Albanie, Part2 : les routes

Paysage de route dans les montagnes d’Albanie, avant le passage en grèce

Pour rouler avec tout les véhicules précédemment décrits, il faut des routes… et là ça se complique ! Ici, pas de lignes blanches, la règle étant de rouler où l’on peut encore le faire, d’un côté ou de l’autre, ou même complètement à côté parfois quand le bas côté est en meilleur état que la route elle-même. On garde cependant la priorité, dans la mesure du raisonnable, sur le véhicule d’en face quand on est soi-même du bon côté, pratique ! De ce fait, quand personne ne vient en face, il est fréquent de se faire doubler par une voiture, elle-même doublée par une autre. Enfin, quand je dit voiture, le lecteur attentif et assidu aura compris qu’il s’agit des véhicules divers et variés que l’on peut croiser ici…

La combinaison véhicule inspirant moyennement confiance, albanais au volant et entretien des routes arrêté depuis 20 ans conduisent au fait suivant : là où en France, nous avons la notion de ville fleurie, de une à quatre fleurs, ici c’est plus la notion de route fleurie : une à quatre fleurs par tournant…

Une des très nombreuses plaques croisées sur la route

On y voit tous les âges, jusqu’à 9 ans, le record de ce qu’on ai vu… 9 ans et mort sur la route ? En mobilette, on croise beaucoup d’enfants de cet âge, mais le pire c’est qu’on en a vu en voiture aussi ! Le gosse dépassait à peine du volant de la golf qu’il conduisait… flippant !

L’état des routes va de très bon (goudron presque fumant) à complètement impraticable. Cela ne semble pas poser de problèmes aux locaux, qui savent ralentir et déjouer les trous béants en finesse…
Un exemple, dans un grande rue de la 2e ville d’Albanie, Durës :

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Vous me direz, ok, mais cette route est en travaux… certes, mais l’Albanie entière est en travaux ! On ne sait pas depuis combien de temps ces « travaux » ont commencé, ni si ils se termineront un jour…
Pour la petite histoire, au bout de cette route, on avait le choix de porter nos vélos sur un pont en construction, ou faire un détour un peu plus loin en passant par la voie ferrée, où de la terre a été mise pour pouvoir passer. Les trains sont tellement peu fréquents que les voies ferrées sont utilisées comme trottoir le long des routes, ou même comme route parfois !

Nous avons pu expérimenter la conduite albanaise de l’intérieur, depuis une belle Mercedes, quand un de nos hôtes  d’une nuit nous a accompagné pour visiter un château.
Déjà, il conduisait avec les feux de route en permanence, histoire de bien voir la route, mais sans se soucier de ceux qui venait en face et lui faisait des appels de phares… il les éteignait que quand les camions faisaient comme si ils allaient lui foncer dessus pour lui faire comprendre… drôle de langage de la route !
Ensuite, la règle est de klaxonner tous ceux que l’on double, ceux que l’on connaît, en passant devant les magasins aussi, et puis enfin tous ceux qui nous klaxonnent !

La connaissance de la route est essentielle : certains passages se négocient à 70, tandis que pour d’autres, il faut quasiment sortir la tête par la fenêtre pour vérifier où l’on passe, en mode franchissement. Malheur à celui qui n’anticipe pas une route qui devient piste !

Lors des passages assez rapides sur routes tout de même pas très bonnes, nous avons pu admirer le confort de la mercedes : toutes les aspérités étaient gommées, les suspensions subissent sûrement un petite préparation pour être albano-résistantes !

Si les suspensions albanaises savent gommer les problèmes de route non goudronnée, les peintures et pares-brises eux ne peuvent rien contre la poussière qui se soulève… tant et si bien, que très rapidement, les voitures deviennent très, très sales…
Pour pallier à ce problème national, de nombreuses personnes se sont organisées aux bords des routes : des Lavazh, ou Car Wash, sont disponible à peu près tous les 20m dans les villages, et très régulièrement ailleurs. Tenus par quiconque possède un karsher, on voit des gamins de 8 ans y travailler… Le prix ne doit pas être très important, et ainsi toutes les voitures sont à peu près propres ! On peut pas dire que les albanais sont pas débrouillards. Par contre bonjour le gâchis d’eau, car rien que pour annoncer les installations, on voit souvent un jet d’eau continu arrosant le trottoir (ou plutôt le bord de la route, cette notion étant inexistante…)

Nous avons vu d’autres bizarreries, mais en faire la liste complète serait un peu long ! Une dernière vidéo pour la route (ahah)

Dans notre prochaine épisode, nous étudierons les maisons !

Une réflexion sur « Albanie, Part2 : les routes »

  1. Anonymous

    Ca y est, j’ai rattrapé tout mon retard !
    Mon pc rame pendant que vous pédalez, mais une chose est sûre, c’est un régal de vous lire !

    Vos photos sont superbes, vos commentaires très sympas et vos vidéos parlent d’elles-mêmes.

    Pour avoir eu la chance d’expérimenter ce genre de périple, je vous souhaite bon courage et vous incite à en profiter un max …
    De toute façon, vous en reviendrez changés et quoique vous fassiez rien ne réussira à faire comprendre aux autres ce que vous avez vécu !
    Alors merci de nous faire partager ces petits moments et prenez soin de vous …

    Ah oui, quand même, et parce que je suis gourmande, vous serait-il possible de nous faire ‘partager’ les spécialités ou atrocités culinaires de votre voyage ? C’est important de bien manger pour pouvoir bien pédaler 🙂

    Bonne route

    Audrey

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