Nous traversons actuellement l’Albanie (en fait, c’était vrai quand je l’ai écrit mais à présent nous sommes en Grèce…), le pays qui, juste après le Monte-Negro, précède la Grèce. Nous n’avions pas vraiment choisi de visiter ce pays, qui n’est pas forcément très connu en France, mais comme il était sur notre chemin, pourquoi ne pas le traverser. On nous avait prévenu que les routes n’étaient pas très bien entretenues dans le pays, et qu’il n’y avait pas beaucoup de trains. On avait pris note, mais sans plus.
Nous suivions la côte : Croatie, un petit bout de Bosnie, puis Monte-Negro. Dans ces pays, peu de différences sont visibles en passant de l’un à l’autre… C’est pas pareil pour l’Albanie : la douane, qui prend un peu plus son temps, est une sorte de machine à remonter le temps. Une fois de l’autre côté, on revient quelques dizaines d’années en arrière (enfin du moins à ce qu’on en imagine !). Il faut le voir pour le croire, la lecture du Lonely Planet au sujet du Pays ne nous avait pas exactement préparé !
Alors, en exclu pour vous, voici notre petit point de vue de l’Albanie que nous avons traversé. Des images et vidéos viendront agrémenter le tout pour illustrer les propos. Nous ferons plusieurs parties pour vous maintenir en haleine !
Par où commencer ? Les six jours que nous avons passés ici jusqu’à présent on été très intenses, pas en nombre de kilomètres, mais psychologiquement : être dans l’inconnu fait travailler l’inconscient semble-t-il !
Tout d’abord, nous parlerons de ce qui se voit dès le début :
Le transport en Albanie
Tout d’abord, ce qui nous a tout de suite marqué, les véhicules : ici nous croisons régulièrement des véhicules à traction animale, cheval ou âne, parfois dirigés par un bonhomme debout, en équilibre (stable, on ne sait comment…), sur le chariot.
Ce dernier est le pur produit de la récup : souvent un essieu de camion, des planches et barrières, parfois des sièges de voiture et pare-brise pour les plus luxueux (ils ont alors quatre roues au lieu de deux).
On en croise sur toutes les routes, jusqu’aux plus importantes : ils se font alors un peu klaxonner, mais qu’importe !
Dans la catégorie véhicule non homologué, il y a aussi les mutants : une sorte de mix entre plusieurs trucs, exemples :
.la mobytricyclette : arrière de mobylette, avec une plate-forme à 2 roues devant. On ne sait toujours pas comment on gère l’accélération et le freinage avec…
Véhicule non homologué, ici la mobitricyclette |
.le mototracteur : un motoculteur devant, soudé à un chariot fabriqué spécialement à l’arrière : peu véloce, j’espère qu’on peut décrocher le motoculteur pour l’utiliser à sa fin première tout de même…
.le tricycamionnette : une camionnette, mais avec une seule grosse roue devant… je cherche encore l’avantage, à part ressembler à la voiture de Mr Bean…
.un tas d’autres, de fabrications unitaires suivant les pièces disponibles…
A part ces moutons à cinq pattes, le véhicule officiel du pays est la Mercedes, série E ancien modèle. Comme tout le monde a la même, elles deviennent presque increvables, car les pièces détachées ne manquent pas, chaque « épave » étant stockée précieusement puis désossée petit à petit dans des « garages » à ciel ouvert.
Une autre spécificité de l’Albanie est le système de transport en commun : comme il est inexistant, les gens se sont organisés et ceux qui ont un minivan deviennent des chauffeurs de bus ! Il n’y a pas d’arrêts prédéfinis, il suffit d’attendre sur le bord de la route ! La capacité de ces camionnettes est très importante, on en a vu un qui allait au supermarché, il contenait bien une quinzaine de personnes !
Enfin, il y a quand même quelques trains. Parfois, ils coursent des camions qui prennent les rails pour une voie secondaire, mais de toute façon, ils ne vont pas très vite. A notre arrivée dans la montagne d’Albanie, nous avons longé une voie de chemin de fer pendant longtemps, ce qui nous a donné l’occasion d’admirer de près les ouvrages d’art en béton haut perchés et sans barrière de protection. Nous avons pu filmer aussi, le train va tellement lentement que malgré la lenteur de l’i-Pod, nous avons pu dégainer assez vite !