a quitté. Plus de nouvelles de lui. Sans doute n’a-t-il pas obtenu son visa pour le Turkménistan, ou bien allons-nous juste trop vite pour lui !?

Cette absence nous fait un peu bizarre, laisse comme un vide : comment pourrait-il en être autrement, pour nous qui avons presque passé notre vie entière proche de lui ! Il était si présent et aujourd’hui nous laisse seuls, tous seuls au milieu du désert !

Nous pourrions nous sentir abandonnés, ou trahis. On est souvent en colère lorsque que l’on a besoin de son ami et que celui-ci n’est pas disponible… Pourtant, à la réflexion, nous en dégageons une autre analyse : d’une part, nous savons que nous le reverrons sûrement prochainement et qu’alors nous aurons plein de choses à nous raconter. D’autre part, cela nous soulage aussi dans un sens : nous trouvons un peu de liberté à ne pas l’avoir comme toujours sur le dos, surtout en pleine traversée du désert. De plus, afin d’en rajouter une petite couche, il se trouve que de toute façon il n’était plus très bavard et coûtait un peu cher à entretenir…

Vous vous demandez toujours de qui nous parlons ? Comme à peu près tout le monde, vous avez pourtant le même ami que nous, ou, s’il n’a pas le même nom, lui ressemble comme deux gouttes d’eau : le nôtre s’appelle Orange, passez lui le bonjour de notre part !

Je veux être nomade !

Entre Mashad et le Turkménistan, il semble qu’il y ai quelques nomades, ou du moins, des éleveurs qui pratiquent la transhumance.
Nous remarquons ça en apercevant depuis la route des camps faits de tentes, avec un enclos temporaire à côté, quelques voitures, des poules et des chiens.

 

Une colline plantée de moutons !

Mais ces « nomades » vont nous offrir ce moment qui restera gravé dans nos mémoires parmi les plus forts du voyage… Alors, c’est difficile à partager, mais essayons quand même !

Lors d’une de nos dernières étapes iraniennes, nous nous installons pour bivouaquer dans ce qu’on pense être au milieu de nulle part. Devant nous, une plaine infinie avec quelques montagnes toutes nues pour agrémenter un peu le paysage. Pas de poteaux électriques (la route et les poteaux sont juste derrière nous, mais bon…), pas de construction, pas même un arbre, nous nous croyons déjà en Mongolie !

Ça ne vous fait pas penser à la Mongolie ?

Et voilà ce qu’il y a de chouette avec ces gens, c’est qu’au milieu de nulle part justement, ils arrivent, pof ! Par curiosité, tranquillement, nous voyons arriver sur une moto deux jeunes bergers. Ils se posent avec nous, on communique en souriant mais sans trop se comprendre … le mieux est toujours de boire un petit thé ! Les voilà donc qui s’en vont chercher tout ce qu’il faut : du thé, de l’eau, des tasses, du sucre, du bois pour faire chauffer (alors qu’il n’y a pas d’arbres à des kilomètres à la ronde) et un âne pour porter le tout ! Et c’est parti, jusqu’à la tombée de la nuit, on est posé autour du feu à siroter ce petit thé. Entre temps, un troisième berger nous rend visite, je fais un petit tour en âne, on rigole bien !

Chacun sa bécane !

Feu de bois contre réchaud !

C’est que ce n’est pas évident à diriger ces bêtes là !

Ca y est, j’ai pris le coup !

Gare à toi le chien, je suis un grand chevalier !

Comme la nuit tombe, ils s’en vont, ils retournent à leur campement qui est de l’autre côté de la colline.

 

Mais ce n’est pas fini. Après le dîner, on continue la soirée ensembles, le temps s’est arrêté, nous nous sommes perdus avec joie au pays de l’insouciance. Nos amis nous apprennent à nous repérer dans cette nouvelle contrée jusqu’à ce que le bois pour le feu soit épuisé. Nos guides repartent à trois sur leur petite moto dans la brousse, le sourire toujours accroché aux lèvres.

On s’endort heureux, heureux et insouciants, nous sommes presque nomades !

Les rêveurs, à nouveau cyclo !

Quelle douce sensation en repartant de Mashad, malgré les klaxons des camions et les mobylettes qui nous poursuivent !
Nous voilà à nouveau sur la route, après près d’un mois sans rouler, on se sent libre à un point qu’il est difficile de décrire.


Visiblement, nous sommes passés du côté obscur du cyclo : on se sent bien, même en parcourant plus de 150 km de désert en une journée, on en veut encore !

On retrouve notre copine la tente et notre pote le réchaud. Ils forment une équipe formidable, ils tiennent la route malgré les gros coups de vent, une essence parfois très très douteuse, ou encore des terrains qui pourraient ne pas paraître très propices au camping !

« Douche » en public !

