Oulan Bator, une capitale qui reflète encore moins son pays que les autres !

Oulan Bator, comme on le dit si bien de nos jours, je l’ai fait ! Trois semaines, pas tout à fait non-stop je vous rassure, m’ont permis de la sillonner sans retenue !

Mais tout d’abord, une petite question pour vous. Ce n’est pas une interro écrite, pas de panique, mais prenez quelques petites secondes pour y réfléchir dans votre tête.
Quelle image vous faîtes vous d’Oulan Bator, capitale de la Mongolie ?

Pour ma part, j’en avais une image assez formée. D’où venait-elle ? Sans doute de la rumeur commune, sorte de base de connaissances très floues que tout le monde partage et pimente de sa propre imagination. De récits de voyageurs aussi, mais rien de précis ; voici ce que cela donnait :
Autour d’une rue centrale, et boueuse, était garés de très nombreux chevaux (cette partie là vient probablement de Lucky Luke !). Les maisons étaient plutôt des yourtes, assez sales. La ville n’était pas très dense, reflétant le peu de densité de population du pays. On pouvait se loger dans la ville, mais alors attention aux affaires : la ville est- paraît-il, remplie de voleurs peu scrupuleux.

Même après des recherches sur la ville au cours du voyage, l’image en tête ne se modifiait pas trop. « Bon OK, c’est peut être un peu plus moderne que le Far West » – mais les idées reçues sont tenaces !

L’arrivée dans la ville a corrigé un peu le tir, et c’est cette nouvelle version que je vous livre ici. Attention, elle est encore tintée de mon expérience personnelle, et sûrement aussi de mon imagination !

Voici donc comment UB nous a été présentée :

En arrivant pour l’ouest de la ville, c’est à dire depuis les montagnes, ou plutôt collines, nous avons une vue imprenable sur la ville. Enfin nous devrions avoir une vue imprenable, car en fait malgré le point de vue exceptionnel, une brume grise peu engageante recouvre toute la cuvette de la ville. Elle semble provenir de la grosse centrale à charbon qui crache un nuage dense par de nombreuses cheminées. Ce n’est malheureusement peut-être pas qu’une impression.
C’est donc une sorte de descente aux enfers que nous entamons. Fini les grandes plaines et l’air frais ! Et oui, parce que la visibilité réduite n’est pas la seule chose surprenante… Les vendeurs de peaux de bêtes au bord de la route, exhibant fièrement leurs produits, font monter une odeur de putréfaction avancée tout au long de la descente… L’odeur est prenante, sur-prenante… Encore heureux que l’on descende, on peut tenter de retenir sa respiration à chaque vendeur !
Ajoutez à tout cela une circulation dense et chaotique, sur une route qui ne l’est pas moins, cela vous dresse le tableau !

Heureusement, l’arrivée -quelques kilomètres plus loin- dans le centre ville redresse un peu la barre. Tout y est plus propre (tout restant relatif, nous restons en Mongolie), assez moderne, et un peu plus calme.

Nous tournons pas mal pour trouver un hôtel convenable, mais finalement tous sont pleins (mois d’août oblige), et nous nous retranchons sur l’un de ceux qui avait de la place, mais qu’Eglantine en allant le voir avait qualifié de « d’hostel pour backpackers jouant à celui qui sera le plus routard en se croyant dans un bidon-ville ». Le dortoir y ressemblant effectivement un peu trop, nous nous offrons le luxe d’avoir une yourte privée pour nous tous seuls ! Et oui, le toit de la guest-house en est rempli !

 

Mais revenons à la description de la Ville :
Au centre de la ville sur une graaande place, trône un Ghenghis Khan massif. Cette place est censée être le cœur de la ville : espérons que le mois d’août fasse exception, car sinon la ville aurait de gros problèmes d’hypo-tension… Autour se dressent quelques-un des plus hauts grattes-ciels. C’est bien le centre de la ville, dont la hauteur décroit avec l’éloignement, pour finir à hauteur de yourte : la périphérie de la ville étant constituée uniquement de yourtes et de constuctions plus que précaires en bois. La ville est très étendue, et cette extension est seulement limitée par les montagnes qui l’entoure.


Le centre-ville, comme je le disais, est plus moderne : tout a été détruit, sauf un temple, pour construire de [beaux] gratte-ciels

Le tout fait quand même un peu en construction, ou plutôt rien n’est vraiment
terminé…
C’était d’ailleurs un peu le problème de toute l’Asie Centrale d’ailleurs !

La circulation est un autre point noir d’Oulan Bator : nous l’avons vu que sur la fin, au début du mois de septembre, car août est plutôt calme en comparaison. En plus, comme un tiers des voitures sont de gros 4×4, et que la plupart ont le volant du mauvais côté (voitures japonaise nous dit-on), cela fait que la circulation est un peu sportive…

Enfin bon, pour la plupart des voyageurs, UB est juste une étape pour aller visiter la cambrousse, qui elle est beaucoup plus calme, jolie, enfin tout un tas d’adjectifs beaucoup plus mélioratifs que pour UB !