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Bilan du passage du massif du Pamir

Vous avez pu les apercevoir en photo ou en vidéo : les paysages que nous avons pu traverser lors de notre passage au Tadjikistan étaient vraiment époustouflants. Nous avons passé des montagnes et des vallées toutes plus belles les unes que les autres.
D’un autre côté, comme vous avez pu le lire ou le ressentir dans nos messages, cet endroit a été le plus dur de notre voyage, et moral d’acier devait se joindre à physique sans faille pour surmonter la difficulté sans cesse renouvelée de ce genre d’endroit.

En haut du dernier col : de l’autre côté, le Kirghizistan, nous sortons du Pamir !

Voici donc un petit message récapitulatif des différents itinéraires que nous avons emprunté, à titre d’informations générale pour la plupart des gens, et d’information précises pour ceux et celles qui prépareraient un périple (et c’est le mot) à vélo dans cette région.

Je séparerai le pays en sept parties (qui correspondent plus ou moins aux précédents posts, voir liens) :
De Dushanbé au check point de police, par la M41
Le col de Sarindaj, toujours sur la M41
De Kalaikhum vers Korog, M41 encore et toujours
De Korog vers Langar, hors M41 cette fois, dans la vallée de Vakhan
De Langar vers la route asphaltée de la M41
Le massif des Pamirs, enfin !
• La fin du Tadjikistan, après le lac Karakul

• De Dushanbé au check point de police, par la M41

La route commence assez fort, et annonce la couleur : non pas du fait du dénivelé, en somme pas si important que cela, mais par l’état de la route. En effet, ce tronçon de la M41 n’est plus la route principale. Depuis la période soviétique où la route a été construite, une autre route – qui passe par le sud et la ville de Khulob – a été ouverte. Du coup, la M41 devient peu à peu une sorte de piste dédiée aux habitants, faute d’entretien. A un certain moment, la M41 se sépare à nouveau de la « route » pour devenir une sorte de sentier très étroit. Dès lors, le passage à gué de rivières, les coulées de boues et autres surprises sont au programme ! Au moins on est sûr qu’il n’y aura plus de camion après cela !
Question paysages, on est servi : l’enfilade de vallées nous les découvre une à une, et chaque tournant nécessite une pause photo pour tenter d’immortaliser la sensation.

Nous conseillons grandement cette route (pendant les mois d’été seulement), qui malgré les montées et descentes perpétuelles, ainsi que le col qu’elle introduit (voir ci-dessous), permet d’apprécier une multitude de paysages différents, tout en passant par un chemin qui n’a pas l’habitude d’être fréquenté par les touristes (lui préférant la route du sud, un peu plus longue mais plus facile). Le ravitaillement n’est pas autant un problème, la vallée étant habitée régulièrement. De plus, on trouve des sources d’eau environ tous les 500m, et celle-ci est potable.

• Le col de Sarindaj, toujours sur la M41
Ce col, culminant à 3258,5m (pour être précis !), est la première difficulté vraiment physique du parcours. La route n’étant pas excellente, les 25km de montée à 7% sont assez pénibles, l’attention ne devant pas se concentrer uniquement sur l’effort à fournir mais aussi sur la trajectoire à emprunter pour ne pas buter sur une pierre, un morceau de glace ou tomber dans un nid de grosse poule… Cela reste cependant accessible à la plupart des cyclistes, car l’altitude n’est pas très importante (pas de problèmes spéciaux de respiration), et le dénivelé est constant, ce qui permet de prendre un certain rythme, très lent certes, mais qui se révèle finalement plus agréable que les montées et descentes alternées.
Le panorama juste avant l’arrivée au col est superbe et récompense bien de l’effort, puis la descente prend le relais.
La pente de celle-ci est plus marquée qu’à la montée, il faut bien vérifier ses freins, d’autant plus que la route donne souvent sur un gouffre de plusieurs centaines de mètres ! Cette descente impressionnante vaut le coup d’être vue de ses propres yeux !
Attention tout de même, cette route nécessite des travaux pour son ouverture (nouveaux ponts, tranchées dans les coulées de glaces, etc.) qui font que la route n’ouvre qu’aux environs du mois de juin. Ne restez pas coincés comme nous au check point de police !

