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Les bébêtes !

Sur notre route, nous avons rencontré beaucoup de voyageurs. Certains étaient en tour organisé. Nous les voyions dans leur petit van soviétique gris, souvent des groupes de quatre à six, allant d’un site à l’autre en un drop de moteur. L’un d’eux un jour nous a demandé si on ne s’ennuyait pas trop à vélo dans ces grandes étendues un peu monotones… Cela peut paraître justifié, mais…Que nenni ! Et oui, et au contraire, nous prenons sûrement plus de plaisir que les voyageurs motorisés-chronométrés, car voguer paisiblement apporte son lot d’avantages, en partie grâce aux animaux !

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Piste ou route ? Faites vos jeux !

Pays de pistes par excellence, nous nous sommes fait plaisir en Mongolie.Pour nous, le choix est clair et net : nous aurions volontiers laissé les dizaines de kilomètres d’asphalte autour des villes pour de la piste. Certes, on aurait pu rouler sur les pistes qui longent généralement les routes quand elles existent, mais bon, par facilité… cette facilité nous perdra !

Les pistes sont quand même plus rigolotes que les routes !

Parfois nous roulons sur des pistes 2×4 voies, impressionnant !
Et même que le sable c’est trop rigolo en vélo couché !
On se disait bien que les cailloux qu’on trouvait ressemblait à des pierres ponces, regardez derrière nous !

Ce qu’il y a de particulier en Mongolie, c’est que l’on trouve toujours des tas de pierres couverts de foulards bleus et de bonbons en haut des cols. Il s’agit visiblement de quelque chose de rituel associé à une religion d’ici. 😉 Nous n’avons pas beaucoup de renseignements à ce sujet, mais nous avons remarqué que les mongols s’arrêtent souvent pour faire le tour de ces espèces de totems et y jettent des choses…
Une des offrandes favorites reste la tête de cheval !

Elle est bien fraîche celle-là ! Par contre les gros flemmards, ils n’ont pas mis le tas en haut, ça monte encore après !

Et nous avons aussi roulé sur de belles bandes de goudron bien droites ! Heureusement, pour ne pas qu’on glisse trop là-dessus en sortant des pistes, parfois il y a suffisamment de nids de poule pour nous occuper et nous sommes devenu champions en slalom entre les ornières !

Seuls au monde ! Faut dire que cette route s’arrête au milieu de rien, et que pour y accéder il faut passer de méchantes montagnes sableuses…

IciCestCommeCa : On vit dans des yourtes

Bon, on imagine bien que tout le monde est plus ou moins au courant qu’il y a des yourtes en Mongolie. Mais découvrir le mode de vie qui s’attache à ce genre d’habitation est une autre affaire !
Nous avions déjà vu des yourtes au Kirghizistan, mais ici, c’est tout différent. Pour commencer la yourte est ici appelée « ger », mais pour simplifier, on continuera de l’appeler yourte.

Intérieur d’une ger… enfin d’une yourte mongole quoi


Ensuite, la construction n’est pas tout à fait la même. La toiture est conique (non sphérique, c’est à dire que les ‘poutres’ ne sont pas courbées comme dans les yourtes kirghizes). L’arceau central, un peu plus massif, est quant à lui soutenu par deux poteaux (entre lesquels il ne faut, traditionnellement, surtout pas passer !!).

La yourte moderne est équipée d’un satellite et d’un panneau solaire !

Ensuite, la vie de la yourte est totalement différente : ici, nous avons affaire à des nomades pour de vrai !
En effet, en Asie centrale, les kirghizes qui vivent en yourte sont pour la plupart des « saisonniers ». Pour les éleveurs, ils pratiquent la transhumance, mais il y a aussi une foule de kirghizes qui utilisent les yourtes comme « résidence secondaire » pour les beaux jours, ou encore comme lieu touristique et l’hiver venu, ils plient et retournent vivre en ville. Ici, les mongoles vivent dans leur yourte toute l’année et bougent régulièrement avec leurs troupeaux.

Les veaux ne s’éloignent jamais trop de la yourte !
Nous avons eu l’occasion d’approcher d’un peu plus près la yourte lorsque des mongoles nous ont invité à déjeuner sous le toit de laine.
L’accueil est très spontané et libre, rien à voir avec certains des précédents pays  où nous avions senti une certaine « pression » de la part de nos hôtes. Nous avons donc pu nous balader à loisir entre les différents espaces de la yourte.
La chèvre fraîchement égorgée ! En une bonne heure, il ne reste plus que la peau sous les poils !
Ambiance détendue, les mongoles ne sont pas du genre à se prendre au sérieux
Mmmm ! Du bon boudin bouilli avec tous les abats !
La cuisine extérieure, avec four sous-terrain et plan de travail, qui n’a pas servi pour les abats, mais sans doute le sera pour la viande, que l’on distingue dessus.

