Roulades dans la neige !

En partant de Cappadoce, nous nous dirigeons vers l’est du pays, vous savez, là où la météo indique – 28°C et 3 mètres de neige !
On roule un bout sous la neige, avec Nicolas (cyclo français rencontré en Cappadoce). L’expérience est sympa, on fait des glissades sur la route enneigée ; quand on a soif, on mange quelques flocons et quand on a froid, on laisse Nicolas continuer et on s’arrête dans une Locanta de station service pour une bonne pidé bien grasse !

Chasse-neige contre vélo couché !

Là, on s’occupe de nous : Iser parle français, et après nous avoir nourris, il détourne un bus par téléphone, pour nous emmener là où il neige moins.

Même sous l’arbre la voiture est complètement recouverte de neige…



Mais on aime les défis 😉 ! On s’échappe des grosses routes pour affronter les routes pavées et enneigées de ce qu’on peut appeler le Kurdistan turque ! C’est superbe, et on prend contact avec la population du quartier. Ici, les hommes portent le sarouel (ça a sûrement un autre nom plus local, mais bon) et l’écharpe quadrillée, ils nous font signe et nous invitent à prendre le thé, comme partout dans ce pays magique !

Trouvez Eglantine !

Et oui, le petit pixel noir sur la route c’est une cyclorêveuse !

Nous avons été suivi pendant une quinzaine de minutes par deux mobylettes…

Nous roulions sur notre belle route D400, bien plate et bien droite pendant de lonnnngs kilomètres, quand deux mobylettes se placent derrière nous, assez doucement donc, et n’en décollent pas. Cela fait plusieurs fois que nous sommes ainsi suivi pendant de longues minutes, observés sous toutes les coutures sans doute, mais cette fois ça a dépassé tous les records de durée !

Nous nous demandons ce qu’ils peuvent bien faire, mais nous finissons par les ignorer tout simplement, car ils ne semblent pas vouloir prendre contact avec nous. Nous entendons seulement qu’ils parlent de nous au téléphone : « bisiklet », « turist », etc…
Nous nous arrêtons finalement pour déjeuner dans la ville de Birecik. Nous faisons un petit tour dans la ville avant de trouver un endroit sympa pour manger nos sandwichs au bord du fleuve. Soudain…

Soudain, les deux motards débarquent d’on se sait où, et nous serrent la main, ravis ! On est un peu étonnés, et à peine le temps de dire ouf qu’ils nous demandent si on veut un kebab plutôt epicé ou non… Euh, c’est à dire, on a nos sandwichs là… Pas question ! On aura donc nos kebabs, apportés sur place, que l’on a donc partagé avec eux, sous le regard curieux de nombreux écoliers du coin…

Ensuite, à peine fini, ils veulent nous emmener voir le site tourisique de la ville. Nous les suivons, n’ayant pas trop le choix devant leur enthousiasme !

Nous arrivons dans un site où des oiseaux migrateurs, les Bald Ibis, sont « conservés », c’est à dire enfermés pendant la saison des migrations, car depuis un certain temps aucun n’en revient… Il y en a 130, et ce sont à peu près les derniers de leurs espèces. Ils n’arrivent plus à migrer correctement du fait des pesticides et de la chasse, et se perdent régulièrement aussi… Ils sont donc gardés en semi liberté,et seuls quelques-uns ont le « privilège » de tenter une nouvelle migration, souvent sans succès…

Les oiseaux, assez loins dans leur cage d’où le manque de résultat de la photo… mais ils voulaient absolument qu’on en prenne une alors…

Une fois la visite guidée terminée, ils veulent à présent nous emmener voir la citadelle ! Là c’est un peu trop, et nous refusons cordialement. Ils nous raccompagnent donc sur la bonne route et nous souhaitent bon courage pour la suite, avant de repartir à leurs occupations !


Les deux motards et moi !

Cette heure et demi de pause déjeuner a été très mouvementée, et c’est le ventre et l’esprit bien chargés que nous sommes repartis !

Visas Iraniens in the pocket ! (Bonus gratuit : guide du demandeur de visa Iranien à Trabzon !)

