A propos des pistaches

Nous nous adaptons aux produits locaux au fil de notre parcours, et si nous n’avons pas pu apprécier les fameuses glaces de Maras, du fait qu’en hiver ils n’en font pas trop, nous pouvons par contre nous régaler avec les pistaches de la région de Gaziantep !

Les pistachiers ont peu à peu remplacé les oliviers qui nous ont accompagnés tout au long de notre tour de Turquie ! (il en reste quand même, il ne faut pas s’inquiéter !)

Les pistaches peuvent être mangées directement (mais attention à l’overdose, qui casse les ongles des pouces à force d’en ouvrir, je sais de quoi je parle…), ou bien dans les baklavas, dont la région est spécialiste aussi !

Achat de pistaches au kilo !

Un soir où nous avions posé [pas très] discrètement notre tente près d’un chantier, nous avons été invité par les ouvriers de garde la nuit à venir boire un thé. Nous y sommes donc allé, et avons prétendu avoir déjà dîné pour éviter qu’ils nous préparent un truc. Cela n’a fonctionné qu’à moitié, puisque l’un des ouvriers est parti chercher quelques baklavas pour le dessert du coup !

Nous avons eu droit à 6 énormes pièces chacun, et heureusement que nous n’avions pas mangé car même à jeun je n’ai pas réussi à terminer…

Cela a remplacé notre dîner, et malgré ce repas très peu diététique, nous avons le lendemain effectué sans problème les 500m de dénivelé qui nous attendaient !

Identification nécessaire d’un nouvel animal !

Après le phasme, dont on cherchait le nom (merci à Olivier pour sa preste réponse !), voici l’objet de la nouvelle devinette :Voici la bête
Il a l’air petit comme cela, mais il faut savoir qu’il devait se trouver à une cinquantaine de mètres de là ! Nous avons bien une idée mais nous voulons en être sûrs !

Alors, des connaisseurs ?

Un petit indice de plus :
En vol

Dangereux d’être cyclo, épisode 2 !

Après les insectes extra terrestres rencontrés qui nous tombent dessus, voici un autre danger du cyclo : les pierres qui nous tombent dessus !

Nous étions au courant d’une pratique un peu particulière des enfants de la région que nous traversons actuellement, mais cela fait bizarre quand on la subit vraiment…

Nous passions tranquillement dans un village quand des enfants nous surplombant à côté de la route ont commencé à nous viser avec des pierres. Celles-ci tombaient à côté de nous (heureusement que ce sont des buses pour viser) pendant que nous essayions, naïfs, de comprendre d’où elles venaient.

La deuxième fois, nous voyons au loin un groupe d’enfants, qui nous voit aussi. Trois d’entre eux se séparent du groupe pour aller se cacher derrière un pan de mur un peu plus loin. Lorsque nous les dépassons, quelques pierres nous frôlent. Je m’arrête et les regarde. Ils font comme si de rien n’était, comme si on n’était pas sûr que ce soit eux les sales garnements…

Le samedi après midi, la Turquie est pleine de groupes d’enfants ne savant plus quelles bêtises inventer… Un peu comme dans la guerre des boutons !

Pourquoi font-ils cela ? Est-ce un geste de violence anti-étrangers ? Est-ce la marque d’une haine quelconque ?
Je pense plutôt qu’il s’agit simplement d’une sorte de jeu, car outre ces quelques jeunes, nous sommes accueillis à bras ouverts par tout le reste de la population, avec une gentillesse sans égal.

Les cyclos sont une cible facile, car on ne se déplace pas très rapidement, et de plus ils savent très bien que peu d’entre nous vont s’arrêter et leur poser problème, ne parlant pas très bien la langue…
Pour contrer cette fâcheuse mouvance, nous avons établi un plan d’action en deux phases :

  • préventivement, nous tentons de « désamorcer » les groupes d’enfants suspects en leur disant « Merhaba » (bonjour) de très loin et en leur faisant des grands coucous amicaux, pour qu’ils renoncent à nous attaquer.
  • si c’est quand même le cas, ou que nous avons affaire à des tireurs embusqués, nous nous arrêtons et descendons des vélos pour les montrer du doigt et faire un mini-scandale afin qu’ils soient repérés par des adultes qui, eux, ne tolèrent pas du tout ce genre de comportement et peuvent leur faire passer l’envie de recommencer.

Une troisième possibilité serait de discuter du problème avec les personnes rencontrées, pour qu’elles soient attentives aux enfants quand des cyclos passent, mais c’est un peu difficile quand ce n’est pas un flagrant délit…

Appel donc à tous les cyclos passant au sud est de la Turquie, essayons d’entraver ce « jeu traditionnel » instauré dans cette région en ne restant pas passif !

Guilhem

Côté femmes !

Côté femmes, c’est relax !
Il y a la grand-mère tatouée au visage, la jeune sœur, et les deux femmes des frères, qui sont elles-mêmes sœurs, et dont une a un bébé. Mais non ce n’est pas compliqué !
Il m’a fallu une bonne heure pour capter l’arborescence de la famille !

Dans la famille « foulard violet », je voudrais la grand-mère !
Les trois « sœurs »

 Le reste du temps, nous nous sommes occupés à jouer avec la petite, trop mignonne !

Chipie !

On a dîné, la télé musulmane en fond, on a discuté un peu, je sais maintenant que nous ne sommes pas chez des kurdes mais des arabes, et on s’est couché, toutes dans la même pièce sauf une. Et oui, la femme qui n’a pas encore d’enfant a le droit de dormir avec son mari.

