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Ca roule !

Nous avons franchi les 6 000 « kil » comme diraient nos amis helvètes !


La traditionnelle photo des multiples de 1000

Puis surtout, nous sommes arrivés à Antalya, genre d’étape clef de notre voyage parce qu’après, on ne sait pas trop où on va…

Club Med Antalya


Nous avons des contraintes : validité du tampon turque de 3 mois, passage par Trabzon pour faire les visas pour l’Iran, et climat froid dans le centre et l’est du pays entre autre.

Et puis nous avons des envies : prendre le temps de se balader en Cappadoce, rouler au maximum et éviter les complications pratiques liées aux transports en commun.

Du coup, entre toutes les alternatives qui se présentaient, nous avons opté pour la suivante : nous allons sortir d’Antalya pour aller faire du camion stop direction la Cappadoce. Là-bas, nous retrouverons Valéryne et Luc pour quelques jours de balades. Ensuite, selon le climat, nous reprendrons la route et nous nous arrêterons en route pour faire un aller-retour en bus jusqu’à Trabzon quelques jours en laissant nos vélos quelque part. Et une fois les visas iraniens en poche, on peut poursuivre à vélo.

Théssalonique, enfin !

La brume de Théssalonique, faisant confondre ciel et mer

Nous ne pensions jamais y arriver… Et pourtant, avec environ une semaine de retard sur le planning, nous y sommes enfin parvenus ! De nombreux imprévus nous sont tombés dessus cette dernière semaine. En voici une liste non exhaustive :

Tout d’abord, la route que nous devions prendre (entre Larissa et Thessalonique, la route 1), seule qui serpente entre les montagnes sans y monter, était fermée. On a eu beau négocier avec les policiers, pas moyen de passer. « Verry dangerrous ». On est bon pour faire un petit détour… de 100km minimum, soit deux jours pour nous !
Soit, c’est le jeu, puis la route va être jolie sur notre passage donc pas de regrets !

Ensuite, une fois près de la mer, nous cherchons à emprunter des petites routes qui longent la mer ou qui ne montent pas trop dans les montagnes toutes proches… Cela nous fait faire quelques détours et demi-tours, car la plaine près de la côte est un grand marais parfois infranchissable. Ce n’est pas grave, nous avons le temps !

Le soir, nous nous arrêtons dans un camping fermé qui nous accueille très gentillement. Le lendemain, au moment de repartir : mon vélo est crevé ! (merci les chemins marqués sur la carte mais en fait envahis de ronces !) C’est parti pour la réparation de la roue, et puis on en profite pour essayer de régler le problème de dérailleur d’Eglantine par la même occasion. La pose de la rustine est une simple formalité, mais le dérailleur déraille complètement, et nous devons tout démonter car un problème empêche de pédaler en arrière, ce qui est très gênant. Le blocage venait de l’une des petites roues du dérailleur qui avait été écrasée, probablement lors de l’accident avec le 4×4, et en s’abîmant ne tournait plus… On répare, nettoie et remonte tout avant de rerégler : cela ne fonctionne toujours pas bien. La patte de dérailleur est encore un peu tordue, et le dérailleur aussi : on retord tout ça dans le bon sens, pour ensuite rererégler la transmission (4 étapes à chaque fois…). Toujours pas bon !
Nous avons fini par jeter l’éponge, le dérailleur doit être tordu et il n’est pas envisageable de le tordre dans tous les sens et de régler à chaque fois pour voir si c’est bon, on va donc devoir tenter comme ça, quitte à changer le dérailleur si c’est vraiment trop énervant les vitesses qui sautent en montée… Au final, il est 16h quand nous avons fini les réglages (nous avions pris notre temps le matin, commençant à partir vers 12h30…). Nous décidons donc de rester une nuit de plus au camping : redéploiement au même endroit de la tente bien rangée dans les sacoches !

Les jours suivants, je vous passe les nombreuses fois où nous nous perdons car les routes s’arrêtent subitement, ou les pauses « réglages de dérailleur » pour limiter les dégâts. Nos n’avançons plus, les collines incessantes sont de plus très fatigantes…

Nous nous arrêtons dans un camping fermé à nouveau, pour repartir le lendemain, un peu tard aussi car les affaires étaient mouillés à cause d’une condensation importante dans la tente. A la pause du midi (à 14h), plus de trace du couteau Leatherman (couteau/pince multifonctions, instrument de base du cyclorandonneur-campeur) : nous l’avons oublié dans le camping après le petit déjeuner ! Un coup de fil plus tard, le couteau est retrouvé, mais nous devons retourner le chercher : les 28km de la journée sont à refaire… puis à rerefaire le jour suivant évidemment !

