Dangereux d’être cyclo !

On roulait tranquillement sur les routes de Turquie quand soudain…

Un Extraterrestre nous tombe dessus !

 Ce phasme est tombé sur l’épaule de Luc et a voyagé un peu avec nous, jusqu’à ce qu’on le laisse sur un rocher lors d’une pause.

Vu de face !

Un petit coup d’oeil sur Wikipédia ne nous a pas permis de trouver son nom exact, mais nous a par contre appris des choses très intéressantes à son sujet, comme par exemple, dans le désordre :

  • Les phasmes adultes pondent 2 à 3 œufs par jour, un peu n’importe où, en espérant que l’un d’eux survivra pendant les 3 mois nécessaires au développement du bébé phasme… C’est une technique !
  • Certaines espèces ont une reproduction dite par parthénogenèse, c’est à dire qu’elle est asexuée et que cela ne produit que des femelles, avec le même génotype. Les mâles ne sont pas nécessaires !
  • Le phasme utilise une défense passive contre ses agresseurs, par mimétisme de la nature : couleur, forme, et même déplacements sont calqués sur son environnement.

Le notre se balançait légèrement de gauche à droite, comme poussé par le vent ; par contre il ne bougeait pas du tout quand on secouait la manche sur laquelle il se trouvait !

Appel aux connaisseurs de ces petites bestioles, connaissez-vous le nom de cette espèce ?

Les pattes avant sont dignes des mantes religieuses, leur prédateur. Eux ne sont pourtant que végétariens !



Sommet international des cyclovoyageurs !

Contre toute attente, nous croisons une foultitude de cyclovoyageurs depuis notre départ !!

Il y a eu Hélène et Olivier, que nous avions rencontrés en Grèce www.lamigration.com, mais la Turquie semble être « the place to be » pour les cyclos en hiver ! Istanbul en était la plaque tournante.

Nous suivons Emily, la courrier londonienne qui roule seule vers le Pakistan (thatemilychapell.com);
Félix, qui roule seul aussi vers l’est et qui nous a montré que nos dérailleurs pourris ne sont pas forcément moins bien qu’un Rohloff (www.verbal-trail.blogspot.com);
Trois suédois en vadrouille vers l’Iran;
Un belge qui passe l’hiver à Istanbul, de squat en squat;
Sylvain, qui voyage lentement, il pourra peut-être traverser la Syrie, le temps d’y arriver, la guerre sera terminée !
Erika et Albert, qui grimpent un peu entre Berlin et le Japon (drahtesel-riders.blogspot.com) (et qui ont le même arrière plan que nous, on sait).

Ensuite, nous avons quitté Istanbul, nous avons d’abord croisé un couple de suisse qui allaient dans l’autre sens, puis Léna et Markus, avec qui nous avons passé quelques jours (et que nous vous avons présentés dans un article précédent).
Nous avons roulé ensuite un petit bout avec Valéryne et Luc (avelo.info), jusqu’à Antalya, et nous allons sans doute les retrouver en Cappadoce pour une partie de Citadelle !

Nous sommes tous là !

4 vélos sur une route à grande vitesse…

Avec ces suisses francophones, nous avons célébré le sommet de la francophonie à vélo à Kas, lorsque nous avons retrouvé Sabrina et Olivier de Belgique, bientôt en route pour la panaméricaine !

Retrouvailles avec Sabrina et Olivier

Avant de faire un meeting suisse avec Phillip et Pascalina, qui vont vers l’est mais qui retournent vers Istanbul !


Rencontre à un feu tricolore !

Et enfin, Christian, du Tessin, qui roule depuis 5 ans, 65 000 bornes au compteur, il avait des conseils à nous donner !!

Christian à gauche et Ömer, un hôte warmshower et bien plus à Antalya !

Nous ne sommes pas seuls !

Ca roule !

Nous avons franchi les 6 000 « kil » comme diraient nos amis helvètes !


La traditionnelle photo des multiples de 1000

Puis surtout, nous sommes arrivés à Antalya, genre d’étape clef de notre voyage parce qu’après, on ne sait pas trop où on va…

Club Med Antalya


Nous avons des contraintes : validité du tampon turque de 3 mois, passage par Trabzon pour faire les visas pour l’Iran, et climat froid dans le centre et l’est du pays entre autre.

Et puis nous avons des envies : prendre le temps de se balader en Cappadoce, rouler au maximum et éviter les complications pratiques liées aux transports en commun.

Du coup, entre toutes les alternatives qui se présentaient, nous avons opté pour la suivante : nous allons sortir d’Antalya pour aller faire du camion stop direction la Cappadoce. Là-bas, nous retrouverons Valéryne et Luc pour quelques jours de balades. Ensuite, selon le climat, nous reprendrons la route et nous nous arrêterons en route pour faire un aller-retour en bus jusqu’à Trabzon quelques jours en laissant nos vélos quelque part. Et une fois les visas iraniens en poche, on peut poursuivre à vélo.

Même les chiens voyagent !

En compagnie de Markus et de Lena, nous avons rencontré un chien voyageur.
Comme nous allions dans la même direction que lui, nous lui avons emboîté le pas, pendant 4 jours !