Ca nous a pris près de 30 heures de bus, 75€ par visa et une journée dans cette ville plutôt moche, mais ça y est, on a une jolie page toute neuve dans nos passeports (et on a revu la mer plus tôt que prévu !) !

Nous avons donc laissé nos vélos en Cappadoce (snif) pour aller en bus à Trabzon. On s’est senti backpackers un moment, mais surtout dévisagés entre la gare routière et le consulat iranien, pas beaucoup de touristes par ici visiblement.

Entre deux parties de solitaire, le type du consulat prend les empruntes de tous nos doigts, ensuite, un autre type plus sérieux nous annonce que le visa est valable 15 jours seulement. Nous négocions et nous obtenons 21 jours !

Après, je sors mon voile afin d’obtenir les clichés nécessaires dans une boutique pas loin. Après la photo, on se fait photoshoper pendant 10 minutes : plus de grains de beauté ni de tâches de rousseur, mais ça fait l’affaire (d’ailleurs, je ne sais pas quoi faire de mes 6 autres photos d’identité voilée, à bon entendeur …)

Studio !

On nous dit de revenir à 17h, avec le reçu de la banque comme quoi nous avons déposé 75€ par personne sur un certain compte, c’est plutôt bon signe !
Cela nous laisse le temps de faire un peu de shopping : une tunique couvre-fesses pour les prochains jours sera utile ! Et de retirer des dollars puisqu’il est impossible d’en retirer dans le pays.

Voilà, c’est l’heure ! Nous avons bien obtenu 21 jours, alors qu’un japonais qui s’est présenté en même temps que nous n’a que 15 jours, nous avons eu de la chance (et on espère que nos copains cyclos en auront autant !).
Voir la page du visa nous procure un sentiment de grand soulagement et de joie ! C’est assez incroyable !

Retour à la gare routière. Il n’y a pas de direct jusqu’à Göreme, nous passons par Ankara (dont nous ne voyons que l’otogar), le voyage est long, les compagnies de bus sont extrêmement mal organisées parfois, mais nous sommes contents !

Amis cyclos voyageurs, voici le résumé des infos que nous avons récoltées, valables au 20/02/2011 :

  • Orientation

Voir la carte google map qui regroupe tous les points stratégiques.

– le consulat d’Iran est ici : N41.00225 E39.73118
– l’un des nombreux studio photo est ici : N41.00337 E39.73095
– la banque où faire le versement est ici : N41.00625 E39.72663
– l’ATM TEB (BNP) où retirer des Euros est en face de la banque
– l’hôtel Benli à 35 TL la chambre double est ici : N41.00491 E39.73270
  Source : eurasia.cyclic.eu, des cyclos qui ont effectué la démarche en octobre dernier. Merci à eux !

  • Consulat

– ouvre à 9h à priori, mais nous on est arrivé assez tard (11h) et cela n’a pas posé de problème. Il semblerait qu’ils ne traitent que les 5 premières demandes de la journée, cela peut poser problème si beaucoup de monde se pointe avant vous !
– on y est reçu très gentiment par un mec jouant au solitaire pendant qu’on remplit les papiers…
– Les papiers à remplir (pour les français tout du moins) sont très basiques. Voici les questions pièges :
     ~ Combien d’argent aurez-vous sur vous ? -> Question importante semble-t-il pour la durée du visa qu’ils donneront. Mettre assez d’argent pour justifier un voyage assez long (sinon ils pensent que vous n’aurez pas assez d’argent pour la période demandée…)
     ~ Quelle est votre profession ? -> après conseil du consul, mettre jobless si on est en voyage long terme
     ~ Par quelle frontière comptez vous passer pour entrer en Iran ? Pour en sortir ? -> mettre les noms des villes iraniennes
     ~ Quels sont les pays que vous avez déjà visité ? -> On a mis que ceux qui ont tamponné notre passeport. Éviter Israël…
     ~ Combien de temps souhaitez-vous passer en Iran ? -> On a mis un mois, mais comme ils donnent à priori systématiquement moins que demandé, il peut être judicieux de mettre plus… à voir

Bon en vous donnant le sujet à l’avance, il n’y a pas de raison que vous ratiez l’examen !

