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Un rétroviseur, (f)utile ?
C’est la raison pour laquelle nous sommes partis équipés de petits rétroviseurs. Petits, légers, suffisamment éloignés du guidon pour voir au delà des sacoches et positionnés de sorte que nous ne soyons pas gênés pour tourner, bref, des petits bijoux qui ne payent pas de mine, mais qui sont indispensables !
Mais voilà, un jour est venu où il a fallu qu’Eglantine se fasse une raison. Son rétro a disparu. Nous préférons croire qu’il est tombé, même si l’hypothèse d’un vol est très probable.
Quoi qu’il en soit, nous nous sommes aperçus de l’importance des « choses » que nous avons avec nous.
Renaud le rétro n’est pas le premier, il y a aussi Bécassine la bassine, que nous avons sûrement oubliée à l’une de nos étapes et qui était pourtant bien utile pour les lessives (Que nous faisons maintenant dans notre poêle !), Hilaire la cuiller rouge, malencontreusement cassée en deux dans un duel Eglantine-Nutella trop froid, mais heureusement, il nous reste Robert la cuiller verte !
Voilà, tous ces petits copains de route que nous perdons au fur et à mesure, en plus de nous causer de la peine, nous donnent du fil à retordre !
Pour Renaud le rétro, Guilhem l’ingénieur a essayé d’en fabriquer à nouveau à l’aide d’un bout de rétro de camion, un morceau de bois de mandarine, un peu de scotch et un serre-joint. Et bien ce n’est pas évident, et même si ce n’est pas encore tout à fait au point, voilà ce que ça donne !
Bref, pour le moment, mon rétro, c’est Guilhem, que je n’appelle pas Renaud pour autant rassurez-vous !
Éphèse : un grand site de ruines antiques ! (reportage complet, blabla+photos+vidéo, la totale !)
Ah non, on ne parle pas de cet Efes là ? |
Située en Turquie actuellement, elle fût, dans l’antiquité, l’une des plus grandes cités grecques, et l’un des ports les plus actifs de la mer Égée. L’histoire de la ville est trèèèès imposante, du fait de sa longévité impressionnante. Son apogée se situe dans la période de -200 à +200 après JC. Ensuite, un tremblement de terre important vers 230 après JC, et surtout le retrait de la mer (qui se trouve désormais à 7km de la ville (!)) l’a rendue de moins en moins puissante… Au point de ne laisser plus que des vestiges, ensablés et enterrés, qui dépassent un peu par-ci par-là, et dont les voyageurs du XV siècle parlaient…
Ce n’est qu’en 1860 environ qu’un anglais, John Turtle Wood, a commencé à faire des trous – une centaine !- de bonne profondeur dans les environs de la ville pour y retrouver le temple d’Artémis, l’une des 7 merveilles du monde… Il y trouva de très nombreux monuments du site d’Éphèse (le grand gymnase, la bibliothèque de Celcus, etc…), mais pas de temple. Il en profita pour envoyer 60 tonnes de sculptures au British Museum, à Londres, qui finançait ses recherches. Touché par la malaria et tombant dans un de ses trous, Wood a eu du mal mais a finalement trouvé le temple 10 ans plus tard, dans l’actuelle ville de Selçuk, à 2km d’Éphèse.
Les fouilles ont ensuite continué, par des anglais, puis des autrichiens, ensuite les grecs pendant leur occupation, et enfin encore des autrichiens (les turques ne semblent pas voiloir creuser beaucoup). C’est un peu la course a qui creusera le plus vite pour en rapporter le plus possible à la maison… Les plus belles pièces sont d’ailleurs visibles aux musées d’Éphèse de… Vienne, Istanbul ou Londres !
Aujourd’hui, les fouilles continuent ; depuis 1979, un toit a été érigé pour couvrir un chantier de fouille très intéressant : des maisons entières, recouvertes par du sable, ont été conservées, et sont désormais « visitables » (on reste quand même très loin du DomExpo !) : le hic, le prix d’entrée du musée dans le musée : il faut repasser à la caisse, un peu comme le harem de Topaki à Istanbul…
Enfin, voilà pour l’histoire résumée, pour plus d’infos, lire les 2000 pages de wikipédia sur le sujet !
Désormais, le site est un incontournable du tourisme turque. On le voit en arrivant, avec un parking payant obligatoire, puis une succession de boutiques attrape-touriste (« Genuine fake watches » et autre orange juice hors de prix…) et enfin une rangée de tourniquets comme à gare du nord…
On a eu de la chance, comme on n’était pas pendant une période spécialement chargée, on a eu que 4 cars de japonais et un d’allemand ! Il y a de plus deux entrées pour ce site, ce qui permet de garer deux fois plus de cars !
Cependant, le site étant gigantesque, on n’a pas vu beaucoup les autres touristes, et en faisant le tour dans le sens inverse du leur on a fait que les croiser !
Maintenant, place aux photos !