• De Kalaikhum vers Korog, M41 encore et toujours

A Kalaikhum, nous rejoignons le flot des voyageurs et transporteurs ayant choisi la route du sud. Le calme est perdu mais la route redevient en « bon » état. Pendant toute cette section, nous pouvons observer, sur la berge d’en face, l’Afghanistan.
J’ai trouvé, à l’instar de certains autre voyageurs, cette route un peu lassante : la vallée très étroite avec des montagnes rocheuses très pentues n’offre pas le panel de panoramas de la première partie de la route, et après 300km de ce type de route on a très envie de passer à autre chose… Cela est certainement d’autant plus vrai pour ceux qui ont de plus déjà effectué la route du sud. Cela étant, ce passage n’est pas optionnel dans l’itinéraire (contrairement au suivant), alors autant s’en contenter et profiter de la relative facilitée de la route et du contact (lointain) avec les afghans!

• Vallée du Vakhan (ou Corridor du Wakhan), hors M41

Cette vallée est, depuis Korog, dans la continuité de la frontière avec l’Afghanistan. Elle est connue du fait de la géographie politique de l’endroit d’une part (l’Afghanistan présente dans cette partie la forme d’une queue de poêle, c’est à dire une excroissance du territoire entre le Tadjikistan et le Pakistan, créée dans le but d’éviter tout contact entre le premier pays, qui faisait alors partie de l’URSS, et le second, lié à l’Inde et donc à l’Empire Britannique. Cette zone tampon servait de « protection » pendant la période dite du « Grand Jeu » entre les deux empires). Elle est connue d’autre part pour avoir figuré dans le récit de voyage de Marco Polo en Asie Centrale.
Pour ces raisons notamment, elle figure dans le trajet de nombreux voyageurs, dont nous faisons partie. Cependant…

La route est assez bonne pendant un certain temps, puis cela se dégrade jusqu’au dernier village, Langar, qui est, pour la plupart des gens, l’extrémité de la vallée avant de faire demi-tour. On comprend pourquoi : en vélo il faut trois jours de route pour monter à un col à plus de 4300m, sur des pistes très difficiles, sans croiser un seul village… De plus les conditions climatiques viennent ajouter un peu de difficulté (s’il en fallait), en se levant brusquement l’après-midi, créant des tempêtes de sables très peu agréables…

Vous l’aurez compris, nous n’avons pas apprécié plus que cela (voir pas du tout) cet itinéraire, que nous ne referions vraiment pas si c’était à recommencer. La M41 sur ce tronçon est, d’après les commentaires que nous avons pu entendre, vraiment plus intéressante : en montant plus doucement vers le plateau à 4000m, sur une route correcte, on apprécie beaucoup mieux les paysages, qui sont les prémices de ceux que nous avons pu admirer par la suite, et que nous avons adoré : voir-ci dessous !

• Le massif des Pamirs, enfin !
C’était le but de notre périple dans ces montagnes, la ballade sur le plateau du massif du Pamir, et nous n’avons pas été déçus !
Quelques petits conseils tout de même :
Attention à la difficulté que l’altitude ajoute à cette route, les passages de cols à plus de 4000m restent toujours une épreuve physique ! Prévoir du temps pour profiter pleinement de l’endroit, sans devoir comme nous avancer à cause du délai imposé par le visa. Le col à 4655m est particulièrement éreintant, car plus question de pédaler en pente à cette altitude : il faut pousser le vélo péniblement sur de la piste pendant quelques kilomètres…
Attention aussi au ravitaillement. L’eau n’est plus aussi claire que dans les vallées, surtout l’après midi ou elle s’est chargée de sable du fait du vent : un filtre est nécessaire. Concernant les magasins, on peut en trouver, mais ceux-ci ne proposent quasiment rien : l’endroit est tellement reculé qu’aucun camion ne vient les ravitailler (d’autant plus que les locaux n’achètent quasiment rien non plus, faute d’argent). Notre conseil est d’apporter des sauces et autres ingrédients pour agrémenter les pâtes que vous trouverez sur place. Une bonne solution est de se faire cuisiner un repas de temps en temps dans les homestays croisés sur la route !

