Nous commencerons ce post par un grand remerciement à nos hôtes couchsurfer de Mashhad ! Si nous avons passé un bon moment à Mashhad, c’est essentiellement grâce à eux !
Et oui, l’angle d’approche de la ville est toujours particulier lorsqu’elle nous est présentée par des habitants.
En effet, nous nous sommes d’abord retrouvés dans un cours de français, pas banal dans ce pays!
|
Petite leçon sur le Festival de Cannes |
Pourquoi les iraniens voudraient-ils apprendre le français me direz-vous ? Vous allez être déçus, en général, ce n’est pas pour la beauté de la langue, mais seulement pour pouvoir émigrer au Canada… Et oui, nous comprenons en discutant un peu avec les élèves que leur principale motivation dans la vie est de quitter leur pays, et il se trouve que le Canada offre des conditions d’immigration très favorables, avec la naturalisation de tous les immigrants, sous réserve qu’ils remplissent un cahier des charges très complet, dont la connaissance des langues anglaise et française (c’est un peu plus compliqué que ça, avec une histoire de points, mais on vous passe les détails). Le hic est que ces personnes attendent généralement 3 ou 4 ans que la procédure se fasse pour savoir s’ils peuvent partir…
Enfin, ce cours de français a été une bonne occasion pour nous de faire la révision des COD et COI, mais surtout pour rencontrer toutes ces personnes intéressées par le français, en particulier les profs !
|
On fait les fous ! |
Mais Mashhad, malgré une petite portion de la population qui voudrait quitter le pays à cause du régime fort, est avant tout une ville de pèlerinage pour les musulmans chiites.
Au cœur de la ville, on trouve le mausolée de l’Imam Réza. Alors, vous ne savez peut-être pas qui est ce type, nous non plus, mais nous ne voulions pas rater ce lieu de culte dont tout le monde nous avait tant parlé.
Pour pouvoir entrer dans l’enceinte religieuse, il faut porter hejab ET tchador noir, la totale ! Et normalement, le site est interdit aux non musulmans.
Nous n’avons pas été déçus en entrant sur les lieux. Non pas que la dizaine de mosquées construites les unes à côté des autres soient belles (celles que nous avons vu précédemment l’étaient beaucoup plus), mais nous avons baigné le temps de la visite dans une ambiance oppressante de fanatisme religieux. C’est vraiment très impressionnant de voir ces hommes et ces femmes se battre presque pour pouvoir toucher la tombe de l’imam Réza. Certain(e)s pleurent en récitant leurs prières, tout le monde touche tous les objets « sacré » accessibles avant de se passer les mains sur le visage, et même les morts viennent en pèlerinage ! Bref, nous avons évolué près d’une heure dans ce véritable complexe religieux en observant les comportements de tous ces gens parfois venus de l’autre bout de l’Irak.
|
On fait moins les fous… |
En dehors du mausolée, il n’y a pas grand chose de remarquable à Mashhad, et notre escale était bien courte (essentiellement pour récupérer le visa turkmène), alors nous nous sommes juste promenés dans les parcs, dans les « juice bar » pour déguster des smoothies et voilà, de quoi nous reposer avant de reprendre la route vers le Turkménistan.