Éphèse, dit aussi « le puzzle 10 000 000 pièces « ! |
Églantine dans l’amphi du théâtre ! (145m de large, 30 de haut, prévu pour 24 000 personnes !) |
Les chats savent où se placer pour recevoir des caresses ! (ah oui, et dans le fond, le théâtre) |
La bibliothèque de Celcus,posant derrière le célèbre Guilhem. |
La bibliothèque, se cachant derrière un arbre |
La fameuse facade de la bibliothèque, remontée et reconstruite entre 1970 et 1978 par des autrichiens, sur des fonds privés. |
Vue du dessous : joli travail, et on croirait que cela a effectivement 2000 ans ! |
Une voûte remontée, et derrière une porte. |
Les chats s’y croient vraiment ! |
Et ce ne sont pas les seuls d’ailleurs ! |
Ne pas se perdre dans les méandres ! |
Une partie des 10 000 000 pièces qui n’ont pas encore trouvé leurs places… en attendant elles sont bien alignées et triées ! |
Un amphi de taille plus modeste (jeu concours : trouvez Eglantine !) |
Une anastylose plutôt… pas terrible ! Sert à remettre les pierres trouvées dans leurs contexte, en différenciant bien le nouveau de l’ancien : ici, pas de doute ! |
On cherche encore la tête… sans doute à Vienne ou à Londres ? |
Il reste encore beaucoup à creuser, alors si ça vous dit, vous savez où aller ! |
Et enfin, la vidéo ! On vous a gâté cette fois-ci !
Voilà, on est bien content d’avoir visité ce site, même si cela nous a posé quelques soucis logistiques avec nos vélos !
A quand la prochaine visite touristique ?
Révisions des 5000 !
Nous avions fait une ébauche de nettoyage à Istanbul, mais les dégâts de la boue et de la poussière accumulées depuis 5000km ne s’enlèvent pas avec un simple car-wash au kascher ! Cette fois-ci, nous avons été plus loin dans le nettoyage, en démontant et nettoyant de nombreux éléments du vélo pour y chasser le cambouis :
- dans les tubes où passent les chaînes, nous avons passé des tuteurs en bambous et du tissu, et ainsi sorti quelques kilos de cambouis !
- pour les jantes, nous avons pu nettoyer un des moyeux, mais manquant d’outils spécifiques nous n’avons pas pu faire les autres… On va dire que ce va tenir !
- le voile de la roue arrière d’Églantine, depuis l’accident d’Italie, n’est toujours pas résolu… Un des rayons sur lequel il faudrait agir pour dévoiler la roue ne peut plus être réglé…
- pour les freins, nous avons changé les patins, démonté le tout avec huilage et graissage. Maintenant ça ne grince plus et ca freine du tonnerre !
- la chaîne a trempée une nuit dans l’essence pour nettoyer la à fond, elles sont comme neuves à présent. Nous avons par ailleurs acheté des nouvelles chaîne, pour être prêt à les changer quand elles seront vraiment usées.
- nous avons placé des renforts avec du scotch tissé sur les zones de frottement.
- nous avons échangé les pneus avant et arrière, car les pneus arrières s’usent plus rapidement que ceux de devant.
- la dynamo de roue du vélo de Guilhem, qui a été abîmée lors du car wash d’Istanbul, a été définitivement démontée, ‘elle n’avait servi qu’une fois de toute façon). Le phare avant a été branché sur la dynamo de roue, beaucoup plus efficace.
Voilà, il me semble que la liste est à peu près complète… Nous avons eu de la chance finalement, en 5000km, nous n’avons pas eu beaucoup de problèmes mécaniques ! Espérons que ça continue !
Ici c’est comme ça, on fait de la gym dans la ville !
Yihaaa ! |
Toujours le regard fier. |
ça va trop vite !! |
Ici, on est à Izmir, mais c’est le cas dans toutes les petites villes que nous avons croisées sur notre route en Turquie !
Et là, il y a un paquet de machine, on n’a pas tout essayé !
C’est pour sauver l’expression « fort comme un turc » !
Izmir : une bonne pause !
Pendant quelques jours, nous avons pu nous reposer, cuisiner, nettoyer et bricoler nos vélos, se poser des questions et trouver des réponses en abordant de plus près le mode de vie de français vivant en Turquie !
Allez, pour le plaisir, un petit coucher de soleil izmirois ! |
Presqu’ïle
La côte nous réserve toujours autant de surprises, dont ce petit bijou de « presqu’île’ au nord d’Izmir.
De la colline, des oliviers, quelques vieilles pierres, des petites routes calmes, mais …
toujours ces vilains lotissements de maisons balnéaires qui viennent s’incruster !!
Ce n’est pas grave, on en a quand même bien profité, notamment en installant notre bivouac au milieu des oliviers, sur une sorte de belvédère surplombant la mer et les îles !
Un peu caillouteux le terrain, pour planter la tente, on dégage ce qu’on peut… |
Le vent imprime sa marque sur la mer ! |
Sympa non ?