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Ouzbeka-trek par notre guest star !

Après plus de deux jours de vélo intensifs (pour moi), nous décidons de faire une pause dans les montagnes à Langar. Donc si vous roulez avec Guilhem et Eglantine et que vous voulez vous reposer, suivez leurs bonnes idées: pourquoi pas une petite balade dans les alentours de cette charmante bourgade de montagne. Le tout aura fait une randonnée de 15 km à flanc de montagne en 3h.

Le mausolée, lieu de pèlerinage musulman

Le mosquée de Langar
Je ne monte pas dans ce taxi avec ce chauffeur !!

A peine arrivés au mausolée de Langar, nous voici invités à manger du gras de mouton avec du thé jaune fluo, entourés d’une charmante famille « bien en chaire ». Il faut croire que le gras de mouton nous réussit bien à nous aussi car nous avons bien failli passer à travers du Tapchan (une sorte de lit de très grande taille sur lequel nous nous asseyons tous pour manger).

 

Nous avons commencé notre randonnée avec le professeur de français du village puis l’avons finie tous les trois à travers la montagne.

Nous passons la nuit chez une famille d’éleveurs de vers à soie, dont une grande chambre en est remplie, ça grouille de partout.

Mmm, le lit douillet !
De quoi nourrir les petits vers

Encore une fois, de bons moments avec toute la famille qui nous offre l’hospitalité !

François

IciC’estCommeCa, les flics sont ripoux


A ben non, en fait c’est partout pareil…

Enfin, nous avons rencontré ceux du pays !
500 mètres après un check point, nous croisons une voiture de flics qui fait demi tour pour nous arrêter.
Après un contrôle de nos passeports, on nous annonce que nous ne pouvons pas continuer la route que nous envisageons.
Tiens tiens, ça ne sent pas très bon. Nous gardons notre calme et prenons notre mal en patience, je fais semblant de ne pas comprendre le russe…
On essaye d’abord de savoir s’il y a une vraie raison pour laquelle nous ne pourrions pas continuer. Nos deux ripoux ne parlent pas anglais et sont donc obligés de faire appel à un joker pour pouvoir communiquer. Guilhem passe un bon moment au téléphone, mais après l’orage, la tempête de sable, le froid, la route fermée, l’absence de guide nous accompagnant, le fait qu’il n’y ait pas d’hôtel où nous allons, les excuses du flic s’embrouillent un peu trop…
Bon, ça fait 2h qu’on négocie quand le type au téléphone nous avoue que c’est la seule décision de notre interlocuteur qui fait que nous ne pouvons pas continuer.
La situation devient donc très claire et visiblement, ils sont prêts à attendre un bon moment pour nous extorquer quelque chose, du coup, on décide de partir, on remercie les deux agents et on s’en va sous leur nez.
En France, ce serait un délit de fuite, ici, c’est juste montrer qu’on n’a pas envie de filer de backshish !
Ils essayent de nous impressionner en nous suivant sur quelques centaines de mètres, mais on finit par les semer !!

Turkménistan

On nous avait raconté toutes les anecdotes les moins cool à propos du passage des douanes du Turkménistan, mais finalement, tout s’est bien passé pour nous, entre le douanier iranien pas trop réveillé qui nous fait remplir son cahier nous-même, le camionneur qui passe juste devant nous avec son paquet de beuh et les formulaires turkmènes que nous remplissons un peu n’importe comment, tout se passe plutôt bien ! Et dans le no man’s land entre l’Iran et le Turkménistan, liberté : Eglantine enlève le voile, enfin !

Les portes de « ville » en plein désert !

La route est longue et droite… surtout droite, et pendant longtemps… bref ! De plus les alentours ne sont pas franchement divertissant : désert à gauche, désert à droite… heureusement les trous dans la route par endroit nous font nous tenir éveillés !

no comment !
Attention, un tournant !
Forcément, on enquille les km et on passe les 8000 !

Le sable traverse la route par risée

On rencontre des animaux !

Les dromadaires sauvages (?) en plein désert
On s’est bien marré avec les bousiers

Et on approche aussi parfois de zones civilisées (ou moins).
 Nous n’avons pas beaucoup l’occasion de nous arrêter pour rencontrer les gens à cause de notre visa de transit très court, mais nous avons quand même un petit aperçu.

Vive la civilisation !! En sortant du désert, nous avions comme l’impression de ne plus respirer…

Les petits quartiers classiques que nous avons traversés

Jeunes et belles !

Jeune et re-belle !

IciC’estCommeCa

Au travail bande de fainéants !

Coucou quand même !

Contre toute attente, le Turkménistan nous a plu. Nous avons apprécié le camping sauvage, les gens que nous avons croisés ont été ultra sympathiques, comme si le fait de nous voir provoquait une joie incroyable, et ça, ça n’a pas de prix !

WTF : un sourire en or !

A l’approche d’un mini market, nous voilà éblouis par une étrange étincelle. Il semble que cela provienne de la femme derrière son étal. Elle nous sourit… mais oui, c’est bien une dent en or que nous apercevons ! Que dis-je ? Un sourire en or !


Et oui, pas de demie mesure ici, on dirait que c’est la mode de se faire refaire la totale en or ! Et ça ne concerne pas que les vieux pépés, nous croisons des jeunes femmes d’à peine 30 ans avec un bon paquet de dents dorées !

Voilà, si Guilhem a encore des problèmes de dents, nous avons la solution !
En tout cas, on sait où Joey Star a trouvé l’inspiration pour son look de vandale !