 Bref, tout ça pour vous dire que nous sommes heureux d’être sur la route, de pouvoir se noyer dans des paysages à perte de vue, de se retrouver tous les deux autour d’une bonne soupe lyophilisée le soir venu et de mouiller le T-shirt à nouveau !

Mashad, not so bad !

Nous commencerons ce post par un grand remerciement à nos hôtes couchsurfer de Mashhad ! Si nous avons passé un bon moment à Mashhad, c’est essentiellement grâce à eux !

Et oui, l’angle d’approche de la ville est toujours particulier lorsqu’elle nous est présentée par des habitants.

En effet, nous nous sommes d’abord retrouvés dans un cours de français, pas banal dans ce pays!

Petite leçon sur le Festival de Cannes


Pourquoi les iraniens voudraient-ils apprendre le français me direz-vous ? Vous allez être déçus, en général, ce n’est pas pour la beauté de la langue, mais seulement pour pouvoir émigrer au Canada… Et oui, nous comprenons en discutant un peu avec les élèves que leur principale motivation dans la vie est de quitter leur pays, et il se trouve que le Canada offre des conditions d’immigration très favorables, avec la naturalisation de tous les immigrants, sous réserve qu’ils remplissent un cahier des charges très complet, dont la connaissance des langues anglaise et française (c’est un peu plus compliqué que ça, avec une histoire de points, mais on vous passe les détails). Le hic est que ces personnes attendent généralement 3 ou 4 ans que la procédure se fasse pour savoir s’ils peuvent partir…
Enfin, ce cours de français a été une bonne occasion pour nous de faire la révision des COD et COI, mais surtout pour rencontrer toutes ces personnes intéressées par le français, en particulier les profs !

On fait les fous !

Mais Mashhad, malgré une petite portion de la population qui voudrait quitter le pays à cause du régime fort, est avant tout une ville de pèlerinage pour les musulmans chiites.

Au cœur de la ville, on trouve le mausolée de l’Imam Réza. Alors, vous ne savez peut-être pas qui est ce type, nous non plus, mais nous ne voulions pas rater ce lieu de culte dont tout le monde nous avait tant parlé.
Pour pouvoir entrer dans l’enceinte religieuse, il faut porter hejab ET tchador noir, la totale ! Et normalement, le site est interdit aux non musulmans.
Nous n’avons pas été déçus en entrant sur les lieux. Non pas que la dizaine de mosquées construites les unes à côté des autres soient belles (celles que nous avons vu précédemment l’étaient beaucoup plus), mais nous avons baigné le temps de la visite dans une ambiance oppressante de fanatisme religieux. C’est vraiment très impressionnant de voir ces hommes et ces femmes se battre presque pour pouvoir toucher la tombe de l’imam Réza. Certain(e)s pleurent en récitant leurs prières, tout le monde touche tous les objets « sacré » accessibles avant de se passer les mains sur le visage, et même les morts viennent en pèlerinage ! Bref, nous avons évolué près d’une heure dans ce véritable complexe religieux en observant les comportements de tous ces gens parfois venus de l’autre bout de l’Irak.

On fait moins les fous…

En dehors du mausolée, il n’y a pas grand chose de remarquable à Mashhad, et notre escale était bien courte (essentiellement pour récupérer le visa turkmène), alors nous nous sommes juste promenés dans les parcs, dans les « juice bar » pour déguster des smoothies et voilà, de quoi nous reposer avant de reprendre la route vers le Turkménistan.

Escapade à Qazvin

Depuis Téhéran, on nous emmène nous promener à gauche à droite, dont à Qazvin.

Les portes à l’ancienne

Nous y découvrons des petites merveilles grâce à notre guide privé qui n’est autre que la directrice du musée de la ville.

Nous commençons donc par le musée, où nous découvrons encore beaucoup de choses sur l’histoire générale du pays, puis nous visitons un palais du Shah à l’époque où Qazvin était la capitale.

Petit palais de campagne !

Ensuite, nous allons nous perdre dans le gigantesque caravansérail en cours de rénovation. Nous sommes tout seuls dans ce dédale de couloirs en briques qui donnent parfois sur des grandes cours, parfois sur des grandes salles à chameaux !

Nous rejoignons aussi le bazar tout rénové, qui attend d’être réinvesti, peut-être un jour… Visiblement, tous ces travaux sont entrepris sans trop savoir ce qu’il va advenir de ces espaces !

Enfin, nous continuons notre tour de ville, une glace iranienne à la main – safran, amandes et pistache, pour jeter un œil aux anciens hammams et au mausolée tout pointu d’un poète iranien.

Le hammam, reconverti en musée.
Le mausolée.
Inscription sur la porte du mausolée

Qazvin est une petite ville riche de sites notables et avec une dynamique culturelle concernant le patrimoine que nous avons rarement observée ailleurs !

Et vive le printemps !