• La fin du Tadjikistan, après le lac Karakul
En quittant le lac, magnifique par beau temps, vous quittez aussi en quelques sorte la Terre, pour arriver sur la Lune. Les deux jours nécessaires pour sortir du pays peuvent se révéler être un cauchemar : plus d’eau, ni de forme de vie, un vent de face à décorner les bœufs, une frontière placée sur un col à plus de 4200m, puis une route post frontière tadjik non entretenue qui dure pendant 20km avant de tomber sur le poste frontière kirghiz !
Notre conseil : rouler très tôt le matin, avant que le vent ne se lève, et prévoir de passer la frontière dans la matinée : camper entre les deux frontières est sûrement possible, mais avec une petite visite des soldats kirghizes au programme !
Rassurez-vous : après la frontière kirghize, c’est à nouveau la Terre, avec de la verdure et tout !

 Ce message peut paraître un peu décourageant, mais ce ne sont que les recommandations sur les passages difficiles, jetez un œil aux posts correspondant au récit et aux photos pour vous rendre compte que cela vaut tout de même vraiment le coup !

Bon courage aux cyclos préparant la route ! 🙂

Interview exclusive de l’homme qui voulait suivre les cycloreveurs


Comme promis,voici un petit interview de notre invité d’honneur en Ouzbékistan, en direct pour vous ! #live #Ouzbékistan #Cycloreveurs

Cycloreveurs : Où avez-vous trouvé votre vélo ?
> François : A Tashkent, dans un magasin spécialisé dans le matériel de sport.
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il n’est pas facile de négocier, mais ils sont plusieurs magasins côte à côte sur la rue Shaykhontohur. Ne pas aller au grand du milieu, mais essayer celui tout à droite, avec qui j’ai pu discuter par la suite et qui pourrait proposer de bonnes offres. Il faut négocier bien sûr.


Êtes-vous satisfait de votre matériel, la selle tout ça ?

 
> Le vélo made in China était de qualité très médiocre, ainsi que la selle, qui m’a beaucoup fait souffrir le popotin, mais cela faisait partie du jeu. Le vélo a tenu les 200 premiers kilomètres mais il ne fallait pas en demander plus…

Qu’est-ce qui vous a plu dans le fait de voyager à vélo ?
> Se faire klaxonner dessus à longueur de journées… Non, ça c’était la partie moins fun… A vélo, et surtout, accompagné des deux acolytes à vélo couchés, ça crée de la curiosité et du coup tout le monde vient nous voir, nous proposer d’aller boire un thé chez eux, voire manger, voire même dormir, ce qui arrive très souvent et permet de faire de nombreuses rencontres.


Qu’est-ce qui vous a paru le plus difficile ?
> En vrac, la montée du col à 1600m entre Samarcande et Shahrisabz [ndlr : en fait c’était autour de 1800m, et oui !], la course poursuite dans les rues de Langar contre un vieux fou, ou encore jouer à cache-cache avec les cafteuses physionomistes des musées qui crient « bilièt bilièt » même si ça, ça n’était pas à vélo…

Et l’Ouzbékistan, c’est comment ?
> L’Ouzbékistan est un très beau pays, avec des gens particulièrement sympathiques. Pas de mots pour décrire, juste essayez, vous verrez…
Un détail, parler un peu le russe aide é-no-rmé-ment.