A trois pour deux semaines en Ouzbekistan


Un petit dernier s’est greffé à la paire d’aventuriers. Pour revivre quelques moments de la 1eS2, François a débarqué pour visiter Samarcande et faire un bout de vélo tous les trois.

Nous voici donc réunis pour visiter la magnifique ville de Samarcande:


On a posé devant des mausolées aux dômes turquoises, une couleur caractéristique de la région:

On a mis nos têtes dans des trous:


On a joué au foot avec des gamins ouzbeks contre les murs de la mosquée Bibi-Khanum


On a déjà failli s’entre-tuer:

Du coup, Eglantine a fait la tête à François.

Mais depuis tout va bien et nous partons pour un petit parcours en vélo à travers les steppes de l’Ouzbékistan !

Notre ami de couleur

Nous ne vous en avions pas encore parlé, mais, vu la situation,  il est grand temps d’en dire quelques mots.

Un ami, dont vous avez sûrement d’ailleurs déjà entendu parler, nous accompagne depuis le début du voyage. Il nous suit partout, voyez plutôt : le 11 octobre, il nous accompagnait en Italie, le 27, en Croatie, puis le 1 novembre au Montenegro, le 4 en Albanie, le 8 en Grèce, le 2 décembre en Turquie, le 1er mars en Irak, et le 8 avril en Iran ! Toujours présent depuis le début, il nous donnait régulièrement de précieux conseils, tout en facilitant le contact avec nos proches. C’est un ami au bras long, et quand on l’a dans la poche, tout se passe toujours bien!

Seulement voilà, depuis quelques jours cet ami nous a quitté. Plus de nouvelles de lui. Sans doute n’a-t-il pas obtenu son visa pour le Turkménistan, ou bien allons-nous juste trop vite pour lui !?

Cette absence nous fait un peu bizarre, laisse comme un vide : comment pourrait-il en être autrement, pour nous qui avons presque passé notre vie entière proche de lui ! Il était si présent et aujourd’hui nous laisse seuls, tous seuls au milieu du désert !

Nous pourrions nous sentir abandonnés, ou trahis. On est souvent en colère lorsque que l’on a besoin de son ami et que celui-ci n’est pas disponible… Pourtant, à la réflexion, nous en dégageons une autre analyse : d’une part, nous savons que nous le reverrons sûrement prochainement et qu’alors nous aurons plein de choses à nous raconter. D’autre part, cela nous soulage aussi dans un sens : nous trouvons un peu de liberté à ne pas l’avoir comme toujours sur le dos, surtout en pleine traversée du désert. De plus, afin d’en rajouter une petite couche, il se trouve que de toute façon il n’était plus très bavard et coûtait un peu cher à entretenir…

Vous vous demandez toujours de qui nous parlons ? Comme à peu près tout le monde, vous avez pourtant le même ami que nous, ou, s’il n’a pas le même nom, lui ressemble comme deux gouttes d’eau : le nôtre s’appelle Orange, passez lui le bonjour de notre part !

Je veux être nomade !

Entre Mashad et le Turkménistan, il semble qu’il y ai quelques nomades, ou du moins, des éleveurs qui pratiquent la transhumance.
Nous remarquons ça en apercevant depuis la route des camps faits de tentes, avec un enclos temporaire à côté, quelques voitures, des poules et des chiens.

 

Une colline plantée de moutons !

Mais ces « nomades » vont nous offrir ce moment qui restera gravé dans nos mémoires parmi les plus forts du voyage… Alors, c’est difficile à partager, mais essayons quand même !

Lors d’une de nos dernières étapes iraniennes, nous nous installons pour bivouaquer dans ce qu’on pense être au milieu de nulle part. Devant nous, une plaine infinie avec quelques montagnes toutes nues pour agrémenter un peu le paysage. Pas de poteaux électriques (la route et les poteaux sont juste derrière nous, mais bon…), pas de construction, pas même un arbre, nous nous croyons déjà en Mongolie !

Ça ne vous fait pas penser à la Mongolie ?

Et voilà ce qu’il y a de chouette avec ces gens, c’est qu’au milieu de nulle part justement, ils arrivent, pof ! Par curiosité, tranquillement, nous voyons arriver sur une moto deux jeunes bergers. Ils se posent avec nous, on communique en souriant mais sans trop se comprendre … le mieux est toujours de boire un petit thé ! Les voilà donc qui s’en vont chercher tout ce qu’il faut : du thé, de l’eau, des tasses, du sucre, du bois pour faire chauffer (alors qu’il n’y a pas d’arbres à des kilomètres à la ronde) et un âne pour porter le tout ! Et c’est parti, jusqu’à la tombée de la nuit, on est posé autour du feu à siroter ce petit thé. Entre temps, un troisième berger nous rend visite, je fais un petit tour en âne, on rigole bien !

Chacun sa bécane !

Feu de bois contre réchaud !

C’est que ce n’est pas évident à diriger ces bêtes là !

Ca y est, j’ai pris le coup !

Gare à toi le chien, je suis un grand chevalier !

Comme la nuit tombe, ils s’en vont, ils retournent à leur campement qui est de l’autre côté de la colline.

 

Mais ce n’est pas fini. Après le dîner, on continue la soirée ensembles, le temps s’est arrêté, nous nous sommes perdus avec joie au pays de l’insouciance. Nos amis nous apprennent à nous repérer dans cette nouvelle contrée jusqu’à ce que le bois pour le feu soit épuisé. Nos guides repartent à trois sur leur petite moto dans la brousse, le sourire toujours accroché aux lèvres.

On s’endort heureux, heureux et insouciants, nous sommes presque nomades !