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Côté femmes !

Côté femmes, c’est relax !
Il y a la grand-mère tatouée au visage, la jeune sœur, et les deux femmes des frères, qui sont elles-mêmes sœurs, et dont une a un bébé. Mais non ce n’est pas compliqué !
Il m’a fallu une bonne heure pour capter l’arborescence de la famille !

Dans la famille « foulard violet », je voudrais la grand-mère !
Les trois « sœurs »

 Le reste du temps, nous nous sommes occupés à jouer avec la petite, trop mignonne !

Chipie !

On a dîné, la télé musulmane en fond, on a discuté un peu, je sais maintenant que nous ne sommes pas chez des kurdes mais des arabes, et on s’est couché, toutes dans la même pièce sauf une. Et oui, la femme qui n’a pas encore d’enfant a le droit de dormir avec son mari.

La jeune mariée

Le matin, réveil aux aurores pour préparer le petit déjeuner de ces messieurs, ballade dans le village, puis séance déguisements !

Ballade sur la colline qui surplombe le village

Sabrina m’a guidée !

La maman !

La vaisselle se fait accroupie au milieu de la cour !

Je ne pensais pas être si grande…


Trouvez l’intrus !

Manque le sarouel !

Côté animaux !

Et oui, dans un petit village comme ça, en quasi autarcie, les animaux ont une grande importance !

Il y a les poulets, la plupart hauts sur pattes et qui gambadent, pour les oeufs et la viande.

Celui-là, c’est le chef du clan, il a droit à quelques belles plumes !

Les moutons, pour le lait bien sûr, mais aussi la laine qui est revendue et la bouse qui sert de combustible. Une bonne partie des agneaux sont vendus également chaque année.

baston générale !

En me promenant, je n’ai vu que les agneaux, le reste du troupeau étant déjà partis dans les collines avec les bergers.

Il y a des vaches et des ânes dans le village, mais pas chez nos hôtes.


Et bien sûr, les moineaux, squatteurs sur tous les continents !

Bonjour, il y a un market dans le village ? – Entrez, voici un goûter, puis vous dînerez et dormirez ici !


 Ici c’est comme ça : vous venez pour demander où se trouve le market pour acheter du pain, et l’on vous offre l’hospitalité le plus spontanément du monde !

Le premier contact est très chaleureux, comme ne le montre pas la photo ci-dessous :

Abdul Hamit : il a l’air un peu rustre au premier abord, mais il est en fait très sympa !


Pour le respect de la tradition de cette région, nous allons séparer cet article en plusieurs parties, pour ne pas effectuer de mélange des genres : tout d’abord, nous traiterons du côté homme, puis nous verrons celui des animaux, pour terminer par celui des femmes !
J’entends déjà les réactions outrées devant cet ordre arbitraire,mais bon, ici c’est comme ça !

Cinq minutes donc après avoir été invité à entrer dans la maison, voici qu’arrive un plateau d’argent (ou assimilé) rempli de mets délicieux : du fromage de brebis chaud, accompagné de yaourt (de brebis aussi), du pain et des olives très douces. Nous goûtions ce type de fromage pour la première fois, et nous l’avons trouvé particulièrement bon !

Notre maison d’un soir

Après quelques discussions plus ou moins faciles, ou nous parvenons à expliquer notre parcours effectué et à venir, Eglantine est invitée à passer de l’autre coté, celui des femmes. Je ne la reverrai plus jusqu’au lendemain ! Je passe donc le reste de la soirée, la nuit et la matinée en compagnie des hommes : ceux de la maison, ceux de celles d’à côté ainsi que de beaucoup d’autres !

  • Côté hommes

Une particularité des hommes du coin est qu’ils portent tous, sans exception, le sarouel, une sorte de pantalon avec une entrejambe très, très très basse. Le sarouel d’ici est un peu différent de celui que l’on peut voir par chez nous (dans les festivals essentiellement !), car il est coupé de telle sorte qu’il est possible de prendre toutes les poses que l’on veut lorsque l’on s’assoit avec, du tailleur jusqu’au grand écart (je n’ai pas pu vérifier !). C’est pratique quand ils sont assis, mais cela leur fait une sorte de queue en marchant… C’est un style !

