Nous avions déjà constaté une pratique de déforestation au Laos, mais à côté du Cambodge, ce n’était rien !
Après avoir franchi la frontière, nous roulons entre des bandes de forêt brûlée. Le phénomène s’accentue encore quand nous prenons la piste dans la province de Preah Vier : la sensation de ravage est forte.
Nous sommes pourtant dans un parc national, mais visiblement, brûler les arbres et tout ce qui pousse sur des kilomètres carré ne pose pas de problème.
Le pire dans tout cela, c’est que nous ne comprenons pas quelle est l’utilité de cette pratique : les parcelles brûlées ne sont pas cultivées ni plantées, elles sont parfois assez loin des habitations et les grands troncs restent sur place, complètement calcinés.
Certains nous ont dit que, le long des routes, les gens ont gardé l’habitude « d’éclaircir » la forêt sur plusieurs kilomètres pour éviter les guet apens qui étaient fréquents du temps des Khmers Rouges…
Nous avons pensé que c’était pour exploiter les grands arbres, mais faute de moyen de transport, les billes restent sur place, mais dans ce cas, pourquoi faire brûler ?
Enfin, nous avons tendance à juger ce genre de pratique parce que chez nous, on entend depuis toujours que brûler les forêts, c’est mal. Et puis, nous aimons bien les grands arbres, ils donnent de l’ombre, ils abritent des animaux et les terrains sont moins secs.
Ici, il y a sûrement une raison, mais nous n’avons pas compris laquelle… Peut-être y-a-il des connaisseurs parmi nos lecteurs ?