Nous regardons actuellement notre prochain tronçon, qui nous fera traverser la Turquie en ces mois d’hiver. Nous essayons de trouver un chemin sympa en fonction des éléments suivants :
la Turquie est un pays immense, et le relief ressemble à celui du massif central : des montagnes posées sur un plateau !
au centre du pays, la température max en hiver de certaines villes ne dépasse pas -4°C !
les côtes sont plus hospitalières mais à certains endroits c’est tellement abrupte que la route passe de 0 à 800m d’altitude sans s’éloigner de plus de 200m de la mer !
la côte nord du pays, bordant la mer noire, est très pluvieuse et assez froide : celle du sud semble plus agréable.
nous devons passer à Trabzon, qui est au nord est du pays, pour faire nos visas pour l’Iran.
le sud-est du pays est déconseillé pour les voyageurs, en raison du conflit avec les kurdes.
la cappadoce est une région très belle à ne pas manquer !
la durée de séjour en Turquie est limité à 3 mois
En mixant tous ces éléments, nous arrivons au trajet suivant :
On longe la côte sur la partie Est et Sud du pays.
On remonte vers la cappadoce après Antalya
Ensuite, l’idée est de remonter vers Trabzon, mais on a encore le temps de voir tout cela en fonction de ce qu’on nous aura dit et de ce qu’on aura vu jusque là !
Le trajet prévu pour l’instant est long de 3200km en Turquie, ce qui fait une belle trotte !
Comme vous l’avez remarqué, le rythme du blog a un peu changé, cela fait longtemps que nous ne postons plus trop régulièrement… Ne nous en voulez pas, nous prenons tout simplement des vacances à Istanbul !
Nous allons sans doute repartir sur les routes le 28 décembre au matin, direction le sud à priori. Nous vous donnerons de plus amples détails lorsque nous en saurons nous-même plus !
En attendant, nous vous souhaitons un joyeux Noël à tous !
Istanbul est une vraie étape pour nous. Nous y restons à peu près 20 jours. Le temps de se laver et se remettre d’aplomb dans un premier temps, puis de retrouver une partie de la famille pour des moments intenses, tant en visites qu’en émotions. De l’émerveillement et de la tendresse, le combo vital et universel dont chacun a besoin !
On fera quelques posts à propos d’Istanbul, mais voici tout d’abord une mise en bouche avec l’aperçu de l’ambiance générale !
Le Sultan est un grand sportif : c’est la traduction paraît-il !
Le drapeau omniprésent, ici sous une coupole du bazaar antique
Topkapi
La Citerne de Yerebatan et ses chapiteaux corinthiens
Les voûtes telles que vues par les carpes nageant dans les 30cm d’eau qu’il reste dans la citerne
Famille !
Qui veut un chapeau ??
Mosquée et ciel bleus
Tapis rouge dans Mosquée bleue
Le grand bazaar, à peine bondé !
Pas banal de voir un autre continent si près !
Le Bosphore ne livre pas ses poissons comme ça !
Palais sur le Bosphore
Les remparts de la ville, c’est du sérieux !
La tour Galata qui donne sur la Corne d’Or
Perchés pour le couché de soleil !
Voici pour le moment !
Joyeux Noël à tous, n’abusez pas trop du foie gras !
Après le passage de la frontière gréco-turque, on s’est bien baladé dans la campagne turque. Nous pouvons le dire maintenant que nous avons rencontré d’autres cyclo-voyageurs, nous sommes sortis des sentiers battus cette fois-ci ! Ça nous a permis de voir la campagne profonde turque et d’approcher lentement mais sûrement d’Istanbul.
Du gros chêne est né le « bâton » !
Quoi de mieux pour réchauffer une bouteille de gaz que de la mettre sur la casserole ?
Petites maisons et Lada, un classique !
Les grandes plaines de la liberté !
Journal de bord consciencieux !
Avec notre hôte bulgare de Corlu !
C’est une maison bleue…
Avec des faux volets !!
Eglantine escortée pour aller remplir les gourdes !
Fan club !
Et le bâton part en copeaux !
Alors, qui sont les plus gentils enfants, les grecs ou les turcs ??
