Comme vous l’avez remarqué, le rythme du blog a un peu changé, cela fait longtemps que nous ne postons plus trop régulièrement… Ne nous en voulez pas, nous prenons tout simplement des vacances à Istanbul !
Nous allons sans doute repartir sur les routes le 28 décembre au matin, direction le sud à priori. Nous vous donnerons de plus amples détails lorsque nous en saurons nous-même plus !
En attendant, nous vous souhaitons un joyeux Noël à tous !
Istanbul est comme un petit objectif depuis le début du voyage. Nous allons y retrouver des proches, y fêter Noël, y passer du temps, tout simplement. Nous connaissons la difficulté d’aborder la ville à vélo, alors on décide assez tôt d’arriver par le nord, et de prendre un ferry sur le Bosphore pour entrer dans le centre ville. Nous construisons donc notre itinéraire selon ces principes : petites routes, et Sariyer comme objectif ! Au début, c’est plutôt cool, comme vous avez pu le voir dans les articles précédant, mais, après çorlu, c’est comme si nous avions changé de pays : les pistes disparaissent peu à peu au profit de routes beaucoup trop empruntées par des camions de transport de matériaux, les villages se transforment en villes en pleine expansion et les plaines cultivées deviennent des forêts (pas forcément endémiques).
Nouvelle forêt de pins à venir !
En conséquence de quoi nous nous retrouvons dans de drôles de situations. Notre dernière nuit avant Sariyer, nous entrons dans une ville un peu trop tard, sans savoir que depuis l’édition de la carte du GPS, la ville a doublée. Nous nous retrouvons donc coincés entre gros immeubles pas terminés, mosquées flambant neuves et bindonvilles au moment où nous devrions trouver un endroit pour bivouaquer. La ville n’en finit pas alors que les montées et les descentes continuent à s’enchaîner, c’est épuisant d’avoir à grimper raide avec une foule de curieux autour et des voitures qui nous frôlent. Nous arrivons enfin à sortir de la ville, mais l’endroit n’est pas idéal pour un campement pour autant : petite colline marécageuse, terrain glaiseux et sans arbre en dehors des pins tout juste plantés. Il se met à pleuvoir et le vent se lève. Plus que ça, les bourrasques arrachent une sardine et Guilhem installe tous les tendeurs possibles pour que la tente résiste quitte à être trempé par la pluie qui s’intensifie.
On a bien failli s’envoler !!
La ville est juste là !
On arrive à se mettre au sec, et puis, ça marque un peu le coup avant notre arrivée en ville ! Quoi de mieux qu’une nuit de tempête pour mieux savourer nos nuits à venir à l’abri !
Petit dèj à l’intérieur le matin, on a pris l’eau par en dessous finalement.
Le matin, un rayon de soleil pour sécher nos affaires !
Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. Certes la route est très jolie pour arriver jusqu’au Bosphore, à travers une forêt de chênes bien vallonnée, mais pas de possibilité de dormir à Sariyer : nous n’avons pas de réponse des couchsurfeurs et il n’y a pas d’hôtel à moins de 100 €… Nous entamons donc une recherche d’hospitalité de jardin. Après quelque refus, une petite vieille nous baragouine quelques mots en anglais et se donne pour mission de nous trouver un endroit où dormir. Ca commence par la maison d’à côté, puis un jardin abandonné, mais ça ne lui plaît pas. Elle m’embarque dans une recherche infernale. Guilhem reste en plant avec les vélos pendant que j’arpente la ville avec une petite vieille inconnue. Je ne comprends rien de ce qu’il se passe, nous allons d’une université à une fédération de catch, en passant par un restaurant du centre ville, mais les personnes rencontrées n’ont pas l’air très coopératives. Certains demandent 20€ par personne pour nous accueillir dans un endroit qui est gratuit pour d’autres… A chaque fois, j’ai droit à un regard de travers, et quelque peu méprisant au vu de ma tenue de baroudeuse toute crâdo…
Enfin, nous montons au 2e étage d’un immeuble un peu sombre, nous entrons dans une salle de jeu. Les hommes me jaugent du coin de l’œil. Ça discute le coup en turc, il y a des coups de téléphone, des questions à ma petite vieille, et tout à coup, un des hommes s’énerve. En voyant que ça tourne un peu au vinaigre, je me dirige vers la sortie. Je suis fatiguée, j’ai mal au ventre, j’ai soif et j’ai envie de retrouver Guilhem qui est tout seul depuis près d’une heure et demie. Et c’est à ce moment-là que notre ange gardien se manifeste. Il s’appelle Feridun et il nous accueille chez lui. C’est tellement chouette que ça mérite un article à part entière ( à suivre donc !). Enfin, nous y voilà à Sariyer, et non sans quelques émotions !
Le petit chien marron, et ben il fait déjà 2 fois Bebop pour ceux qui voulaient une échelle !!
Voilà un berger bien équipé : molosses et fusil !
On n’avait lu pas mal de truc à propos des chiens bergers d’Anatolie, on vous a déjà raconté un peu dans un post précédant, voilà la démo vidéo !! Alors bien sûr, vous n’avez là que les cas les plus soft, je ne me suis pas amusée à sortir l’i-Phone lorsque nous étions vraiment en danger (blague !) !
