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Bishkek, capitale du Kirghizistan, dans un poste précédent. La ville est à vingt kilomètres de la frontière kazakhe que nous rejoindrons donc très rapidement. D’ailleurs, nous avons l’impression que la ville est continue, en se poursuit même au Kazakhstan ! Nous ne sommes donc pas dépaysés par le passage de frontière (le premier où nos vélos sont reniflés par les chiens drogués !).
A partir de là, commence une longue traversée de la steppe : il y a environ 1200km jusqu’à Astana, capitale du Kazakhstan, où nous devons rejoindre Anne So et Max pour la suite du périple. Sauf que ce n’est pas tout, ces quelques bornes, il va falloir les parcourir en cinq jours maximum !
Nous commençons tranquillement, nous roulons sur ces routes plates et droites, nous rencontrons quelques kazakhes, certains tout blonds, d’autres tout bridés, rarement les deux en même temps. Le sud du pays est la région la plus productive en fruits et légumes, le paysage est presque varié, et encore, nous approchons la steppe de plus en plus aride.
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On doit rouler 1200 bornes en 5 jours, mais bon la sieste c’est sacré, surtout par ce temps ! |
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On aurait pas du jouer à la balle avec la pastèque : une fois explosée, il faut la manger ! |
C’est à Chou (et oui, c’est bien le nom de la ville, et en russe, c’est encore plus rigolo : ça s’écrit avec seulement deux lettres !) que nous allons faire notre tour de magie. En effet, après plusieurs tentatives ratées pour faire du stop (le stop est payant ici… saligots !), nous nous apprêtons à prendre le bus. Pour cela, nous nous rendons à la gare de Chou, où nous trouvons plus de trains qu’autre chose évidemment.
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Il faut lire chou ! wy wy ! |
C’est là qu’à lieu l’imposture !
Nous n’avons pas beaucoup d’argent local sur nous, en tout cas, pas de quoi payer deux billets de train et un éventuel supplément pour les vélos (à titre purement indicatif, l’aller Chou-Astana aurait coûté 4 500 tengue, soit une trentaine d’euros par personne), du coup, nous commençons à négocier. Le train arrive et on apprend qu’en plus, il est complet. On essaye d’amadouer le contrôleur en chef. Entre temps, nous rencontrons un habitant d’Astana qui nous tchatche un peu. En voyant que nous n’arrivons pas à convaincre qui que ce soit, il nous donne un tuyau « Vous n’avez qu’à dire que vous voulez être à Astana pour l’anniversaire du président !«
Et oui, nous l’avions déjà vu ailleurs, nous célébrons le jour même l’anniversaire du chef de l’Etat ! Le train va bientôt partir. Je tente le coup et ni une ni deux, tout le monde se précipite pour nous faire grimper dans le train ! Il nous manquait juste la formule magique en somme !
Voilà comment nous prenons le train pour la première fois du voyage ! Le trajet dure quinze heures, nous sommes dans un train couchette sans réservation, mais les contrôleurs de notre wagon se casse la tête et nous parvenons finalement à nous installer confortablement pour seulement le peu d’argent que nous avions sur nous (3000 tengue, tapis !).
Et puis, on s’est fait un nouveau copain (celui qui nous a parlé du président) : Chafrat nous accueille chez lui quelques jours et nous aide beaucoup à notre arrivée à Astana.