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WTF : l’eau en Ouzbékistan

La gestion de l’eau dans ce pays nous a parue quelque peu saugrenue.

Tout d’abord, nous avons souvent vu des canalisations déborder d’eau et des arrosages automatiques en pleine journée jusqu’à inonder les pelouses alors que nous avons traversé d’immenses zones désertiques (sans parler de la culture du coton…).

Ensuite, les canalisations d’eau fermées sont pour le moins originales. Comme elles ne sont pas enterrées, elles doivent être adaptées à la circulation humaine, et voilà ce que ça donne :

Ben oui, il faut bien pouvoir rentrer le tracteur !

Enfin, dans les zones un peu plus montagneuses, lorsqu’il y a des orages, les torrents détruisent tout. En effet, l’eau arrive avec un débit beaucoup trop important et sur des périodes très courtes alors que les canalisations ne sont pas du tout prévues pour. Plusieurs fois, nous avons vu ces torrents transporter des troncs d’arbres ou nous avons dû traverser des rivières qui passaient complètement sur la route.

Un peu compliqué pour les voitures aussi, et pourtant, là, c’est sec !

Trois jours de folie !

Pour finir notre séjour à trois avec François, nous sommes arrivés à la ville de Guzor, au sud de Samarcande.
Nous y avons passé trois jours, le temps de s’organiser pour la suite, de visiter un peu les alentours et de se dire au revoir.

Nous sommes entrés dans la ville vers midi, en plein cagnard et sans avoir mangé. Nous nous sommes glissés dans les petites rues pour trouver un coin d’ombre sous un arbre. Après au moins 1h30 (un peu long n’est-ce pas ?), les habitants des maisons devant lesquelles nous nous trouvions ont émergé de leur sieste et se sont presque battus pour savoir chez qui nous serions invités !

Nous sommes donc arrivés parmi une bande de joyeux lurons : tous les voisins de la petite rue débarquaient pour fêter notre arrivée parmi eux, tout en prévoyant un gros gueuleton pour le soir même !

Le convertible salle à manger / lit, ça s’appelle un tapchan !


Le garçon de la famille, 11 ans environ, nous emmène faire le tour du bazaar et des lieux à visiter de la petite ville : nous sommes regardés avec des yeux éberlués par la population, qui n’a probablement jamais vu beaucoup de touristes autrement qu’en car…

Enfin, après tout ça, ça n’a pas loupé, tout le monde nous attend pour partager un bon plov bien gras, avec ce qu’il faut comme bière et vin pour diluer !

Préparation du plov, mais pourquoi ça baigne dans l’huile ?

Le lendemain matin, après une bonne nuit, nous décidons de suivre le conseil de nos hôtes et d’aller se promener près d’un lac artificiel a 20km de la maison. Notre petite promenade fût épique : entre autres, nous avons été poursuivis par un vieux fou dans un village soviétique, nous avons été contrôlé par des policiers en pleine cambrousse, ce pauvre Philippe (le vélo de François) a cassé sa chaîne, nous nous sommes baignés dans le lac au milieu des montagnes, et nous avons été accueillis par des russes, qui n’ont sans doute pas pu rentrer après la chute de l’URSS, pour un déjeuner surréaliste.

Dense comme journée, et ce n’était pas fini : le soir, à peine rentrés, c’est chez un des voisins que se déroule la soirée, et cette fois c’est à la Vodka qu’on trinque, un peu plus costaud !

Préparation des feuilles de vigne
Salute ! Les toasts sont innombrables !
Dance floor !
Lambada
Les enfants font aussi la fête jusqu’à pas d’heure ! Sans alcool, la fête est plus folle !

Enfin, le troisième jour, c’est à notre tour d’honorer nos hôtes : nous décidons de préparer un bon plat français : purée, tomates à la provençale et bœuf. Le résultat ne semble pas emballer les ouzbeks, peu habitués a priori a de tels plats : les assiettes ne se vident pas, et heureusement un plov venu d’on ne sait où leur évite la fringale !

Salon de coiffure

Merci à toutes les personnes qui nous ont accueillis chez eux pendant ces trois jours !

La smala !

Les sauvages en Ouzbékistan

Pour ceux qui voudraient savoir à quoi ressemble notre quotidien, voilà de quoi vous rassasier !!
Et oui, nous devenons un peu sauvage après tout ce temps passé sur les routes, et si nous apprécions toujours autant découvrir l’histoire et le fonctionnement des pays à travers leurs monuments, leurs villes et surtout leur population, ce qui nous fait vibrer, c’est aussi de vivre en voyageurs, au milieu de la nature, en plein dans le monde !

Pic nic dans un verger, recharge électrique

On vous écrit depuis là !

Les bivouacs en plein désert, on aime !