Premier du genre : un article (f)utile. Il y en aura d’autres, l’idée est de montrer un peu ce qui faisait partie de notre quotidien avant de partir et dont on se passe plus ou moins bien.
Ici, on vous parle de douche ! Enfin, Eglantine parle de douche, parce que Guilhem met à profit son auto-wash surpuissant !
Alors voilà, à ce moment là, nous sommes au pied de la frontière turque, et nous n’avons pas pris de douche depuis Thessalonique, soit depuis environ une semaine. Nous avons des vêtements anti qui-pue, nous avons un gant de toilette, pour le plus important, mais restent les cheveux et ça commence à gratter la tête entre les mèches de cheveux collées au crâne…
Alors voilà, il a fallu laver tout ça. Ça se passe en pleine cambrousse grecque, sous le petit filet d’eau qui sort de la gourde 6L accrochée à un arbre sous le soleil couchant. Alors bon, j’avais l’habitude des douches froides à Morvillars et de la douche extérieure à Rothéneuf, mais les deux en même temps, c’est encore plus taré !
La preuve en image ET vidéo !!
Ça vaut presque la douche de Rothéneuf sur le plan du panorama !
Le visage, c’est facile !
Les cheveux et le crâne, c’est plus dur !
Ouf, c’est terminé !
Je n’aurais jamais dû faire ce sondage qui me condamne à me laisser pousser les cheveux jusqu’à la fin du voyage pour avoir « une natte à la Pocahontas parce que c’est trop mignon ». La douche à l’eau froide par 2 degrés me le fait regretter !!
On y aura passé du temps, on aura fait des rencontres marquantes, on y aura apprécié le calme et la charcuterie, qu’on ne retrouvera pas forcément avant un bon moment ! Alors voilà, pour vous, nos derniers tours de roues en Gréce : la côte Est !
Voici une petite vidéo de nous en guest stars, que nous n’avons même pas eu à filmer/monter ! Notre équipe (David, un espagnol) s’en est chargé avec brio (un espagnol aussi !)
Nous rencontrons de nombreux animaux sur notre route, et lors de nos pauses bouffe ou camping. Voici un petit aperçu de nos amis d’un jour !
Les chiens Comme nous l’évoquions dans un précédent post, les municipalité ont, par tradition grecque, la responsabilité des chiens errants : nourris et soignés, il ne sont donc pas tout à fait errants. Ils sont très civilisés et gentils (ils ont même un collier de couleur différente suivant leur sexe !), car sans maître, ni troupeau ou maison à garder, ils n’ont pas vraiment de raison d’être agressifs. Ce sont un peu des chiens libres, se baladant des les villes seuls ou en groupe, faisant leur vie. On a parfois l’impression d’assister à de véritables réunions de chiens aux coins des rues ! Le principal inconvénient de ce mode de vie des chiens est qu’ils sont assez vulnérables sur les routes, ne faisant pas vraiment attention lors de leurs traversées incessantes… On en voit donc un certain nombre sur le bord des routes, du genre « Paf! le chien ».
Voici un des chiens que nous avons croisé lors d’un picnic sur une place de village. Ah oui, il faut savoir qu’en Grèce, chaque village se doit d’avoir une petite place avec des jeux pour enfants et au moins une fontaine (un simple robinet, pratique quand l’eau est potable !). Nous faisons donc souvent nos déjeuners sur ces places. Ce jour là, un chien tout pataud vient nous voir. Il a l’air jeune, avec ses pattes énormes, et il a pas encore bien appris à contrôler ses mouvements. Il est de plus atteint de flemmardise aigüe ! Voici une petite vidéo du chien en question :
Les chats
On en voit un peu partout, dans les rues, sur les toits, dans les poubelles, qui sont un peu leurs restaurants. La mairie ne les nourris pas, alors ils se débrouillent tous seuls ! Exemple, au camping des Météores, trois ou quatre chats nous tournaient autour et nous observaient, guettant toute nourriture laissée derrière nous… et bien leur en a pris, quand j’ai (Guilhem) fait tombé le plat entier de gloubi boulga (pates, oeufs, oignons, etc…) par terre… C’était pas vraiment ma faute, c’est la poignée qui est mal foutue ! Bon, j’aurai peut-être du faire un peu plus attention mais bon… Toujours est-il que nous avons nourri les chats pour l’hiver ! Certaines maisons ont aussi une ribambelle de chats, nourris avec les restes et des paquets énooormes de croquettes, mais ceux-ci restent dehors, nous n’avons pas vu de chats à l’intérieur jusqu’à présent.
Voici deux chatons qui « habitaient » une sorte de camping permanent sur la plage, bien sûr déserté pendant cette période (nous écrirons quelque chose à ce sujet un de ces jours !), et où nous avons dormi. Bien causeurs, miaulant sans arrêt, ils n’avaient pas l’air trop mal nourris, et avaient l’air de demander des caresses plus de que la bouffe (bizarre pour des chats !).