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Censure du net, les effets commencent déjà à se faire sentir !

La censure du net… On en parle pour la Chine et certains autres pays, on dit que ce n’est pas bien, etc…

En France, la question se pose aussi. En politique, on préfère cacher cela dans la notion de « Neutralité du net« , qui, en comportant aussi d’autres aspects, permet de camoufler un peu des mesures qui pourraient (et qui devraient) être interprétées comme de la censure. Je pense notamment à la loi LOPPSI (Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure – si c’est pas du camouflage ça !), dont il est question ici ou . Les mesures que cette loi veut faire appliquer ne sont pas simplement un petit pas vers la censure : avec cela, c’est plutôt le passage d’une barrière qui est fait, car ensuite, le système en place, il n’y aura rien de plus facile que de faire évoluer la loi au fil des faits divers qui se produiront.

Ainsi, on ne nous parle aujourd’hui que de filtrer les sites pédophiles, et ceux-là seulement. La pédophilie est un sujet en vogue, dont, de plus, personne ne se targue d’en être un défenseur. Cependant, à la première occasion, le gouvernement pourra ajouter des critère pour filtrer (comprendre censurer) le net : exemple, si un policier meurt à cause d’un cocktail Molotov, alors pourquoi ne pas filtrer ce mot pour empêcher à d’autres personnes d’en trouver le mode de fabrication ? On peut ensuite enchaîner avec une secte un peu dangereuse, puis pourquoi pas parti ayant des idées un peu extrémistes, ou tout simplement un parti ayant des idées différentes ?

Ce n’est malheureusement pas une vision pessimiste de l’avenir d’internet en France, c’est une constatation de ce qui s’est passé dans d’autres pays, de manière analogue.

Cela étant, nous sommes sur un site de voyage, pas un site d’activisme n’est-ce pas ? Alors ? En fait, cet article fait suite à deux événements distincts, ayant une origine commune, vue précédemment :

  • Le premier, un mail d’un ami habitant la Chine, et qui ne peut visualiser correctement ni le site ni le blog, et qui n’a pas eu connaissance des mises à jour car Facebook, Twitter et consorts sont tout simplement totalement censurés
  • Le deuxième, c’est que nous sommes actuellement en Turquie, donc je souhaite mettre à jour la page d’accueil de notre site, qui indique que nous sommes encore en Grèce… Mais cela est impossible, les Google Sites sont semble-t-ils censurés ici… entre autre ! Un article sur la censure que je voulais lire semble lui aussi affecté :

Nous avions fait le choix du Pack Google pour la partie réseau du voyage : Google maps, Google Sites, GMail, Blogger, etc… (Ce choix est bien sûr sujet à une autre polémique, qui ne sera pas abordée cette fois-ci !) Cela fonctionnait plutôt bien jusqu’à présent : site fait rapidement, mises à jour sont pratiques et rapides, fonctionnalités intéressantes et nombreuses…

Nous commençons malheureusement à voir les effets indésirables de ce choix : d’une part, le géant américain n’a pas que des amis, surtout vers là où nous dirigeons, et d’autre part, le nombre d’utilisateurs de ses services est tel que dans le tas, certains correspondent aux critères de censure, qui est alors appliquée bêtement : blocage basique du sous domaine xxxxxx.google.com (sites.google.com dans notre cas), ou tout simplement du domaine lui-même (google.com)…

Nous préparons des moyens de tenir le blog à jour, mais cela nuira à la convivialité de l’outil et de son contenu, et donc à son intérêt premier…


Bref, pour sauver le blog, sauvons le respect de « la neutralité du web » ! 😉

Informez-vous, notamment via le principal site à ce sujet, la quadrature du web (http://www.laquadrature.net), qui milite pour informer les gens grâce à des actions que vous avez probablement vu (par exemple, black out du net en France, au moment d’HADOPI, avec cette bannière (ci-dessous) qui apparaissaient sur de nombreux sites)

HADOPI - Le Net en France : black-out

18h00 et autre…

Désolé pour tous ceux qui suivaient assiduement les post d’aujourd’hui, mais je n’ai pas eu le temps d’écrire le reste ! Il y avait pourtant des anecdotes rigolotes, mais le temps m’a manqué quand à 4h du matin j’ai eu finalement sommeil. Et oui, j’ai écrit tous ces bouts d’articles en pleine nuit, les deux cafés que j’avais bu m’ayant empêché de m’endormir…

Pour vous consoler, quelques photos, puis nous raconterons la suite une autre fois peut-être !

Le petit fils, qui se fait éclater par son grand père aux billes (à la tic pour être exact!) sur le tapis du salon.

Les grands parents, avec leur fille et son mari, et les petits enfants.

Le mari de la fille, avec un ‘petit’ kangal gentil, mais qu’il faut tenir quand même quand on passe…

Les chèvres doivent pouvoir passer en dessous, pratique !