L’eau jaillit au milieu d’un village, on recharge

Touareg !

Trouvez la tente !

Parcours en montagne

Repos au col après la montée !

Du bon bivouac !

Début de nuit à la belle étoile pour François !

Ce que nous apprenons aussi, c’est que nous sommes toujours ce que nous sommes. Voir, entendre, sentir et goûter comment ça se passe ailleurs ne nous change pas dans ce que nous avons de plus profond, nous sommes toujours aussi fans de saucisson, toujours aussi sensibles à l’humour à l’occidentale et toujours aussi peu capables de jouer au foot en tatanes en plastic.

Et comme vous le voyez dans ces photos et vidéo, nous sommes en pleine nature, mais jamais à la mode du pays, il y a toujours un PC, un chargeur solaire, ou une tente high-tech pour nous séparer de la vie locale.

OVIR : Organisme Vraiment Inutile et Rageant

Un point à connaître lorsqu’on voyage en Ouzbékistan : dans cette dictature, les touristes doivent s’enregistrer tous les soirs dans un hôtel. Pratique pour les campeurs !

L’hôtel, lorsqu’il a bien lui-même eu l’autorisation de donner des autorisations (ce qui semble assez difficile pour eux aussi…), distribue aux touristes des petits papiers avec la date et un tampon. Ces petits papiers doivent ensuite être présentés aux agents de l’OVIR (présents surtout à Tashkent à priori) et à la frontière (surtout aux aéroports).

Les personnes qui ne se sont pas enregistrées risquent l’expulsion du pays (pratique avec les visas à date fixe), une amende sympathique, ou ne peuvent plus aller dans un hôtel à nouveau (!).

Nous avons choisi de ne pas nous enregistrer tous les jours, car nous n’avons pas l’habitude de descendre très souvent dans des hôtels, et puis que par là où nous passions il n’y en avait de toute façon pas (ce qui nous a d’ailleurs valu des menaces du policier ripoux).
Cela ne met pas dans une situation très agréable pendant le séjour dans le pays : nous étions hors la loi dès le premier jour, où nous avons campé à 15km de la frontière ! Chaque voiture de police rencontrée était susceptible de nous causer des problèmes, et cette épée de Damoclès a pas mal influencé nos choix lorsque nous étions avec François par exemple… Cela n’aide pas à apprécier le séjour !

Nous n’avons heureusement pas eu de problème à la frontière, personne ne nous a parlé de l’OVIR, probablement parce que nous étions en vélo. Cela doit-être différent pour ceux qui reviennent en avion. François nous en dira plus à ce sujet dans son interview !

Ville natale

C’est la ville natale du monsieur en dessous. On vous en a déjà parlé, c’est Amir Timur, plus connu sous le nom de Tamerlan pour les français. Et le vrai nom de la ville, c’est Shahrisabz, mais « ville natale » c’est plus facile !

Il est grand ce type !

Fête d’anniversaires avec les voyageurs du coin ! Santé ! (et sal’s à l’archi !)
La rangée des vendeuses d’herbes fraîches au bazaar

Yeah Mamy !

Il y a de quoi se barioler dans le marché de « ville natale » ! (un peu d’inspiration pour la créa !)

Qui veut grimper dans les attractions soviétiques ??

La totale : Timur, son palais et les mariés qui posent !

C’était la ville natale de Timur, et la ville de décès du Reblochon trop bon !!

Animal !

On regarde à droite et à gauche avant de traverser, sinon, scouitch la tortue…

Éboueurs de la nature !

Bronzette

 

Une espèce de marmotte, on en voit pleins !

Wouh ! petite couleuvre sympathique !

En montagne, on aperçoit des aigles !

Une petite tortue se cachait dans la salle de bain


Le ânes nous font toujours marrer !

La compile vidéo !

(f)utile : la restauration intérieure

Dans la mosquée de Bibi Khanum (la femme d’Amir Temur, le héros national ouzbek), à l’extérieur, c’est comme ça :

Devant la mosquée, vous apercevez un immense porte Coran en pierre

Allez, c’est beau, dîtes-le !


Mais à l’intérieur, c’est un peu différent …

Nickel le gros coup de béton !

On peut se cacher tout entier dans la fissure

On dirait que les soviétiques sont partis trop tôt, ils n’ont pas fini de tout restaurer. Maintenant, le gouvernement a eu beau appliquer des tarifs 15 fois supérieurs pour les étrangers, visiblement, ça ne suffit pas pour restaurer.
Enfin, à quoi bon restaurer l’intérieur du bâtiment que personne ne voit, l’important c’est l’apparence extérieure, n’est-ce pas ?
Pour leur défense, la ville a quand même subit un énorme tremblement de terre et c’est déjà assez miraculeux que tout cela soit resté debout !