On rigole on déconne ! Les Turques sont assez fan des photos !

Une autre particularité, moins universelle, est le port du voile pour les hommes. Certains en portent un, le plus souvent violet ou quadrillé rouge et blanc, cela dépend, mais de quoi nous n’avons encore pu le deviner !

Pendant la soirée, il y a eu plusieurs phases, dépendantes du type de personne se trouvant dans LA pièce.

Position de repos et d’observation, accroupi sur un petit muret !

La notion de hiérarchie est très importante semble-t-il, ainsi les plus jeunes ne prennent plus la parole si un de leurs aînés se trouve dans la même pièce. Cela fait bizarre parfois, quand d’un joyeux brouhaha, l’ambiance passe à une discussion sobre et entrecoupée de silences entre deux « aînés » juste rentrés dans la pièce…

Pas question de mélanger les genres : hommes d’un côté, femmes de l’autre, toute la journée et même la nuit !

Nous étions une dizaine au moment du repas, qui s’avale à une vitesse folle, puis nous avons digéré en regardant les nouvelles à la télé. Personne n’a parlé pendant une bonne vingtaine de minutes… Puis les visiteurs se sont levé et sont partis, d’un coup sans prévenir ; cela a un peu détendu l’ambiance. Nous avons sorti un jeu, commun dans les bars à thé de Turquie, pour y jouer jusqu’à pas d’heure.
Je me suis couché pour ma part avant les autres, dans la même pièce, où un matelas m’a été apporté.

Le lendemain matin, réveil à 9h (grasse mat !). Je vois Églantine, par la fenêtre, qui elle est levée depuis deux bonnes heures… Mais c’est une autre histoire, à suivre « côté femmes » !

Guilhem

Crevaison au Burger King

Une crevaison juste devant le Burger King à l’heure du déjeuner, ça alors !?

Et ben on le regrette ! Quelle arnaque ces espèces de tout petits sandwichs accompagnés de frites mal cuites pour le prix d’une nuit en pension pour 2, et on n’a même pas internet !

On ne nous y reprendra plus !

Roulades dans la neige !

En partant de Cappadoce, nous nous dirigeons vers l’est du pays, vous savez, là où la météo indique – 28°C et 3 mètres de neige !
On roule un bout sous la neige, avec Nicolas (cyclo français rencontré en Cappadoce). L’expérience est sympa, on fait des glissades sur la route enneigée ; quand on a soif, on mange quelques flocons et quand on a froid, on laisse Nicolas continuer et on s’arrête dans une Locanta de station service pour une bonne pidé bien grasse !

Chasse-neige contre vélo couché !

Là, on s’occupe de nous : Iser parle français, et après nous avoir nourris, il détourne un bus par téléphone, pour nous emmener là où il neige moins.

Même sous l’arbre la voiture est complètement recouverte de neige…



Mais on aime les défis 😉 ! On s’échappe des grosses routes pour affronter les routes pavées et enneigées de ce qu’on peut appeler le Kurdistan turque ! C’est superbe, et on prend contact avec la population du quartier. Ici, les hommes portent le sarouel (ça a sûrement un autre nom plus local, mais bon) et l’écharpe quadrillée, ils nous font signe et nous invitent à prendre le thé, comme partout dans ce pays magique !

Trouvez Eglantine !

Et oui, le petit pixel noir sur la route c’est une cyclorêveuse !

Nous avons été suivi pendant une quinzaine de minutes par deux mobylettes…

Nous roulions sur notre belle route D400, bien plate et bien droite pendant de lonnnngs kilomètres, quand deux mobylettes se placent derrière nous, assez doucement donc, et n’en décollent pas. Cela fait plusieurs fois que nous sommes ainsi suivi pendant de longues minutes, observés sous toutes les coutures sans doute, mais cette fois ça a dépassé tous les records de durée !

