Entre Mashad et le Turkménistan, il semble qu’il y ai quelques nomades, ou du moins, des éleveurs qui pratiquent la transhumance.
Nous remarquons ça en apercevant depuis la route des camps faits de tentes, avec un enclos temporaire à côté, quelques voitures, des poules et des chiens.
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Une colline plantée de moutons ! |
Mais ces « nomades » vont nous offrir ce moment qui restera gravé dans nos mémoires parmi les plus forts du voyage… Alors, c’est difficile à partager, mais essayons quand même !
Lors d’une de nos dernières étapes iraniennes, nous nous installons pour bivouaquer dans ce qu’on pense être au milieu de nulle part. Devant nous, une plaine infinie avec quelques montagnes toutes nues pour agrémenter un peu le paysage. Pas de poteaux électriques (la route et les poteaux sont juste derrière nous, mais bon…), pas de construction, pas même un arbre, nous nous croyons déjà en Mongolie !
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Ça ne vous fait pas penser à la Mongolie ? |
Et voilà ce qu’il y a de chouette avec ces gens, c’est qu’au milieu de nulle part justement, ils arrivent, pof ! Par curiosité, tranquillement, nous voyons arriver sur une moto deux jeunes bergers. Ils se posent avec nous, on communique en souriant mais sans trop se comprendre … le mieux est toujours de boire un petit thé ! Les voilà donc qui s’en vont chercher tout ce qu’il faut : du thé, de l’eau, des tasses, du sucre, du bois pour faire chauffer (alors qu’il n’y a pas d’arbres à des kilomètres à la ronde) et un âne pour porter le tout ! Et c’est parti, jusqu’à la tombée de la nuit, on est posé autour du feu à siroter ce petit thé. Entre temps, un troisième berger nous rend visite, je fais un petit tour en âne, on rigole bien !
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Chacun sa bécane ! |
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Feu de bois contre réchaud ! |
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C’est que ce n’est pas évident à diriger ces bêtes là ! |
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Ca y est, j’ai pris le coup ! |
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Gare à toi le chien, je suis un grand chevalier ! |
Comme la nuit tombe, ils s’en vont, ils retournent à leur campement qui est de l’autre côté de la colline.
Mais ce n’est pas fini. Après le dîner, on continue la soirée ensembles, le temps s’est arrêté, nous nous sommes perdus avec joie au pays de l’insouciance. Nos amis nous apprennent à nous repérer dans cette nouvelle contrée jusqu’à ce que le bois pour le feu soit épuisé. Nos guides repartent à trois sur leur petite moto dans la brousse, le sourire toujours accroché aux lèvres.
On s’endort heureux, heureux et insouciants, nous sommes presque nomades !