Après la longue préparation d’à peu près tout ce qui compose une chèvre (à part la vraie viande, qui se conservant un peu mieux est gardée pour plus tard), nous avons droit à la « dégustation » : de nombreux morceaux nous sont proposés, mais nous ne goûterons pas à tout !
Les abats sont en effet assez écœurants, et après les premiers morceaux, sans aucun accompagnement, nous avons un peu du mal à continuer. Nous avalons ce qu’il nous est possible physiquement de prendre, pour faire plaisir à nos hôtes, mais ceux-ci n’ont pas l’air de nous en vouloir lorsque nous déclinons finalement leurs propositions.
Eux n’ont a priori pas ce problème, vu la quantité d’aliments qu’ils ingurgitent, sans mâcher plus que cela !

Future luteuse ? Fait remarquable, cette petite fille tête encore sa mère, mais mange aussi des abats !

On comprend parfaitement, après cet épisode, que les mongols aient une carrure trois fois supérieure à la notre !

Petite princesse blanche au milieu des bêtes !
Aération/jeu : seulement lorsqu’il fait chaud et beau !
Les enclos sont régulièrement nettoyés, l’herbe est préservée au maximum

Après le départ de la yourte, nous faisons quelques centaines de mètres avant de nous arrêter pour nous laver les mains, la bouche, et même nous brosser les dents ! L’odeur ne nous lâche cependant pas, et c’est pendant près de deux jours que nous avons l’impression de sentir la chèvre… Sacré expérience pour nous, petits occidentaux !

En tout cas, merci encore à cette famille pour l’accueil très chaleureux qu’ils nous ont offert !

Vidéo : One Day In Mongolia !

Oui, bon, le titre en anglais, c’est juste parce que ça fait plus classe !Pour vous décrire un peu comment nous vivons la Mongolie, difficile à décrire et à prendre correctement en photo, voici une petite vidéo d’un jour en Mongolie : un jour pas exactement comme les autres, car on a eu des petites surprises, mais cela donne le ton !

Nous verrons par la suite que le temps est effectivement bien capricieux en Mongolie, passant d’une chaleur étouffante à un froid glacial, du jour au lendemain ! Vivement la montée du niveau de la mer, pour qu’ils puissent un peu profiter d’un climat moins continental.

Amarbayasgalant : le monastère de l’impossible (3/3)

Impossible de passer à côté de l’ancien monastère (construit au XVIIe siècle) sans être frappé d’abord par les nouvelles constructions érigées sur les collines alentour.C’est tout blanc et doré, bien flashy, et ça tranche violemment avec l’ensemble ocre des temples d’avant et la verdure du paysage environnant, mais impossible de ne pas vous montrer la troisième facette de ce site religieux !

Sur les collines surplombant le monastère, sont érigés les nouveaux bouddhas

Bling-bling en toc-toc
Rouleau de prière géant, faisant un bruit pas possible en tournant !

Impossible de penser que nous pourrons admirer la splendeur de ces constructions en béton/plastique dans plus de trois siècles !

Amarbayasgalant : le monastère impossible ! (2/3)

Dans l’enceinte du monastère, il y a un temple dédié aux célébrations. Nous entrons au moment où finit l’office de l’après-midi. Malheureusement, impossible pour nous de profiter des chants tant que ça dure encore, il faut aller payer notre entrée tout de suite…

Enfin, nous profitons tout de même de notre promenade entre tout ces symboles impossible à déchiffrer pour des novices comme nous.

Impossible de compter ces figurines grandes comme la main. Il y en aurait 108, nombre sacré
Lui, c’est l’ancien lama qui est mort récemment, mais nous n’en saurons pas plus
Un petit peu de grosse caisse ?
Les offrandes s’empilent un peu partout dans le temple
Les offrandes peuvent être de la nourriture ou de l’argent
Ne pas oublier de lever les yeux au ciel !
Traduction please !
Détail du dragon qui apparaît un bon millier de fois dans le temps (notamment sur le plafond)
Les moines sont parfois très jeunes ! Celui-là joue avec ses chaussures rollers dans le temple.
Impossible de faire tourner tous les rouleaux de prière en même temps, et ce n’est pas faute d’avoir essayé !

Voilà ce qu’il restait des temples originaux, qui étaient beaucoup plus nombreux avant 1937.
Dans le prochain post, nous verrons les constructions modernes, après 1991, et c’est autre chose !