Nous nous demandons ce qu’ils peuvent bien faire, mais nous finissons par les ignorer tout simplement, car ils ne semblent pas vouloir prendre contact avec nous. Nous entendons seulement qu’ils parlent de nous au téléphone : « bisiklet », « turist », etc…
Nous nous arrêtons finalement pour déjeuner dans la ville de Birecik. Nous faisons un petit tour dans la ville avant de trouver un endroit sympa pour manger nos sandwichs au bord du fleuve. Soudain…

Soudain, les deux motards débarquent d’on se sait où, et nous serrent la main, ravis ! On est un peu étonnés, et à peine le temps de dire ouf qu’ils nous demandent si on veut un kebab plutôt epicé ou non… Euh, c’est à dire, on a nos sandwichs là… Pas question ! On aura donc nos kebabs, apportés sur place, que l’on a donc partagé avec eux, sous le regard curieux de nombreux écoliers du coin…

Ensuite, à peine fini, ils veulent nous emmener voir le site tourisique de la ville. Nous les suivons, n’ayant pas trop le choix devant leur enthousiasme !

Nous arrivons dans un site où des oiseaux migrateurs, les Bald Ibis, sont « conservés », c’est à dire enfermés pendant la saison des migrations, car depuis un certain temps aucun n’en revient… Il y en a 130, et ce sont à peu près les derniers de leurs espèces. Ils n’arrivent plus à migrer correctement du fait des pesticides et de la chasse, et se perdent régulièrement aussi… Ils sont donc gardés en semi liberté,et seuls quelques-uns ont le « privilège » de tenter une nouvelle migration, souvent sans succès…

Les oiseaux, assez loins dans leur cage d’où le manque de résultat de la photo… mais ils voulaient absolument qu’on en prenne une alors…

Une fois la visite guidée terminée, ils veulent à présent nous emmener voir la citadelle ! Là c’est un peu trop, et nous refusons cordialement. Ils nous raccompagnent donc sur la bonne route et nous souhaitent bon courage pour la suite, avant de repartir à leurs occupations !


Les deux motards et moi !

Cette heure et demi de pause déjeuner a été très mouvementée, et c’est le ventre et l’esprit bien chargés que nous sommes repartis !

Visas Iraniens in the pocket ! (Bonus gratuit : guide du demandeur de visa Iranien à Trabzon !)

Ca nous a pris près de 30 heures de bus, 75€ par visa et une journée dans cette ville plutôt moche, mais ça y est, on a une jolie page toute neuve dans nos passeports (et on a revu la mer plus tôt que prévu !) !

Nous avons donc laissé nos vélos en Cappadoce (snif) pour aller en bus à Trabzon. On s’est senti backpackers un moment, mais surtout dévisagés entre la gare routière et le consulat iranien, pas beaucoup de touristes par ici visiblement.

Entre deux parties de solitaire, le type du consulat prend les empruntes de tous nos doigts, ensuite, un autre type plus sérieux nous annonce que le visa est valable 15 jours seulement. Nous négocions et nous obtenons 21 jours !

Après, je sors mon voile afin d’obtenir les clichés nécessaires dans une boutique pas loin. Après la photo, on se fait photoshoper pendant 10 minutes : plus de grains de beauté ni de tâches de rousseur, mais ça fait l’affaire (d’ailleurs, je ne sais pas quoi faire de mes 6 autres photos d’identité voilée, à bon entendeur …)

Studio !

On nous dit de revenir à 17h, avec le reçu de la banque comme quoi nous avons déposé 75€ par personne sur un certain compte, c’est plutôt bon signe !
Cela nous laisse le temps de faire un peu de shopping : une tunique couvre-fesses pour les prochains jours sera utile ! Et de retirer des dollars puisqu’il est impossible d’en retirer dans le pays.

Voilà, c’est l’heure ! Nous avons bien obtenu 21 jours, alors qu’un japonais qui s’est présenté en même temps que nous n’a que 15 jours, nous avons eu de la chance (et on espère que nos copains cyclos en auront autant !).
Voir la page du visa nous procure un sentiment de grand soulagement et de joie ! C’est assez incroyable !

Retour à la gare routière. Il n’y a pas de direct jusqu’à Göreme, nous passons par Ankara (dont nous ne voyons que l’otogar), le voyage est long, les compagnies de bus sont extrêmement mal organisées parfois, mais nous sommes contents !

