Luang Prabang : des moines aux cascades

Nous passons un peu de bon temps à Luang Prabang comme nous vous l’avons déjà raconté !

Depuis notre arrivée au Laos, nous n’avons pas beaucoup roulé. Et oui, entre la Gibbon Experience, la descente du Mékong en slow boat, et maintenant la visite de cette ville !

Dès notre débarquement dans le quartier central de la ville, nous sentons que nous allons passer ici de bons moments. On nous l’avait promis, et en effet, l’endroit est très agréable. Mais c’est quand même surprenant de se sentir enfin chez soi au milieu des maisons coloniales, des terrasses de restaurants sophistiqués avec vue sur la rivière et des marchés d’artisanat qui n’ont pas grand chose à voir avec ce que les gens du pays utilisent quotidiennement… Sans compter que le trafic est réglementé ainsi que l’urbanisme de façon générale (sans quoi, nous nous serions probablement retrouvés au milieu des camions et bus devant un mall de plusieurs étages !).

Les anciennes maisons coloniales, souvent transformées en guesthouses.

Là ! On n’est pas beaux en néo-colons alors ?

Enfin, nous avons déjà évoqué ce grand écart provoqué par le tourisme et je n’y reviendrai pas, mais c’est tout de même un point marquant de la ville de Luang Prabang ! Nos réflexions à ce sujet ne sont pas rabat-joie et nous avons largement apprécié tout cet agencement, certes touristique, mais de grande qualité !

Nous avons passé deux bonnes journées à nous promener le long des deux énormes rivières qui encadrent le quartier central : le Mékong à l’ouest, et la Nam Tha qui se jette dedans, en arrivant du nord-ouest. Visiblement, le niveau de ces cours d’eau varie fortement selon les saisons. A notre époque, la Nam Tha est suffisamment basse pour pouvoir être traversée par des ponts en bambou, reconstruits tous les ans.

Le pont est surtout emprunté par les moines

Le long des rivières, les cafés et restaurants soignés rivalisent de terrasses confortables et accueillantes. Sur le Mékong, c’est idéal pour le coucher de soleil, et tellement tranquille, avec les quelques pirogues de pêcheurs qui jouent avec le courant tant bien que mal.

Au milieu de l’eau, le petit quartier central est parsemé de temples, plus ou moins anciens. Nous nous sommes retrouvés sans même nous en apercevoir à l’intérieur de celui qui s’avère être le plus magnifique… Serions-nous blasés ? Peut-être, mais on a préféré jouer au gong que d’ouvrir notre guide touristique, et puis, quand nous avons vu que sous les dorures, se cachaient des poteaux en béton tout moches, ben, nous ne nous doutions pas être dans un bâtiment classé au patrimoine mondial de l’UNESCO !

Wat ?

Les murs intérieurs et extérieurs sont décorés et bien dorés !

Dans le jardin du palais royal. En dehors des cocotiers, on sent quand même beaucoup l’influence française !

Bref, ce qui est génial avec tout ces temples, ce sont tous les bonshommes habillés en orange et autres couleurs s’en approchant. Ils ne sont pas tous moines, en fait, la plupart ne le sont pas. C’est ce que nous avons appris en discutant avec un novice qui avait visiblement envie de parler avec nous et de pratiquer son anglais par la même occasion ! Nous lui avons posé plein de questions sur la philosophie qu’il étudie et petit à petit, nous nous forgeons une idée de ce qu’est le bouddhisme par ici (bien différent de celui de Mongolie ou de Chine et sûrement des autres pays !). Lui, il veut étudier, il ne veut pas devenir moine. Pour l’instant, il a déjà 10 règles à respecter et il n’a pas envie de s’encombrer des 227 règles que doivent suivre les moines. Et d’après lui, c’est mieux de ne pas être moine, voilà !

Le déjeuner des novices

Avec tout ça, nous nous sommes retrouvés en haut du mont Phou Si, qui est au milieu de la ville et qui nous a donné un bon panorama sur la région ! C’est une montagne sacrée et il y a des temples, des grottes et des bouddhas un peu partout, c’est rigolo.

Enfin, pour ce qui est de l’ambiance de la ville, beaucoup de choses se passent la nuit, au moment où le marché prend place dans la rue principale et alentours (entre 17h et 22h en hiver). Il y règne une ambiance à la fois calme et intense, surtout du côté de la nourriture ! Et puis il y a le quartier des bars, pas tout à fait au centre, et qui permet de découvrir les boissons locales (fini la BeerLao, on passe au Lao-Lao !), souvent servis par un gentil serveuse (le transformisme a l’air de se pratiquer souvent par ici).

Côté dîner, ça se passe aussi assez bien, avec une assiette bien remplie pour des clopinettes !

Et pour couronner cette fameuse visite, nous sommes aussi allés nous rincer l’œil dans certaines des cascades qui entourent la ville : celles de Tat Tong et de Tat Sae. Rien de mieux qu’un petit plouf pour se rafraîchir un peu ! Par contre, il faut y aller de bonne heure pour ne pas être pris dans le flot de touristes en short qui viennent faire de l’éléphant et de la tyrolienne une bière à la main…

Au milieu de la forêt: les cascades.

Un peu plus haut, nous rejoignons des cascades un peu plus intimes, n’est-ce pas idyllique ?

De quoi bien s’amuser, yahou !

3 réflexions sur « Luang Prabang : des moines aux cascades »

  1. Tinou

    Ohlala, je me souviens des baignades dans ces cascades avec Pascale, c’etait grandiose. Et de tous ces petits novices ou moines fort sympathiques, et de tous les diners à 1€ devant le coucher de soleil sur le Mekong, trop bons et parfumés, et des ananas et melons frais au petit dej, et des marchés de foulards en soie…. de tres tres tres bons souvenirs!!!

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