Istanbul est comme un petit objectif depuis le début du voyage. Nous allons y retrouver des proches, y fêter Noël, y passer du temps, tout simplement. Nous connaissons la difficulté d’aborder la ville à vélo, alors on décide assez tôt d’arriver par le nord, et de prendre un ferry sur le Bosphore pour entrer dans le centre ville. Nous construisons donc notre itinéraire selon ces principes : petites routes, et Sariyer comme objectif ! Au début, c’est plutôt cool, comme vous avez pu le voir dans les articles précédant, mais, après çorlu, c’est comme si nous avions changé de pays : les pistes disparaissent peu à peu au profit de routes beaucoup trop empruntées par des camions de transport de matériaux, les villages se transforment en villes en pleine expansion et les plaines cultivées deviennent des forêts (pas forcément endémiques).
Nouvelle forêt de pins à venir !
En conséquence de quoi nous nous retrouvons dans de drôles de situations. Notre dernière nuit avant Sariyer, nous entrons dans une ville un peu trop tard, sans savoir que depuis l’édition de la carte du GPS, la ville a doublée. Nous nous retrouvons donc coincés entre gros immeubles pas terminés, mosquées flambant neuves et bindonvilles au moment où nous devrions trouver un endroit pour bivouaquer. La ville n’en finit pas alors que les montées et les descentes continuent à s’enchaîner, c’est épuisant d’avoir à grimper raide avec une foule de curieux autour et des voitures qui nous frôlent. Nous arrivons enfin à sortir de la ville, mais l’endroit n’est pas idéal pour un campement pour autant : petite colline marécageuse, terrain glaiseux et sans arbre en dehors des pins tout juste plantés. Il se met à pleuvoir et le vent se lève. Plus que ça, les bourrasques arrachent une sardine et Guilhem installe tous les tendeurs possibles pour que la tente résiste quitte à être trempé par la pluie qui s’intensifie.
On a bien failli s’envoler !!
La ville est juste là !
On arrive à se mettre au sec, et puis, ça marque un peu le coup avant notre arrivée en ville ! Quoi de mieux qu’une nuit de tempête pour mieux savourer nos nuits à venir à l’abri !
Petit dèj à l’intérieur le matin, on a pris l’eau par en dessous finalement.
Le matin, un rayon de soleil pour sécher nos affaires !
Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. Certes la route est très jolie pour arriver jusqu’au Bosphore, à travers une forêt de chênes bien vallonnée, mais pas de possibilité de dormir à Sariyer : nous n’avons pas de réponse des couchsurfeurs et il n’y a pas d’hôtel à moins de 100 €… Nous entamons donc une recherche d’hospitalité de jardin. Après quelque refus, une petite vieille nous baragouine quelques mots en anglais et se donne pour mission de nous trouver un endroit où dormir. Ca commence par la maison d’à côté, puis un jardin abandonné, mais ça ne lui plaît pas. Elle m’embarque dans une recherche infernale. Guilhem reste en plant avec les vélos pendant que j’arpente la ville avec une petite vieille inconnue. Je ne comprends rien de ce qu’il se passe, nous allons d’une université à une fédération de catch, en passant par un restaurant du centre ville, mais les personnes rencontrées n’ont pas l’air très coopératives. Certains demandent 20€ par personne pour nous accueillir dans un endroit qui est gratuit pour d’autres… A chaque fois, j’ai droit à un regard de travers, et quelque peu méprisant au vu de ma tenue de baroudeuse toute crâdo…
Enfin, nous montons au 2e étage d’un immeuble un peu sombre, nous entrons dans une salle de jeu. Les hommes me jaugent du coin de l’œil. Ça discute le coup en turc, il y a des coups de téléphone, des questions à ma petite vieille, et tout à coup, un des hommes s’énerve. En voyant que ça tourne un peu au vinaigre, je me dirige vers la sortie. Je suis fatiguée, j’ai mal au ventre, j’ai soif et j’ai envie de retrouver Guilhem qui est tout seul depuis près d’une heure et demie. Et c’est à ce moment-là que notre ange gardien se manifeste. Il s’appelle Feridun et il nous accueille chez lui. C’est tellement chouette que ça mérite un article à part entière ( à suivre donc !). Enfin, nous y voilà à Sariyer, et non sans quelques émotions !
Le petit chien marron, et ben il fait déjà 2 fois Bebop pour ceux qui voulaient une échelle !!
Voilà un berger bien équipé : molosses et fusil !
On n’avait lu pas mal de truc à propos des chiens bergers d’Anatolie, on vous a déjà raconté un peu dans un post précédant, voilà la démo vidéo !! Alors bien sûr, vous n’avez là que les cas les plus soft, je ne me suis pas amusée à sortir l’i-Phone lorsque nous étions vraiment en danger (blague !) !