Ici c’est comme ça : vous venez pour demander où se trouve le market pour acheter du pain, et l’on vous offre l’hospitalité le plus spontanément du monde !
Le premier contact est très chaleureux, comme ne le montre pas la photo ci-dessous :
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Abdul Hamit : il a l’air un peu rustre au premier abord, mais il est en fait très sympa ! |
Pour le respect de la tradition de cette région, nous allons séparer cet article en plusieurs parties, pour ne pas effectuer de mélange des genres : tout d’abord, nous traiterons du côté homme, puis nous verrons celui des animaux, pour terminer par celui des femmes !
J’entends déjà les réactions outrées devant cet ordre arbitraire,mais bon, ici c’est comme ça !
Cinq minutes donc après avoir été invité à entrer dans la maison, voici qu’arrive un plateau d’argent (ou assimilé) rempli de mets délicieux : du fromage de brebis chaud, accompagné de yaourt (de brebis aussi), du pain et des olives très douces. Nous goûtions ce type de fromage pour la première fois, et nous l’avons trouvé particulièrement bon !
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Notre maison d’un soir |
Après quelques discussions plus ou moins faciles, ou nous parvenons à expliquer notre parcours effectué et à venir, Eglantine est invitée à passer de l’autre coté, celui des femmes. Je ne la reverrai plus jusqu’au lendemain ! Je passe donc le reste de la soirée, la nuit et la matinée en compagnie des hommes : ceux de la maison, ceux de celles d’à côté ainsi que de beaucoup d’autres !
Une particularité des hommes du coin est qu’ils portent tous, sans exception, le sarouel, une sorte de pantalon avec une entrejambe très, très très basse. Le sarouel d’ici est un peu différent de celui que l’on peut voir par chez nous (dans les festivals essentiellement !), car il est coupé de telle sorte qu’il est possible de prendre toutes les poses que l’on veut lorsque l’on s’assoit avec, du tailleur jusqu’au grand écart (je n’ai pas pu vérifier !). C’est pratique quand ils sont assis, mais cela leur fait une sorte de queue en marchant… C’est un style !
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On rigole on déconne ! Les Turques sont assez fan des photos ! |
Une autre particularité, moins universelle, est le port du voile pour les hommes. Certains en portent un, le plus souvent violet ou quadrillé rouge et blanc, cela dépend, mais de quoi nous n’avons encore pu le deviner !
Pendant la soirée, il y a eu plusieurs phases, dépendantes du type de personne se trouvant dans LA pièce.
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Position de repos et d’observation, accroupi sur un petit muret ! |
La notion de hiérarchie est très importante semble-t-il, ainsi les plus jeunes ne prennent plus la parole si un de leurs aînés se trouve dans la même pièce. Cela fait bizarre parfois, quand d’un joyeux brouhaha, l’ambiance passe à une discussion sobre et entrecoupée de silences entre deux « aînés » juste rentrés dans la pièce…
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Pas question de mélanger les genres : hommes d’un côté, femmes de l’autre, toute la journée et même la nuit ! |
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Nous étions une dizaine au moment du repas, qui s’avale à une vitesse folle, puis nous avons digéré en regardant les nouvelles à la télé. Personne n’a parlé pendant une bonne vingtaine de minutes… Puis les visiteurs se sont levé et sont partis, d’un coup sans prévenir ; cela a un peu détendu l’ambiance. Nous avons sorti un jeu, commun dans les bars à thé de Turquie, pour y jouer jusqu’à pas d’heure.
Je me suis couché pour ma part avant les autres, dans la même pièce, où un matelas m’a été apporté.
Le lendemain matin, réveil à 9h (grasse mat !). Je vois Églantine, par la fenêtre, qui elle est levée depuis deux bonnes heures… Mais c’est une autre histoire, à suivre « côté femmes » !
Guilhem