Pouvez-vous nous décrire une rencontre qui vous a particulièrement marqué ?
> Lors de notre visite de Shah-i-Zinda, la ruelle des mausolées de Samarcande, nous avons fait la connaissance d’un mollah qui faisait la prière et nous a invité à le rejoindre lors de la prière, puis nous décrit la pièce dans laquelle nous étions. Puis, comme le courant avait l’air de bien passer, vu notre intérêt et son envie de partager sa passion pour ce lieu, nous avons fait tout un tour de ce lieu magique, nous expliquant de nombreux détails et nous ouvrant les portes des endroits normalement fermés. Une belle rencontre en somme pour une heure passée à l’écouter parler de l’histoire de ce très beau pays.

Pouvez-vous décrire comment vivent les cycloreveurs ?
De mon point de vue, j’ai ressenti l’organisation à moyenne et grande échelle, c’est-à-dire le but que ce soit le but final, a priori le Japon, celui qu’on crie à ceux qui demandent où ils vont, après bien sûr avoir demandé d’où ils viennent. Ce but n’étant que la moitié du voyage, il faudra ensuite crier deux fois France, pour expliquer qu’ils en viennent et y reviennent.
Et il y a l’organisation à petite échelle, donc là on en vient à l’absence d’organisation, car il s’agit de la découverte perpétuelle, de trouver où ils vont bien pouvoir dormir, qu’il s’agisse de l’endroit où planter la tente ou faire une rencontre qui fera qu’ils passeront une soirée à discuter avec une famille inconnue et tenteront de la comprendre.
En bref, le cyclorêveur garde a priori en tête le but final mais vit chaque jour de façon inconnue, les sens ouverts à de nouvelles découvertes.
Cela correspond-il à ce que vous aviez imaginé ?
> Plus ou moins.

Sont-ils de bons ambassadeurs de la France ?
> Qu’est-ce qu’un bon ambassadeur de la France ? Quelqu’un qui serait fier du fromage / saucisson / vin rouge ? Dans ce cas, sans doute, oui, sauf que Guilhem n’aime pas le vin rouge. Pour ce qui est des sandales en portant un ensemble Quechua… oui aussi ! [ndlr : c’est faux, nous n’avons que les gourdes Quechua ;)]

Est-ce compliqué d’organiser une telle excursion (ça nous arrangerait que tu dises non pour que d’autres personnes aient la bonne idée de nous rejoindre en chemin !) ?
> De mon point de vue, le plus dur a été de se dire « allez je me lance ». Une fois le billet d’avion acheté, je n’ai plus eu le choix.
Je savais que l’étape délicate serait la location du vélo, car je ne trouvais pas d’infos pour cela sur le net. Au final, Philippe (le vélo) a tenu jusqu’à Guzar, le but que nous nous étions fixés. Après, E&G avaient tout le matériel qu’il fallait donc je n’avais qu’à venir avec mon sac de couchage et mon tapis de sol, et c’était parti… avec bien sûr le stock de saucisson nécessaire à leur ravitaillement.

Si c’était à refaire, comment vous organiseriez-vous ?
> Il n’y aurait que le vélo. Je sais maintenant que j’aurais pu obtenir un meilleur vélo, mais ce n’était pas évident sachant que je n’avais que quelques heures à Tashkent pour trouver le vélo avant de les retrouver, et de toute façon, cela faisait partie du jeu d’arriver à les suivre avec Philippe, le vélo Ouzbèk.

Il paraît que le retour a été un peu épique, pouvez-vous nous en dire plus ?
> Ce qu’il faut savoir pour l’Ouzbékistan, c’est qu’il faut s’enregistrer auprès des autorités dans les 3 premiers jours dans les bureaux officiels ou les hôtels agréés (ce que j’ai fait) mais pour la suite, la règle devient floue: il faut s’enregistrer dès que l’on passe une nuit en ville. Une règle que l’on entend souvent serait qu’il faut s’enregistrer au moins tous les 3 jours ce qui s’avère difficile quand on dort sous la tente car il faut pouvoir prouver que l’on était pas en ville.

