Turquie, la balade continue !

Nos sens continuent d’être ravis dans ce pays :
Nos yeux naviguent entre les grandes plantations d’oliviers qui couvrent les montagnes et l’azur de la mer qui transparaît entre les pins ; nos oreilles entre les appels à la prières et les klaxons plus ou moins amicaux ; nos narines entre l’odeur du goudron fraîchement coulé et les oranges encore accrochées aux arbres ; notre peau entre la bise légère d’une descente bienvenue après l’effort de la montée et l’humidité d’une pluie persistante ; et enfin, nos papilles entre le Nutella tout juste sorti du duvet le matin et la soupe de lentille qu’on nous offre certains soirs !

Alors, il nous est difficile de partager avec vous l’odeur, les goûts et les sensations d’humidité. Par contre, le son et l’image peuvent passer :

Un SSD, quelle bonne idée !


On n’y pensait plus, mais nous avions équipé notre ordinateur portable de type netbook pas cher d’un disque dur SSD ; qu’est-ce que c’est que ça SSD ?

Ca veut dire Solid State Drive, et en gros c’est un disque dur, mais sans parties mécaniques. C’est une sorte de grosse carte mémoire.

En haut, un disque dur, en bas un SSS : plus de pièces mobiles, beaucoup moins fragile

Et pourquoi c’est mieux alors ?

Et bien tout d’abord c’est beaucoup plus rapide (avec le PC poussif qu’on a, démarrage en 20s au lieu d’une minute, puis à l’utilisation c’est nettement plus agréable) et puis surtout…

-> quand on fait tomber l’ordinateur par terre sur du carrelage parce qu’on a oublié de fermer sa poche dans le sac à dos, et bien il ne casse pas ! Du coup,comme évidemment ça nous est arrivé, et bien on a encore un PC qui fonctionne, même s’il est un peu cabossé. Ouf !

Si vous aussi vous avez un portable, que celui-ci contient votre travail ou les photos de vos vacances depuis 10 ans et que la sauvegarde n’est pas votre fort, alors un petit investissement dans un SSD peut-être ingénieux ! A bon entendeur !

Bivouac or not bivouac ?

Bon, on ne va pas vous spamer à dire qu’il fait un sale temps à chaque post, mais quand même !
Pour vous rassurer, sachez que nous trouvons toujours des solutions pour se mettre à l’abri quand il faut !

Par contre, la douche est rarement fournie…

Un rétroviseur, (f)utile ?

Sur nos beaux vélos couchés, malgré l’agilité que nous développons au bout de 4 mois à cavaler, nous avons un peu de mal à regarder en direct derrière nous.
C’est la raison pour laquelle nous sommes partis équipés de petits rétroviseurs. Petits, légers, suffisamment éloignés du guidon pour voir au delà des sacoches et positionnés de sorte que nous ne soyons pas gênés pour tourner, bref, des petits bijoux qui ne payent pas de mine, mais qui sont indispensables !

Mais voilà, un jour est venu où il a fallu qu’Eglantine se fasse une raison. Son rétro a disparu. Nous préférons croire qu’il est tombé, même si l’hypothèse d’un vol est très probable.

Quoi qu’il en soit, nous nous sommes aperçus de l’importance des « choses » que nous avons avec nous.
Renaud le rétro n’est pas le premier, il y a aussi Bécassine la bassine, que nous avons sûrement oubliée à l’une de nos étapes et qui était pourtant bien utile pour les lessives (Que nous faisons maintenant dans notre poêle !), Hilaire la cuiller rouge, malencontreusement cassée en deux dans un duel Eglantine-Nutella trop froid, mais heureusement, il nous reste Robert la cuiller verte !
Voilà, tous ces petits copains de route que nous perdons au fur et à mesure, en plus de nous causer de la peine, nous donnent du fil à retordre !

Pour Renaud le rétro, Guilhem l’ingénieur a essayé d’en fabriquer à nouveau à l’aide d’un bout de rétro de camion, un morceau de bois de mandarine, un peu de scotch et un serre-joint. Et bien ce n’est pas évident, et même si ce n’est pas encore tout à fait au point, voilà ce que ça donne !

Bref, pour le moment, mon rétro, c’est Guilhem, que je n’appelle pas Renaud pour autant rassurez-vous !

Éphèse : un grand site de ruines antiques ! (reportage complet, blabla+photos+vidéo, la totale !)

Petite pause culturelle et touristique, dans la ville d’Éphèse !

Ah non, on ne parle pas de cet Efes là ?

