Excusez-moi, le kimono vous plait ?

Nous voilà à Kyoto, cette fameuse ville impériale !

Nous vous la présenterons dans son ensemble un peu plus tard, mais j’aimerais d’abord vous parler des kimono !

La ville est connue dans le monde textile pour son quartier Nishijin, réputé pour ses usines de tissage extrêmement raffiné. Les usines produisent plusieurs variétés de tissus, notamment le brocart, où le motif est tissé, généralement en pièces de petites largeurs, et les tissus teintés et peints, de vraies œuvres d’art de toutes tailles. Les premiers sont utilisés pour la fabrication des “obi”, les ceintures des kimono, soit la partie la plus sophistiquée de l’habit japonais. Les deuxièmes constituent le kimono en lui-même, avec parfois des motifs très complexes et toujours très colorés.

toilettestoilettesNous sommes donc allés au centre textile de Nishijin. Si vous passez quelques jours à Kyoto, nous vous conseillons vivement d’y faire un tour. Le quartier recèle de petites rues mystérieuses non infestées de touristes. Le centre en lui-même est bien fait, et Dieu sait qu’il n’est pas évident de trouver des endroits avec des explications en anglais, des démonstrations par des gens qui souhaitent partager et gratuit par dessus le marché !

tissage

kimonoNous y avons découvert tout l’écosystème du textile de nos jours au Japon. Après avoir rencontré une famille producteur de soie en Ouzbékistan, où toutes les générations s’y mettent, selon un artisanat tout à la main, nous nous retrouvons face à l’industrialisation extrême à la japonaise : les vers naissent sur des toiles en plastique, mangent du murier en pâte, font leurs cocons dans des racks en bois bien rangés et à partir du moment où le cocon est fait, il n’y a plus d’intervention humaine (seulement un processus robotisé) jusqu’à la mise sous plastique des bobines de soie bien ordonnées ! Et le bien-être du ver à soie dans tout ça ?! En regardant le petit documentaire, nous nous sommes dit qu’un japonais doit bien faire le travail d’une bonne dizaine de famille ouzbèkes…

tissageEnfin, il en sort une soie “made in Japan”, travaillée ensuite dans ces fabriques de Nishijin.

Nous avons vu les métiers à tisser, les peintres, les teinturiers, les brosseurs de tissus et plein d’autres métiers d’artisanat passionnants. Jusqu’au résultat : le kimono porté !

kimono

kimonoNous ne nous sommes pas aventurés dans l’acquisition d’un de ces habits. C’est très beau, la qualité du tissus est indéniable – c’en est presque lourd à porter tellement le tissage est dense et la confection travaillée, en revanche, cela peut atteindre des sommes assez exorbitantes, comme beaucoup de pièces d’artisanat japonais. Pour quelque chose de simple, pas en soie, il faut déjà rassembler quelques 100 000 yen (un peu moins de 1 000 euros)…

kimono

kimono dans les rues

kimono dans les ruesEn revanche, nous aurions pu en louer pour se prendre pour des vrais japonais d’antan, en déambulant entre les temples de Kyoto l’espace d’une journée. Beaucoup de touristes japonais le font, mais nous avons préféré garder notre look de clochards : chaussures trouées et vêtements tâchés.

Souvent, les japonais ont leur propre kimono qu’ils sortent lors des grandes occasions ou pour se promener sous les cerisiers en fleurs à la bonne époque, c’est joli, c’est pittoresque !

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kimono dans les rues

Il nous reste à expérimenter une “cérémonie” du kimono, ou l’art de la mise en pli à la japonaise. C’est que se faire des nœuds dans le dos comme ça, ça ne doit pas être évident !

5 réflexions sur « Excusez-moi, le kimono vous plait ? »

  1. bonne maman

    il y a le vert, la couleur, il y a l’adverbe, vers, il y a la pantoufle de vair, il y a le verre pour boire et il y a le ver à soie : n’oubliez pas le français et toutes ses nuances, c’est une langue difficilemais riche et raffinée cela ne doit pas être très agréable de boire dans un « ver » à soie

  2. les Cyclorêveurs

    C’est corrigé ! La fatigue des derniers jours fait baisser notre attention semble-t-il ! Pas toujours facile d’écrire des articles sans faute sur un trottoir du Japon…

  3. Hugues

    Quelle déception! Quand je suis passé à Kyoto, j’ai cru croiser des geishas et j’apprends que c’étaient des touristes en goguette.

    H

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