– Concernant  la durée du visa, ils ne donnent plus que 15 jours max à présent (et non fifty comme annoncé par le consul…). Possibilité de négocier en disant que l’on est à vélo et que c’est trop court pour traverser. Nous avons eu 21 jours, mais à priori il est possible d’avoir encore un peu plus en négociant avec le consul. Il nous a demandé pour cela notre itinéraire prévu, ainsi que nos boulots respectifs. Nous avons répondu « Tabriz Téhéran Ispahan Mashad », « Computer » et « Economy » mais cela n’a pas marché pour avoir plus, à vous de trouver mieux !

Déroulement d’une journée type de demande de visa iranien à Trabzon :

  • Arrivée à la gare routière
  • 30 minutes de marche jusqu’au consulat
  • Remplissage de la feuille de demande (recto verso) -> 15 minutes si vous avez potassé les questions pièges !
  • Prise des empruntes digitales : bonjour les doigts tous noirs ensuite !
  • Sortie pour aller prendre des photos d’identité si nécessaire (femme avec voile obligatoire)
  • Retour au consulat pour donner les photos
  • Le consulat donne un petit papier marqué 75€, un nom de banque et un numéro de compte et un numéro de compte : le visa est dans la poche ! Il faut revenir avec le reçu du dépôt à la banque à 17h.
  • Temps libre à Trabzon (qui n’est pas vraiment une ville magique, mais sympa pour se balader quelques heures dans le bazaar.)
  • Trouver la rue des banques, y tirer les 150€ pour deux, et les déposer dans la banque I$. Ils donnent un papier, sésame pour le consulat.
  • Retourner au consulat à 17h. Nous comme ils faisaient garderie, ils nous ont demandé d’attendre un peu… 
  • Récupération du passeport avec une nouvelle page toute belle !
  • Retour à la gare routière pour ceux qui ont choisi le mode visa express. Attention, beaucoup de bus (notamment pour la Cappadoce) partent à 17h30 -> le timing est plutôt serré du coup. Pour Ankara, il y en a jusqu’à 20h.

Facile non ?

Cappadoce, petit coin de paradis !

Un site extraordinaire, des gens géniaux, de la bonne bouffe et des balades rigolotes dans les vallées, what else ?
C’était le programme de notre semaine en Cappadoce ! Et quel bonheur de se retrouver dans ce genre d’endroit sans l’afflux de trop de touristes !

Nous en avons bien profité et nous vous faisons partager tout ça en images !

Le château d’Ucisar à notre arrivée : nuit !

Jour !

De l’autre côté !

Ce chien n’a peur de rien, sauf des passages vertigineux dans les cheminées de fées !

Pigeonnier

Ucisar depuis le bas, ville troglodyte.

C’est grand !

Hey baby !

Ruche old school !

Voilà la célèbre Love Valley (enfin presque !)

Encore une fois, c’est énorme !

Entre deux

Barbeuk improvisé de saucisson !

Hassan nous a emmenés faire de l’alpinisme !

Side, adieu la mer !

Side est, comme on le croit à ce moment là, la dernière fois qu’on voit la mer avant un moment.
C’est une ville touristique, avec site archéologique, guitounes de souvenirs et restaurants ottomans, le tout traduit en allemand.

On vous laisse découvrir en images !

A la Turca, côté homme !

Tandis qu’Églantine pars avec les femmes et les baklavas, je reste avec les hommes. Nous sommes donc quatre, Hassan, Mustafa, Tuna et moi. Nous restons dans le salon, sans but apparent pour la journée…
Nous discutons un peu, grâce à un guide Anglais/Turc. Ils sélectionnent une question, me la posent avec un accent très approximatif (je suis souvent obligé de lire la phrase en question dans le guide) puis je tente de répondre avec des gestes. Ils ont appris l’anglais à l’école normalement, mais il ne reste pas grand chose…
Ce n’est pas facile de comprendre ce qu’ils veulent. De plus, les questions sélectionnées sont parfois assez bizarres, par exemple : « How tall are you ? ». Et bien, un peu comme vous en fait…
D’autres sont beaucoup plus compréhensibles : « what is the car of your father ? » ; « how much a peugeot cost in France ? » ; « how much does your bike cost ? » ; « how much does your phone cost ? » ; « how much does a computer cost in France ? »
Tout y passe, à part Eglantine, que je n’ai pas du coup pu échanger contre quelques chameaux…

Nous « discutons » deux bonnes heures comme cela, et la neige n’en fini pas de tomber dehors…Hassan est d’ailleurs sorti faire un tour au pire moment !