Située en Turquie actuellement, elle fût, dans l’antiquité, l’une des plus grandes cités grecques, et l’un des ports les plus actifs de la mer Égée. L’histoire de la ville est trèèèès imposante, du fait de sa longévité impressionnante. Son apogée se situe dans la période de -200 à +200 après JC. Ensuite, un tremblement de terre important vers 230 après JC, et surtout le retrait de la mer (qui se trouve désormais à 7km de la ville (!)) l’a rendue de moins en moins puissante… Au point de ne laisser plus que des vestiges, ensablés et enterrés, qui dépassent un peu par-ci par-là, et dont les voyageurs du XV siècle parlaient…

Ce n’est qu’en 1860 environ qu’un anglais, John Turtle Wood, a commencé à faire des trous – une centaine !- de bonne profondeur dans les environs de la ville pour y retrouver le temple d’Artémis, l’une des 7 merveilles du monde… Il y trouva de très nombreux monuments du site d’Éphèse (le grand gymnase, la bibliothèque de Celcus, etc…), mais pas de temple. Il en profita pour envoyer 60 tonnes de sculptures au British Museum, à Londres, qui finançait ses recherches. Touché par la malaria et tombant dans un de ses trous, Wood a eu du mal mais a finalement trouvé le temple 10 ans plus tard, dans l’actuelle ville de Selçuk, à 2km d’Éphèse.

Les fouilles ont ensuite continué, par des anglais, puis des autrichiens, ensuite les grecs pendant leur occupation, et enfin encore des autrichiens (les turques ne semblent pas voiloir creuser beaucoup). C’est un peu la course a qui creusera le plus vite pour en rapporter le plus possible à la maison… Les plus belles pièces sont d’ailleurs visibles aux musées d’Éphèse de… Vienne, Istanbul ou Londres !

Aujourd’hui, les fouilles continuent ; depuis 1979, un toit a été érigé pour couvrir un chantier de fouille très intéressant : des maisons entières, recouvertes par du sable, ont été conservées, et sont désormais « visitables » (on reste quand même très loin du DomExpo !) : le hic, le prix d’entrée du musée dans le musée : il faut repasser à la caisse, un peu comme le harem de Topaki à Istanbul…

Enfin, voilà pour l’histoire résumée, pour plus d’infos, lire les 2000 pages de wikipédia sur le sujet !

 Désormais, le site est un incontournable du tourisme turque. On le voit en arrivant, avec un parking payant obligatoire, puis une succession de boutiques attrape-touriste (« Genuine fake watches » et autre orange juice hors de prix…) et enfin une rangée de tourniquets comme à gare du nord…
On a eu de la chance, comme on n’était pas pendant une période spécialement chargée, on a eu que 4 cars de japonais et un d’allemand ! Il y a de plus deux entrées pour ce site, ce qui permet de garer deux fois plus de cars !

Cependant, le site étant gigantesque, on n’a pas vu beaucoup les autres touristes, et en faisant le tour dans le sens inverse du leur on a fait que les croiser !

Maintenant, place aux photos !

Éphèse, dit aussi « le puzzle 10 000 000 pièces « !
Églantine dans l’amphi du théâtre ! (145m de large, 30 de haut, prévu pour 24 000 personnes !)

Les chats savent où se placer pour recevoir des caresses ! (ah oui, et dans le fond, le théâtre)


La bibliothèque de Celcus,posant derrière le célèbre Guilhem.

La bibliothèque, se cachant derrière un arbre
La fameuse facade de la bibliothèque, remontée et reconstruite entre 1970 et 1978 par des autrichiens, sur des fonds privés.

En fait, très peu de morceaux sont authentiques. Elle n’était autrefois faite que de marbre, dont on ne voit plus beaucoup de morceaux à présent… On imagine cependant mieux ce que cela donnait qu’avec un tas de pierre par terre !
Vue du dessous : joli travail, et on croirait que cela a effectivement 2000 ans !
Une voûte remontée, et derrière une porte.

Les chats s’y croient vraiment !

Et ce ne sont pas les seuls d’ailleurs !


Ne pas se perdre dans les méandres !
Une partie des 10 000 000 pièces qui n’ont pas encore trouvé leurs places… en attendant elles sont bien alignées et triées !

Un amphi de taille plus modeste (jeu concours : trouvez Eglantine !)

Une anastylose plutôt… pas terrible ! Sert à remettre les pierres trouvées dans leurs contexte, en différenciant bien le nouveau de l’ancien : ici, pas de doute !

On cherche encore la tête… sans doute à Vienne ou à Londres ?
Il reste encore beaucoup à creuser, alors si ça vous dit, vous savez où aller !

Et enfin, la vidéo ! On vous a gâté cette fois-ci !

Voilà, on est bien content d’avoir visité ce site, même si cela nous a posé quelques soucis logistiques avec nos vélos !

A quand la prochaine visite touristique ?

Internet connexion required

Pas de nouveaux messages ?

C’est possible, nous ne trouvons pas beaucoup d’endroits « connectés » dans la Turquie que nous traversons ! Cela est sans doute différent dans les grandes villes, mais les « internet cafés » ne sont pas légions dans les villages, où nous n’y trouvons qu’un poêle et des portraits d’Ataturk…

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A bientôt !