Tchok ! (ca veut dire beaucoup), il y en a en effet un paquet dans ce petit espace ! Il en est très fier en tout cas !

17h00

L’homme revient, il s’est changé. Il enfile des chaussettes et sur chaussettes à même le sol devant nous (ils font beaucoup de choses par terre, du coup ils sont très souples !), puis s’installe à côté de nous sur le canapé. Il fait très chaud dans la pièce, mais ça n’a pas l’air de le déranger malgré ses 5 ou 6 couches de vêtements…

Monsieur et madame !

Commence alors le concours de mimes. Lui est assez bon, on comprend pas trop trop mal. Enfin surtout Églantine, qui commence un petit lexique avec les mots compris, utile pour la suite ! Moi je galère un peu au jeu des devinettes, et ça doit se voir car petit à petit il s’adresse directement à Églantine, puis finalement quasi exclusivement à elle ! Nous discutons de choses et d’autres, mais certains sujet restent mystérieux pour nous, malgré les efforts fournis par l’homme pour répéter 20 fois la même chose…
Nous apprenons qu’il a deux enfants et une fille (c’est un peu comme cela qu’il nous les présente). Les deux garçons font l’armée, et la fille habite la maison d’à côté. Nous y passerons d’ailleurs un moment dans la soirée. Il a aussi beaucoup de vaches, ou de chèvres, ou les deux. Le lait est très bon (répété 10x !).

16h15

Après le thé, l’homme nous propose de rester dormir. « Il fera bien chaud et on sera peinard », mime-t-il ! Ce n’est pas de refus. Sur ce, ils partent et nous laissent dans la maison. Étonnés, nous restons là sans savoir vraiment quoi faire… Nous prenons finalement nos aises, et nous asseyons près du poêle bien chaud pour commencer le montage du film de la Grèce pour Églantine et pour écrire un petit truc dans le carnet pour moi.

Ne pas se fier à l’effet fisheye, la pièce est en fait assez petite !

// L’accueil ressemble à ce que nous avons pu voir en Albanie, ils miment la même chose, c’est assez amusant. Par exemple, le « il fait chaud, c’est agréable et on est peinard ! » vaut le coup d’œil, c’est trop drôle ! Sans généraliser, nous voyons ici un accueil plus libre : ils ne se gênent pas pour continuer ce qu’ils ont à faire, sans rester avec nous dans une gêne sensible… Nous verrons cela dans les prochains jours, c’est peut-être encore différent ailleurs !

16h00

Nos hôtes nous installent dans la cuisine, devant la petite table : dessus, bouillon de poulet, avec morceaux de cou et d’échine, légumes crus, pain, fromage frais : un dîner à 16h ! En attendant, nos hôtes s’occupent à leurs affaires, ou s’asseyent par terre dans la pièce. La femme pose une question à Eglantine, à propos de l’assiette, genre « C’est bon ? ». « Oui oui, très ! » répond Églantine, ravie. Et hop, l’assiette disparaît ! Moins ravie d’un coup… « Mon bouillon… » En fait, la question était plutôt « Encore ? », car l’assiette revient pleine. Un peu plus tard, on me pose la question, et poli, je répond que non, merci, ça ira… J’ai peut-être fait un gaffe, vu la tête qu’elle a fait, c’est un peu comme si j’avais dit « Euh, non ça va c’est dégeu… ». Les règles de politesse sont à redéfinir pays par pays. En Iran, il faudra refuser trois fois avant d’accepter chaque chose, encore une autre pratique !

Au menu : bouilon de poulet avec vrais morceaux de cou, légumes confits, purée de tomates avec piment, pain, repas complet !

15h45

Nous traversons le village sans trouver d’eau pour le bivouac, alors nous nous arrêtons à la dernière maison pour en demander. « Et les chiens alors ? » demande Églantine, inquiète. Deux kangals nous aboient dessus. Il suffit de les ignorer et de ne pas avoir peur pour être tranquilles. Je prend les gourdes pour demander de l’eau aux personnes venant vers moi, un grand père et un enfant. L’enfant se charge d’aller remplir les gourdes, pendant qu’un début de discussion commence entre moi et le grand père. « Istanbul » dis-je. « Ah, Istanbul ! ». Ce sont à peut près les seuls mots que l’on peut échanger pour le moment. Il me mime des trucs : lui écrivant sur un papier… « Est-ce que je sais écrire ? » « Est-ce que je peux écrire un truc ? » Il me montre la direction des vélos « Oui, j’ai des stylos là-bas… » Ca n’a pas l’air d’être ça. Il continue… finalement, je comprend lorsqu’il met deux doigts à côté et me montre Églantine : le papier veut dire mariage en fait ! J’acquiesce, et il a l’air ravi. Il me propose de venir manger un peu. Vu qu’on est mariés, il peut nous accueillir chez lui semble-t-il ! Je fais signe à Églantine, et nous montons les vélos près de la maison.