Amis cyclos voyageurs, voici le résumé des infos que nous avons récoltées, valables au 20/02/2011 :

  • Orientation

Voir la carte google map qui regroupe tous les points stratégiques.

– le consulat d’Iran est ici : N41.00225 E39.73118
– l’un des nombreux studio photo est ici : N41.00337 E39.73095
– la banque où faire le versement est ici : N41.00625 E39.72663
– l’ATM TEB (BNP) où retirer des Euros est en face de la banque
– l’hôtel Benli à 35 TL la chambre double est ici : N41.00491 E39.73270
  Source : eurasia.cyclic.eu, des cyclos qui ont effectué la démarche en octobre dernier. Merci à eux !

  • Consulat

– ouvre à 9h à priori, mais nous on est arrivé assez tard (11h) et cela n’a pas posé de problème. Il semblerait qu’ils ne traitent que les 5 premières demandes de la journée, cela peut poser problème si beaucoup de monde se pointe avant vous !
– on y est reçu très gentiment par un mec jouant au solitaire pendant qu’on remplit les papiers…
– Les papiers à remplir (pour les français tout du moins) sont très basiques. Voici les questions pièges :
     ~ Combien d’argent aurez-vous sur vous ? -> Question importante semble-t-il pour la durée du visa qu’ils donneront. Mettre assez d’argent pour justifier un voyage assez long (sinon ils pensent que vous n’aurez pas assez d’argent pour la période demandée…)
     ~ Quelle est votre profession ? -> après conseil du consul, mettre jobless si on est en voyage long terme
     ~ Par quelle frontière comptez vous passer pour entrer en Iran ? Pour en sortir ? -> mettre les noms des villes iraniennes
     ~ Quels sont les pays que vous avez déjà visité ? -> On a mis que ceux qui ont tamponné notre passeport. Éviter Israël…
     ~ Combien de temps souhaitez-vous passer en Iran ? -> On a mis un mois, mais comme ils donnent à priori systématiquement moins que demandé, il peut être judicieux de mettre plus… à voir

Bon en vous donnant le sujet à l’avance, il n’y a pas de raison que vous ratiez l’examen !

– Concernant  la durée du visa, ils ne donnent plus que 15 jours max à présent (et non fifty comme annoncé par le consul…). Possibilité de négocier en disant que l’on est à vélo et que c’est trop court pour traverser. Nous avons eu 21 jours, mais à priori il est possible d’avoir encore un peu plus en négociant avec le consul. Il nous a demandé pour cela notre itinéraire prévu, ainsi que nos boulots respectifs. Nous avons répondu « Tabriz Téhéran Ispahan Mashad », « Computer » et « Economy » mais cela n’a pas marché pour avoir plus, à vous de trouver mieux !

Déroulement d’une journée type de demande de visa iranien à Trabzon :

  • Arrivée à la gare routière
  • 30 minutes de marche jusqu’au consulat
  • Remplissage de la feuille de demande (recto verso) -> 15 minutes si vous avez potassé les questions pièges !
  • Prise des empruntes digitales : bonjour les doigts tous noirs ensuite !
  • Sortie pour aller prendre des photos d’identité si nécessaire (femme avec voile obligatoire)
  • Retour au consulat pour donner les photos
  • Le consulat donne un petit papier marqué 75€, un nom de banque et un numéro de compte et un numéro de compte : le visa est dans la poche ! Il faut revenir avec le reçu du dépôt à la banque à 17h.
  • Temps libre à Trabzon (qui n’est pas vraiment une ville magique, mais sympa pour se balader quelques heures dans le bazaar.)
  • Trouver la rue des banques, y tirer les 150€ pour deux, et les déposer dans la banque I$. Ils donnent un papier, sésame pour le consulat.
  • Retourner au consulat à 17h. Nous comme ils faisaient garderie, ils nous ont demandé d’attendre un peu… 
  • Récupération du passeport avec une nouvelle page toute belle !
  • Retour à la gare routière pour ceux qui ont choisi le mode visa express. Attention, beaucoup de bus (notamment pour la Cappadoce) partent à 17h30 -> le timing est plutôt serré du coup. Pour Ankara, il y en a jusqu’à 20h.

Facile non ?