Ainsi, en suivant les cyclorêveurs, je n’ai pas pu m’enregistrer pendant 5 jours et lors de mon arrivée à Tashkent, je me suis vu refuser l’accès à une auberge de jeunesse et un hôtel. C’est donc en plein doute que je me suis pointé chez un habitant de Tashkent très sympathique trouvé sur Couchsurfing.
Le lendemain, deux couch surfers se sont pointés chez lui le midi, un allemand et une russo-australienne, très sympas et qui sont devenus mes anges gardiens m’offrant un bon d’enregistrement vierge pour un hôtel de Khiva, ce qui pouvait me dépanner à l’aéroport mais évidemment, ne me permettait d’être réellement enregistré auprès des autorités.
Donc jusqu’au bout, le stress a été à son comble, mais à l’aéroport, on ne m’a rien demandé… Ce qu’il faut savoir, c’est que l’amende peut s’élever à quelques dizaines d’euros… de bakchich à quelques centaines d’euros… d’amende cette fois.
Suite à cela, aurais-je un conseil ?? Demandez à quelqu’un qui joue au poker s’il a des conseils… c’est du bluff, s’il vous manque des tickets, il ne vous reste qu’à faire des blagues aux douaniers…
Un mot pour finir ? 
> Si l’aventure vous tente pour les suivre, n’hésitez pas, foncez !
 François

Obtenir ses visas pour les stans à Téhéran

Pour ceux qui ne prévoient pas un voyage dans cette zone, ce message ne leur sera pas très utile, mais pour tous les autres, cyclo-voyageurs ou back-packers, voici un petit résumé (en fait, long discours) de ce que nous avons pu glaner sur d’autres sites ainsi que notre expérience personnelle.

Les informations sont fiables au jour d’aujourd’hui (avril 2012), mais cela est tout de même susceptible d’évoluer. Nous avons cependant remarqué que les informations de moins d’un an sont peu différentes de la réalité, sauf événement majeur.

 Pour vous loger, préférez la partie nord de Téhéran (qui est IMMENSE !!), ou sur la ligne de métro qui mène à Tajrish. Les hôtels pas chers (qui ont un nom particulier, genre « maison de voyageurs » en farsi) sont plutôt dans le sud, mais il faut une bonne heure et demi pour rallier le nord dans ce cas…

Carte détaillée

Voici les points dont vous aurez besoin pour ne pas trop vous perdre dans Téhéran
Carte de Téhéran avec tous les points exacts

Une autre carte que j’ai faite, à partir des informations de constructour : plus de détails sur les points, mais localisation moins précise ! Carte

Sources

Tout d’abord, voici les sites sur lesquels on s’est appuyé pour effectuer nos propres démarches :
. constructour.fr -> des français qui ont fait quasiment les mêmes demandes que nous et qui ont très bien détaillé le « plan d’attaque »
. artizenvelo.org -> des français aussi, qui font un résumé rapide des pièces justificatives pour chaque pays

Petite recommandation : ne vous appuyez pas sur un seul site (par exemple le notre) pour vos démarches, car on peut très bien oublier certains aspects (ex : avoir 2 formulaires de demande imprimé depuis internet pour l’Ouzbékistan, non pas un seul comme nous, car ce n’est pas mentionné sur constructour…). Recoupez donc les informations !

Les dates fixes

Autre point important : les dates d’entrée et sortie. La plupart des pays demandent en effet des dates fixes pour le visa. Cela ne signifie pas que vous devez absolument vous pointer le jour même à la frontière, mais si vous venez après la date d’entrée (3 jours après par exemple), cela ne décale pas la sortie, et donc vous « perdez » potentiellement 3 jours dans le pays. De même, vous pouvez sortir avant la date de fin, mais dans ce cas il faut que vous ayez prévu un peu de marge sur le visa suivant !