Ensuite, la liste continue. Par exemple, lorsque l’on est sur la côte, et que l’on souhaite aller à Thessalonique, qui est aussi sur la côte, normalement pas de problème. Normalement. Et bien non, une seule route va directement à Thessalonique, c’est l’autoroute, et l’autoroute seulement. Il n’y a pas de pont pour les autres routes ! Du coup ,quand on ne peut pas aller sur l’autoroute, il faut passer assez loin dans les terres, à Alexandria, pour trouver un pont. Encore 50km de rab !

Tout ca pour dire que nous sommes enfin arrivés à Thessalonique, certes avec 1 semaine de retard, mais avec beaucoup d’anecdotes à raconter !

L’essentiel est d’y arriver, on en rigole bien à présent !

Dans la suite, vous trouverez les images de cette ville, la 2e plus grande de Grèce, que nous avons pu visiter grâce à un coup de chance inespéré !

Nous avons en effet rencontré, dans le starbucks où nous attendions les réponses de couchsurfeurs, deux française en Erasmus. Elles nous ont donné le numéro de Dimitri, le gérant d’une résidence universitaire, qui nous a très gentiment proposé un appart pour deux nuits, avec chauffage, douche et connexion internet !

Dimitri, notre ange gardien de ces quelques jours !

Nous avons ainsi pu faire à pied le tour de la ville, pour en profiter pleinement !
Les monuments antiques tout en ruines au milieu de la ville et de ses grands immeubles en béton :

 

Les monuments qui font l’éclat de la ville !!


Une tour, imposante, qui se trouve sur le front de mer (voir plus bas)


Une grande place, donnant sur la mer.

La brume cache la vue : on ne voit même pas l’autre bout de la ville !

Thessalonique, une ville grunge :

Les chiens, à peu près partout, tranquillou ! Une tradition grecque veut que tous les chiens de la ville soient soignés et nourris par la municipalité elle-même : il y en a donc un peu partout, ils sont très gentils et ils font leur vie en se baladant seuls ou en groupe, c’est drôle à voir !

Les arrêts de bus sont réduits à leur plis simple expression…

L’université Aristotèle, dont on a pu avoir une visite grâce à nos rencontres merveilleuses !!

Un wagon de marchandise, hébergeant une radio libre à priori, en plein campus. Il faut savoir qu’une loi grecque empêche les forces de l’ordre de pénétrer dans l’université, que ce soient les bâtiments ou le campus lui-même. Il paraît que la nuit il vaut mieux éviter de s’y promener du coup…

Ils ont aussi des véhicules particuliers ici !

Cabriolet sous un immeuble abandonné dans le centre-ville : cela fait un choc, surtout qu’il y en a vraiment partout

Les pigeons, qui cohabitent gentiment avec les chiens :


Expérience magique du Restau U à la grecque : gratuit pour tout le monde !
Expérience gustative dans une taverne grecque, moins gratuit, mais un régal !!

Itinéraire : en construction !

Vous êtes nombreux à nous demander comment on allait faire pour passer à certains endroits, qui comportent quelques descentes un peu raides, genre là, dans les Alpes :

Pour celui là, bah c’est facile, car même si ça sera notre première grande marche, ben on va juste faire comme tous les autres bariolés qui y passent tous les ans :

Orangina rouge concentré
Bon OK, c’est un peu facile, et puis si on fait ça pendant tout le voyage, nos fiers destriers ne vont pas résister longtemps à une telle puissance… (déjà que sans piquouse j’arrive déjà à déboiter les maillons de chaine…)
Alors, me dites vous ? Comment faire pour les passages un peu technique qu’on a prévu, comme ci-dessous à Téhéran,
On va quand même pas s’emmerder à faire le tour…

Bref, je vais pas vous bassiner avec des captures d’écran, sur 40 000 km c’est sûr que ca sera pas tout plat, et vous voulez des réponses, des solutions…

Et bien figurez vous que oui, on a trouvé ! Et pour seulement 50€, vous aussi vous saurez tout sur… comment ça non ? Bon…

Après une analyse minutieuse du parcours en mode Google Earth, nous avons vu qu’il suffisait simplement d’apporter un peu de matos (/Pi) supplémentaire pour parvenir à nos fins :

.·´¯`·- Un E.T. ! -·´¯`·.

Avec, on peut directement suivre le tracé Google Earth sans problème ! La preuve en image !

Tracé Google Earth au départ de Katmanduu ! (suggestion de présentation)

Il faut juste prendre une plateforme compatible pour monter l’E.T. sur le vélo, mais quand on pense à toutes les fonctions qu’il peut remplir, ca vaut bien un petit poids supplémentaire !

Déjà il fait voler jusqu’à 5 vélos, en esquivant les flics tout en faisant des no-foot de malade, et ça c’est pas queud’s, puis il fait téléphone satellite, engrais pour faire pousser les plantes plus vite (des fraises pour le dessert ?), doigt lampe de poche et allume cigare pour recharger les piles, splif bien chargé (« not so high, not so high » dixit le petit garçon… hum hum), et j’en passe !

WTF ?

Un must have pour tout bon cyclorêveur !