A la Turca

Ici, les hommes et les femmes ne passent pas la journée ensemble, c’est comme ça !

Nous sommes accueillis une journée complète chez Hassan. Après un trajet en camion stop, nous arrivons chez lui, ou plutôt chez son père, Ömer. Nous ne sommes pas à Konya comme indiquait notre panneau de stop, mais Hassan va se démener pour nous y amener !

Mais tout d’abord, nous partageons un repas le soir de l’arrivée. Après avoir étalé la nappe par terre, dans la seule pièce chauffée de la maison, Seher, la femme d’Hassan, apporte un grand plateau plein de plats différents qu’elle pose sur un support lui-même sur la nappe.
Nous nous approchons pour tremper notre pain sorti du poêle dans la soupe de lentilles, le riz pilaf et la salade. Une fois terminé, nous enlevons tout ça pour faire place au thé.
Jusqu’ici, rien de très nouveau pour nous, ce n’est pas la première fois que nous sommes accueillis par les sourires d’une famille turque !

Repas du soir

Les pains réchauffés au poêle !

Notre chambre, chauffée pour l’occasion !

Par contre, le lendemain, Hassan nous dit que le bus ne prend pas les vélos. Nous essayons de lui dire que nous pouvons prendre nos vélos et partir d’ici en pédalant, comme ce qu’on a fait jusqu’à présent, mais ce n’est pas une option, il nous emmènera jusqu’à Konya coûte que coûte !
Mais demain, du coup, nous passons une journée à Karaali, petit village entre Ankara, Konya et Antalya.

Ömer, Eren, Seher, Fatma et Hassan, nos bienfaiteurs !

Les femmes de la maison !
Eren et Ali

Le grand-père gâteau

La grand-mère

Ömer et la théière
La bouille d’Ali !

C’est là que c’est marrant !

Nous nous réjouissons de passer la journée ici, on se dit que ça nous laissera le temps de se promener dans la neige, de régler quelques problèmes de vélo, de rattraper mon retard sur le journal de bord, mais il n’en est rien.

Voilà la version d’Eglantine :
Après notre super petit dej et une dizaine de thés, je sors mon tricot, pour montrer à Seher et Fatma que moi aussi, je peux faire des petits chaussons ! Peu après, Seher m’offre un voile qu’elle s’empresse de me mettre sur la tête. Guilhem ne me reconnaît pas, mais il n’est pas au bout de ses surprises, j’enfile ensuite un de ces sarouels en pane de velours et un gilet à perles, une vraie turque !
D’ailleurs, en vraie turque, on m’embarque avec d’autres femmes pour fêter les fiançailles d’une jeune fille dans une autre maison. Au programme, quelques heures de crochet, à genoux par terre, sous les regards intrigués d’une quinzaine de femmes (sont inclus dans « femmes » les hommes de moins de 16 ans ou de plus de 60 ans).
Et puis nous mangeons, toujours à genoux, puis le thé, puis ça discute, toujours à genoux, puis je sors pour me dégourdir les jambes et me rafraîchir un peu, c’est une vraie shtouffe là-dedans ! Et c’est reparti pour quelques heures de crochet, toujours à genoux. J’ai chaud, j’ai les yeux qui commencent à faire des tours à force d’observer ces petites aiguilles qui transforment un petit fil en jolie fleur en deux temps trois mouvements, et malgré ma grande maîtrise du turc, je ne parviens ni à comprendre ni à me faire comprendre, du coup j’observe, et je suis contente !

Première étape, le voile.

Changement de voile.

Turque de la tête aux pieds !

Tenue de mariage et bébé dans les bras !

Regard concentré, regard découragé : le crochet !
Seher, me montre ses travaux

Fait main ! Je n’ai pas encore le niveau je crois…

La version de Guilhem au prochain épisode !


4 réflexions sur « A la Turca »

  1. Hubert

    Un régal de lire vos récits, en plus cela me rappelle mes voyages au Moyen-Orient en 1968 et 1969 ! Turquie, Iran, Irak, Syrie, Liban….En Stop, pas à vélo…

  2. Anonymous

    Tu es superbe en turkette ! J’attends la version de Guilhem ! Je vous suis avec délectation… Je vous embrasse. Violaine

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