Tempête de neige à l’extérieur !

Les questions continuent, sur la bouffe cette fois. Qu’est-ce que je mange ? Est-ce que j’aime le saucisson ? (Question piège : j’aime le saucisson, mais eux sûrement pas, donc ils doivent parler du leur, qui n’est pas vraiment bon… je répond donc par la négative).Est-ce que je mange des œufs ? Je répond que non (on en prend en effet pas souvent parce qu’ils se cassent sur le vélo…). Ils font une moue bizarre à mes réponses, et je comprend ensuite pourquoi, au retour d’Hassan… Celui-ci était parti acheter du saucisson turque et des oeufs ! Je les rassure, en leur disant que j’en mangeait volontiers, mais que pendant le voyage ce n’était pas facile… J’arrive à rattraper le coup tant bien que mal !

Hassan nous prépare une omelette au saucisson, et je comprend alors pourquoi on l’a trouvé mauvais quand on y avait goûté… Il faut le cuire !

Plateau posé sur la nappe, le tout par terre : ici c’est comme ça !

Dans l’après midi, la neige se calme, et nous en profitons pour sortir dans la ville recouverte de neige. Je suis leur photographe officiel, et ils m’emmènent à des endroits divers et variés pour prendre des clichés d’eux. Nous montons même en haut de la colline qui domine la ville pour prendre celle-ci en plongée !

Le village où nous avons été hébergés
Une trentaine de centimètre de neige st tombée !

Les maisons à toit plat doivent être déneigées très rapidement semble-t-il… Les femmes s’en chargent, pliées en 2 comme d’habitude !

Hassan et Mustafa, qui posent fièrement devant leur village enneigé
Bataille de boules de neige !
Dois-je me sentir visé ?

Finalement, nous retournons dans la maison pour nous sécher les pieds et passer le temps.

Au bout d’un moment, nous entendons du bruit dans le couloir, et alors Mustafa et Tuna se lèvent brusquement, un air de panique dans les yeux. Je me lève aussi du coup, quand entrent dans la pièce le grand père accompagné de deux hommes. L’un d’eux est l’imam du village, et cela semble être très important de recevoir l’imam chez soi. Celui-ci s’assit sur la banquette tandis que les autres se mettent par terre. L’imam me fait signe de m’asseoir sur la banquette aussi. Ils discutent un moment, puis l’imam me montre le minaret et me mime la question « Y-a-t’il des minarets en France ? ». Je lui répond que oui, il y en a parfois, mais qu’il n’y a pas d’appel à la prière.  Le « dialogue » avec lui est un peu plus facile, non pas qu’il parle anglais ou français, mais simplement parce qu’il est assez bon en mimes (bon à part au tout début, où je pensai qu’il me demandait si je voulais monter en haut du minaret…) ! Il a même commencé un appel à la prière pour me faire comprendre de quoi il parlait. J’aurai bien aimé qu’il continue un peu mais bon, je sais pas si cela se fait trop…

Ensuite, Hassan m’a fait signe et nous avons quitté la pièce pour rejoindre Eglantine dans une autre pièce de la maison, où les femmes attendaient, ne pouvant pas être dans la même pièce que l’imam !

Eglantine, sous une pile de couvertures ? Journée intense pour elle aussi semble-t-il !





WTF : Antalya – Side, un petit bout de côte désastreux !

Antalya, c’est ben chouette, mais la côte qui suit…
Sans trop de commentaires, on vous laisse constater les dégâts !

Les fortifications d’Antalya, sur fond de belles montagnes.

La vieille ville donne sur les falaises et les barres d’immeubles

Canon !

Resort qui ouvre en 2012, ça va donner !

Petit porche et grand vélos couchés

Prétentieux ??

Une spéciale Side à venir, paradis pour touristes allemands, ou pas.