Pas de problème pour nous suivre à vélo, avec une journée à plus de 40km ! La fatigue et une petite écorchure à la patte a pourtant fait que nous nous sommes séparés, lors d’une grande descente de 2,5km…

Voici un petit aperçu du meilleur ami du voyageur :

Enfin, voyager avec un chien non dressé pose tout de même quelques problèmes, surtout quand celui-ci passe son temps soit devant la roue avant, soit au beau milieu des voitures sur la route. La chasse aux poules étant aussi sa spécialité, nous nous faisions un peu mal voir des villageois croisés, et puis nous n’avions pas trop de nourriture à lui donner… C’est une vie de chien de voyager !

Gut ! Gut ! Gut !

Il arrive, on ne sait pas trop comment, que nous rencontrions d’autres voyageurs à vélo. On commence par distinguer une forme peu commune au loin : des vélos, puis quelque chose d’encore plus étrange : les gens qui conduisent les vélos portent des casques ! A ce moment-là, nous savons à qui nous avons à faire !
C’est toujours un moment de grande excitation et de curiosité, puis ensuite, on peu (ou pas) passer un peu plus de temps ensemble. Lorsque ça arrive, c’est vraiment formidable !
Parfois, nous en rencontrons beaucoup en peu de temps, et là, on se dit qu’on doit être un bon paquet à voyager, nous qui nous sentions seuls au monde !
Voilà quelques bons moments passés avec ce couple germano-autrichien – et un chien. Qui se termine par la rencontre d’un autre couple, suisse cette fois-ci, avec qui nous sommes toujours en train de voyager en ce moment !

Petite partie de BackGammon dans le bar à thé du coin !

Facile de trouver de l’eau !

Il y a même les glaçons parfois !

Carnet de voyage, bien installée dans la paille

Recherche du petit nid douillet !

Petite soirée au coin du plateau à bougies !

Good food, good mood, la devise de Markus !

Chasse au trésor !


Les plus assidus d’entre vous se souviendront d’une photo d’une branche posée contre un arbre, au début de la Turquie, et puis de moi en train de tailler la branche en question dans la tente, pendant nos longues soirées qui commençent à 18h.

Le branche de chêne, au début, en photo avec son pôpô !

Voici la petite histoire dudit bâton :

Il était une fois un grand chêne turque, auprès duquel nous nous sommes arrêtés pour le déjeuner. Voyant que l’une de ses branches, à terre, avait une forme parfaite pour y tailler un bokken (arme japonaise en bois, utilisée en Aïkido notamment), Guilhem a scié cette branche pendant de longues minutes, tout en mangeant son sandwich (et oui, cela n’aide pas forcément à scier rapidement…). Après de longues heures de travail de taille, le soir entre 18h et 20h, Guilhem lui avais donné sa première forme, un peu massive mais présentant une ébauche de la forme finale. Malheureusement, au cours des 3 semaines de « repos » à Istanbul, son séchage l’a fait se courber, latéralement par rapport à la courbure initiale… Après avoir hésiter à se débarrasser de l’objet, devenu peu utilisable, Guilhem a décider de rattraper le coup : il a fallu changer la direction de la « lame », pour épouser la nouvelle forme du bâton. Après de nouvelles longues heures de boulot, le bâton était enfin droit et régulier. Le 25 janvier au soir, le dernier coup d’Opinel a été donné, et il ne manquait plus qu’un petit coup de papier de verre pour lisser le tout…
Hélas, le départ du lendemain séparât le bâton de son concepteur, qui, l’oubliant derrière lui, le laissait inachevé et surtout inutilisable pour la suite de son voyage.

Fin de l’histoire ?

Peut-être pas !

Comme vous avez pu le voir dans cette petit histoire, je m’étais, en le travaillant si longtemps, fort attaché à cet objet, qui outre son utilité lors d’attaques de chien, me permettait d’effectuer quelques mouvements d’Aïkido le soir, pour ne pas perdre trop le rythme…

Je lance donc un appel,un peu dérisoire sans doute, à tout voyageur (ou autre !) allant dans la même direction que nous, pour tenter de le retrouver et le de faire cheminer jusqu’à nous !

Si cela vous tente, voici quelques indications pratiques :

  • L’endroit où il se trouve n’est pas une cachette secrète, mais une grange charmante dans un petit village nommé Gökbel, tout près de Dalyan, ville très connue pour ses tombes antiques et car les tortues viennent pondre leurs œufs sur sa belle plage.
La grange en question, avec ses deux étages très accueillants !
  •  Le village se trouve dans un endroit tout simplement magnifique, avec des montagnes entourées de lacs, du plus bel effet !
Gökbel, au centre, près du petit lac
Paysage juste avant Gökbel

  • La famille a qui appartient cette maison habite juste à côté et est très accueillante : nous avons eu droit à un plateau repas directement dans notre nouvelle maison !

    • Le bâton, accompagné d’un deuxième, mais de moindre importance, se trouve sûrement bien sagement à l’intérieur, au premier étage, attendant qu’on vienne le chercher !

    C’est sûrement un appel dans le vide, mais j’espère qu’il arrivera à quelqu’un qui sera en mesure de me le faire parvenir, un jour, du moment que cela ne l’oblige pas à trop de contraintes !

    N’hésitez pas à nous contacter si vous avez une idée à ce sujet !