Exemple :
Turkmenistan : du 18 au 23 avril
Ouzbekistan : du 23 avril au 23 mai
Tadjikistan : du 23 mai au 22 juin
Kirghizistan : du 22 juin au 22 juillet

Cela fonctionne, mais ne vous laisse aucune marge d’un pays à l’autre ! Vous devez arriver à chaque frontière à une date donnée, ce qui n’est pas très flexible. Préférez plutôt :
Turkmenistan : du 18 au 23 avril
Ouzbekistan : du 23 avril au 23 mai
Tadjikistan : du 20 mai au 19 juin
Kirghizistan : du 17 juin au 17 juillet

Voici donc, dans l’ordre où nous les avons effectuées, les différentes demandes de visas :

1) Obtenir les lettres de recommandation de l’ambassade de France

Première chose à faire (pour les français tout du moins, les autres passez au numéro 2 !) avant d’arriver à Téhéran : contacter l’ambassade de France pour obtenir des lettres de recommandation (obligatoires) pour l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan. Nous sommes pour cela passés par le site de l’ambassade de France en Iran. Un formulaire en ligne permet d’envoyer un message. Voici les informations qu’il faut y mettre :
• Prénom, Nom, numéro de passeport
• Les pays pour lesquels vous souhaitez avoir une lettre de recommandation
• Le type de visa que vous souhaitez obtenir pour ces pays (visa de tourisme 30 jours)
• Les dates exactes d’entrée et sortie pour chaque pays (voir paragraphe ci-dessus)
Pour nous, l’ambassade a été très réactive. Sur leur demande par mail, nous leur avons envoyé les scans de nos passeport ainsi que ceux de notre visa iranien.

Ensuite, il faut passer à l’ambassade (rue Nofel Loshato, porte la plus à gauche) pour récupérer les lettres quand elles sont prêtes.

Le consul tient à recevoir les voyageurs ayant choisi, malgré les avertissements du site de conseil aux voyageurs du gouvernement, de venir en Iran. Pour être bien reçu, assurez-vous de bien lire les recommandations du site ci-dessus, et de vous être inscrit sur le site ariane.fr qui recense les français en voyage (pour les pays que vous indiquez).
Nous n’avons eu aucun problème avec le consul, et nos lettres nous ont été accordées, alors que 2 semaines plus tôt des voyageurs français que nous avons rencontrés n’ont pas pu obtenir leur lettre pour le Tadjikistan…

2) Obtenir le visa pour l’Ouzbékistan

Préparation

Tout d’abord, remplir le formulaire sur le site de l’ambassade Ouzbek (http://evisa.mfa.uz/). Ce n’est pas une partie de plaisir ! Utiliser de préférence Firefox ou Chrome, sous peine de ne pas pouvoir facilement parvenir aux différents menus du formulaire… Le site est bizarrement foutu, et pour réussir à trouver toutes les cases à remplir, on vous conseille de passer d’une case à une autre avec la touche TAB. De cette manière, cela fait apparaître des parties de formulaires non accessibles à la souris ! On n’a pas réussi par contre à remplir un deuxième voyageur sur le même formulaire, nous en avons donc commencé un 2e.
Peut-être était-ce seulement le PC du cyber dans lequel nous étions qui nous jouait des tours, je l’espère pour vous !
Dans tous les cas, imprimez deux fois ce formulaire par personne !

Récapitulatif des pièces nécessaires

• deux photos d’identité
• photocopie de passeport (de préférence en format A4, pas A5)
• lettre de recommandation de l’ambassade
• formulaire rempli sur internet et imprimé en 2 exemplaires

Lors du deuxième passage, pour récupérer le visa :

• 105$ par personne en liquide (formule express en une semaine)

Emplacement du consulat

Attention, il s’agit du consulat et non de l’ambassade, qui n’est pas au même endroit. Voir la carte pour l’emplacement exact. Pour y aller, le plus simple est de prendre le métro jusqu’au terminus Tajrish, puis, selon votre motivation :
• soit un taxi, en indiquant : « Movadeh Danesh street », puis une fois dans cette rue, à gauche dans « Park 4th dead end », descendre cette impasse, puis encore à gauche.
• soit en bus, en allant un peu plus loin sur la rue du métro (voir carte), et en essayant de trouver le bus approprié (il y en a 3, et vont à peu de chose près dans la bonne direction mais il faut demander au chauffeur). Pour l’Ouzbékistan, il faut demander « Pasdaran », et descendre après le parc.

