L’eau n’a pas chauffé d’un degré, ça chaufferait sans doute plus si on s’asseyait sur la casserole… Un petit nettoyage du trou plus tard, la flamme fait un plus beau bruit : cela a l’air de fonctionner à nouveau. Conclusion : éviter les changements trop fréquents de combustible, ou trouver une technique pour purger correctement l’essence des tuyaux.

Je me lève finalement pour venir à la rescousse d’Eglantine qui se bat avec le réchaud récalcitrant. Nous essayons le changement stratégique de place, pour voir si c’est le vent qui gêne : pas mieux. On parvient finalement à l’allumer après s’être usé les pouces sur le briquet.

Je prend le relais pour le Nutella, Eglantine s’habille et sort de la tente. Je ne m’imagine pour ma part pas encore me lever dans le froid. J’ai beau me réveiller régulièrement avant Eglantine, je ne pense pas être sorti une fois avant elle de la tente !

Eglantine n’a pas l’habitude de trop traîner au lit, mais il faut bien réchauffer le Nutella pour qu’il soit « comestible » et non pas dur comme la pierre : c’est son premier réflexe le matin, attraper le pot pour le mettre dans le sac de couchage !

Églantine émerge. Elle n’est pas hyper réchauffée non plus. On fera plus attention à l’emplacement de la tente : le haut d’une colline sans trop d’arbre n’est pas optimal… en même temps, hier nous n’avions plus trop le choix : nous sommes à 3 km de la frontière, et nous nous voyions pas camper devant les douaniers !

Je n’ai plus du tout sommeil. Il fait assez froid, le vent maltraite la tente, et le chien qui a aboyé une bonne partie de la nuit n’en a pas encore marre, lui. Je prend l’ipod pour écouter un peu de musique, en attendant qu’Églantine se réveille à son tour.

Je me réveille, le soleil n’est apparemment pas levé, ou alors il fait très mauvais aujourd’hui. Un coup d’œil à l’heure me rassure, dans une demi heure il devrait commencer à y faire plus clair.