La jeune mariée

Le matin, réveil aux aurores pour préparer le petit déjeuner de ces messieurs, ballade dans le village, puis séance déguisements !

Ballade sur la colline qui surplombe le village

Sabrina m’a guidée !

La maman !

La vaisselle se fait accroupie au milieu de la cour !

Je ne pensais pas être si grande…


Trouvez l’intrus !

Manque le sarouel !

Côté animaux !

Et oui, dans un petit village comme ça, en quasi autarcie, les animaux ont une grande importance !

Il y a les poulets, la plupart hauts sur pattes et qui gambadent, pour les oeufs et la viande.

Celui-là, c’est le chef du clan, il a droit à quelques belles plumes !

Les moutons, pour le lait bien sûr, mais aussi la laine qui est revendue et la bouse qui sert de combustible. Une bonne partie des agneaux sont vendus également chaque année.

baston générale !

En me promenant, je n’ai vu que les agneaux, le reste du troupeau étant déjà partis dans les collines avec les bergers.

Il y a des vaches et des ânes dans le village, mais pas chez nos hôtes.


Et bien sûr, les moineaux, squatteurs sur tous les continents !

Bonjour, il y a un market dans le village ? – Entrez, voici un goûter, puis vous dînerez et dormirez ici !


 Ici c’est comme ça : vous venez pour demander où se trouve le market pour acheter du pain, et l’on vous offre l’hospitalité le plus spontanément du monde !

Le premier contact est très chaleureux, comme ne le montre pas la photo ci-dessous :

Abdul Hamit : il a l’air un peu rustre au premier abord, mais il est en fait très sympa !


Pour le respect de la tradition de cette région, nous allons séparer cet article en plusieurs parties, pour ne pas effectuer de mélange des genres : tout d’abord, nous traiterons du côté homme, puis nous verrons celui des animaux, pour terminer par celui des femmes !
J’entends déjà les réactions outrées devant cet ordre arbitraire,mais bon, ici c’est comme ça !

Cinq minutes donc après avoir été invité à entrer dans la maison, voici qu’arrive un plateau d’argent (ou assimilé) rempli de mets délicieux : du fromage de brebis chaud, accompagné de yaourt (de brebis aussi), du pain et des olives très douces. Nous goûtions ce type de fromage pour la première fois, et nous l’avons trouvé particulièrement bon !

Notre maison d’un soir

Après quelques discussions plus ou moins faciles, ou nous parvenons à expliquer notre parcours effectué et à venir, Eglantine est invitée à passer de l’autre coté, celui des femmes. Je ne la reverrai plus jusqu’au lendemain ! Je passe donc le reste de la soirée, la nuit et la matinée en compagnie des hommes : ceux de la maison, ceux de celles d’à côté ainsi que de beaucoup d’autres !

  • Côté hommes

Une particularité des hommes du coin est qu’ils portent tous, sans exception, le sarouel, une sorte de pantalon avec une entrejambe très, très très basse. Le sarouel d’ici est un peu différent de celui que l’on peut voir par chez nous (dans les festivals essentiellement !), car il est coupé de telle sorte qu’il est possible de prendre toutes les poses que l’on veut lorsque l’on s’assoit avec, du tailleur jusqu’au grand écart (je n’ai pas pu vérifier !). C’est pratique quand ils sont assis, mais cela leur fait une sorte de queue en marchant… C’est un style !

On rigole on déconne ! Les Turques sont assez fan des photos !

Une autre particularité, moins universelle, est le port du voile pour les hommes. Certains en portent un, le plus souvent violet ou quadrillé rouge et blanc, cela dépend, mais de quoi nous n’avons encore pu le deviner !

Pendant la soirée, il y a eu plusieurs phases, dépendantes du type de personne se trouvant dans LA pièce.

Position de repos et d’observation, accroupi sur un petit muret !

La notion de hiérarchie est très importante semble-t-il, ainsi les plus jeunes ne prennent plus la parole si un de leurs aînés se trouve dans la même pièce. Cela fait bizarre parfois, quand d’un joyeux brouhaha, l’ambiance passe à une discussion sobre et entrecoupée de silences entre deux « aînés » juste rentrés dans la pièce…

Pas question de mélanger les genres : hommes d’un côté, femmes de l’autre, toute la journée et même la nuit !

Nous étions une dizaine au moment du repas, qui s’avale à une vitesse folle, puis nous avons digéré en regardant les nouvelles à la télé. Personne n’a parlé pendant une bonne vingtaine de minutes… Puis les visiteurs se sont levé et sont partis, d’un coup sans prévenir ; cela a un peu détendu l’ambiance. Nous avons sorti un jeu, commun dans les bars à thé de Turquie, pour y jouer jusqu’à pas d’heure.
Je me suis couché pour ma part avant les autres, dans la même pièce, où un matelas m’a été apporté.

Le lendemain matin, réveil à 9h (grasse mat !). Je vois Églantine, par la fenêtre, qui elle est levée depuis deux bonnes heures… Mais c’est une autre histoire, à suivre « côté femmes » !

Guilhem

Crevaison au Burger King

Une crevaison juste devant le Burger King à l’heure du déjeuner, ça alors !?

Et ben on le regrette ! Quelle arnaque ces espèces de tout petits sandwichs accompagnés de frites mal cuites pour le prix d’une nuit en pension pour 2, et on n’a même pas internet !

On ne nous y reprendra plus !