Au consulat, il faut inscrire son nom sur le bout de papier au dessus de l’interphone. Cela fait office de file d’attente, et ils appellent depuis l’interphone le suivant. Les horaires d’ouverture sont 9h-11h. Attention, essayez d’éviter le jeudi qui semble être le jour des agences (qui viennent avec une pile de 30 passeports chacun, et qui se sont arrangés pour que l’un d’eux vienne très tôt pour inscrire le nom de tout les autres sur la liste avant que vous arriviez… des heures d’attente en vue dans ce cas !).

Ils ne gardent pas le passeport si on ne souhaite pas le laisser, donc pas de problème pour les autres ambassades.

On peut leur demander, lors de la remise du visa, d’en faire une photocopie, pour le Turkménistan. Très pratique si on a le temps d’aller à l’autre ambassade ensuite.

3) Obtenir le visa pour le Tadjikistan

Préparation

Remplir le formulaire au format Word que l’on trouve sur le site de l’ambassade (plus facile que celui de l’Ouzbékistan, heureusement !). Voici celui qu’on a rempli, vous pouvez l’utiliser (certaines infos sont pré-remplies, comme le nom de l’hôtel dans lequel on sera dans le pays, pris au hasard sur booking.com). Télécharger ici le formulaire au format .doc.
C’est le visa le plus rapide et le moins cher à obtenir, 2 jours et 25$, ca fait plaisir !

Récapitulatif des pièces nécessaires

• Lettre de recommandation de l’ambassade de France
• 1 photocopie du passeport sur feuille A4
• 1 formulaire rempli par personne
• 1 photo d’identité

Emplacement de l’ambassade

C’est celle qui est le plus au nord, au dessus du parc Niyaravan. Pour y aller, différentes options :
• Si vous êtes au consulat de l’Ouzbékistan, le plus simple est de remonter le parc à pied et de prendre un taxi sur la route si vous êtes pressés.
• Depuis le métro Tajrish, prendre le bus en demandant « Niyaravan » cette fois
• En taxi sinon, mais ce n’est pas sûr qu’il trouve directement, même avec l’adresse.

Devant l’ambassade, toquez à la petite fenêtre à gauche des sièges, et si cela ne répond pas sonnez à l’interphone de la porte.

Ils peuvent ne pas garder les passeports pendant les 2 jours de demande de visa, mais dans ce cas il faut attendre une petite heure lorsque l’on vient chercher les visas. C’est ce que nous avons fait, et pendant cette heure d’attente nous avons pu aller à l’ambassade du Kirghizistan.

Pour la demande de GBAO pour les pamirs, nous avons demandé et insisté pour avoir l’autorisation depuis Téhéran, mais cela n’a pas fonctionné : ils nous ont demandé de faire la demande depuis Douchanbé.

4) Obtenir le visa du Kirghizistan

Préparation

Pas de préparation particulière, à part celles des lettres de recommandations et des dates du visa (voir paragraphe ci-dessus). Les formulaires sont à remplir sur place.

Contrairement aux autres ambassades, celle du Kirghizistan n’encaisse pas directement d’argent : il faut se rendre à la banque centrale Melli Iran, au centre ville de Téhéran, pour déposer l’argent directement sur le compte en banque, en échange d’un reçu. Le temps de déplacement entre l’ambassade et la banque est assez long, nous avons choisi de revenir donner les reçus un autre jour, profitant d’un déplacement vers une autre ambassade. (Voir carte pour l’emplacement exact de la baque centrale où effectuer le versement)

Récapitulatif des pièces nécessaires

• Lettre de recommandation de votre ambassade
• 1 photo d’identité
• 1 photocopie de passeport
Le formulaire à remplir se trouve sur place

Lors du 2e passage :

• Le reçu du versement à la banque de 55$ + 10$ de frais de dossier par personne.

Lors du 3e passage, pour récupérer le visa :

• Votre passeport

Emplacement de l’ambassade

Ambassade la plus au sud des quatre. Au niveau des arrêts de bus de Tajrish, demander « Pasdaran ». Voir emplacement exact sur la carte.

A l’ambassade, sonner aux trois boutons en même temps. Vous serez très gentiment reçu à l’intérieur, par l’assistant du consul ou l’assistante de l’assistant.

Nous ne l’avons pas fait, mais peut-être est-il possible de négocier de n’apporter le reçu de la banque que le jour de récupération du visa. Cela fait gagner un aller-retour dans le nord de Téhéran, ce qui correspond à une demi-journée.

De même, sachez qu’il est possible de demander à garder son passeport pendant les 5 jours, mais alors il faut prévoir un peu d’attente le jour de la remise du visa. Voir avec l’assistant du consul, très conciliant (peu de demandes doivent être effectuées de Téhéran à priori !)

5) Obtenir le visa pour le Turkmènistan

Préparation

Effectuer les démarches pour l’Ouzbékistan ! Pas de lettre de recommandation nécessaire. Nous avons choisi de récupérer les visas à Mashhad, c’est donc là-bas que nous ferons les principales démarches. A Téhéran, dans ce cas, il faut juste leur montrer que nous avons obtenu le visa Ouzbek. Ils fournissent alors à Mashhad une autorisation pour les visas.

Récapitulatif des pièces nécessaires

A Téhéran :
• Photocopie du passeport
• Photocopie du visa Ouzbek (à demander au consulat ouzbek directement)

A Mashhad, pour la récupération des visas :

• Photos d’identité
Le formulaire à remplir se trouve sur place.

Emplacement de l’ambassade à Téhéran

• En taxi depuis les autres ambassades ou Tajrish : indiquer Farmanieh (c’est le quartier), prendre Lavasani street, tourner dans Vatanpour street puis dans Bavati street et c’est au n°5.
• En bus, depuis Tajrish : à l’arrêt de bus, demander « Lavasani ».
• A pied, de Tajrish, c’est environ à 1,5km, donc ça peut se faire !

Devant l’ambassade, pas de papier liste d’attente, juste une cohue : jouez des coudes !

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Voilà pour le moment, nous compléterons sans doute après Mashhad !

Edit : le moment est venu de compléter ! Nous avons finalement obtenu 5 jours à Mashhad, au lieu de trois pour les précédents voyageurs ! Notre chance est toujours avec nous semble-t-il ! Pour Mashhad, prévoir les documents suivants :

  • 1 photocopie du visa Ouzbek (et oui, encore !)
  • 1 photocopie du passeport
  • 1 formulaire à remplir sur place
  • 1 photo d’identité

Nous n’avons pas eu à donner nos villes d’entrée et sortie, mais seulement les dates exactes (voir plus haut).

Pour remplir le formulaire et faire les photocopies des papiers nécessaires, nous sommes allés dans une boutique donnant sur le rond point pas loin de l’ambassade. Ils ont tout fait pour nous : avec nos passeports, ils ont rempli une version électronique du formulaire (qu’ils avaient déjà, ils sont habitués), ont fait les photocopies et tout agrafé… Du tout cuit !

Concernant l’obtention des 5 jours, nous ne savons pas pourquoi nous avons eu cela, mais voici quelques hypothèses : demandez « combien de jours » en russe au mec du consulat : il devrait apprécier et peut être vous répondre 10 ! Venez un samedi matin, le mec n’est pas très réveillé est met le nombre de jours que vous avez demandé sur le formulaire. Dansez une Mazurka devant la petite fenêtre en lançant des verres de vodka en arrière ; ah non ça c’est pour le visa russe… De toute façon, prévoyez d’apporter un peu de chance avec vous et souriez ! Bonne chance !

 

Ah oui, dernière chose que nous n’avons pas faites, mais qui serait pas mal, c’est de faire le visa du Kazakhstan aussi à Téhéran, vu qu’on a quand même pas mal de temps. On nous aurait dit que ca se faisait en 1 jour… Dommage ! Nous le ferons à Douchanbé sans doute !