Archives de catégorie : IciCestCommeCa

Les voyageurs attendent que leur train soit en boarding

Le train en Chine : toute une aventure !

Voilà une aventure dont on n’a pas l’habitude !

Tout commence lorsque le bureau des visas de Zhengzhou nous dit : »ah non, ici, vous n’aurez que 10 jours supplémentaires, il faut aller à Shanghai ». On prend le temps de la réflexion : nos visas expirent dans 4 jours, le renouvellement met une semaine à être fait, la dame en képi n’a pas l’air de vouloir négocier; BANCO, on va à Shanghai !

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IciCestCommeCa : jeu des 7 différences

Dans cette première année de baroudage, nous avons un peu roulé notre bosse en nous confrontant à des cultures différentes, mais en Chine, nous rentrons pour de vrai en Asie. Dans nos esprits, une vraie frontière est franchie. Alors si nous voulions jouer au jeu des 7 différences avec ce que nous déjà vu, voilà ce que ça pourrait donner :

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IciCestCommeCa : On vit dans des yourtes

Bon, on imagine bien que tout le monde est plus ou moins au courant qu’il y a des yourtes en Mongolie. Mais découvrir le mode de vie qui s’attache à ce genre d’habitation est une autre affaire !
Nous avions déjà vu des yourtes au Kirghizistan, mais ici, c’est tout différent. Pour commencer la yourte est ici appelée « ger », mais pour simplifier, on continuera de l’appeler yourte.

Intérieur d’une ger… enfin d’une yourte mongole quoi


Ensuite, la construction n’est pas tout à fait la même. La toiture est conique (non sphérique, c’est à dire que les ‘poutres’ ne sont pas courbées comme dans les yourtes kirghizes). L’arceau central, un peu plus massif, est quant à lui soutenu par deux poteaux (entre lesquels il ne faut, traditionnellement, surtout pas passer !!).

La yourte moderne est équipée d’un satellite et d’un panneau solaire !

Ensuite, la vie de la yourte est totalement différente : ici, nous avons affaire à des nomades pour de vrai !
En effet, en Asie centrale, les kirghizes qui vivent en yourte sont pour la plupart des « saisonniers ». Pour les éleveurs, ils pratiquent la transhumance, mais il y a aussi une foule de kirghizes qui utilisent les yourtes comme « résidence secondaire » pour les beaux jours, ou encore comme lieu touristique et l’hiver venu, ils plient et retournent vivre en ville. Ici, les mongoles vivent dans leur yourte toute l’année et bougent régulièrement avec leurs troupeaux.

Les veaux ne s’éloignent jamais trop de la yourte !
Nous avons eu l’occasion d’approcher d’un peu plus près la yourte lorsque des mongoles nous ont invité à déjeuner sous le toit de laine.
L’accueil est très spontané et libre, rien à voir avec certains des précédents pays  où nous avions senti une certaine « pression » de la part de nos hôtes. Nous avons donc pu nous balader à loisir entre les différents espaces de la yourte.
La chèvre fraîchement égorgée ! En une bonne heure, il ne reste plus que la peau sous les poils !
Ambiance détendue, les mongoles ne sont pas du genre à se prendre au sérieux
Mmmm ! Du bon boudin bouilli avec tous les abats !
La cuisine extérieure, avec four sous-terrain et plan de travail, qui n’a pas servi pour les abats, mais sans doute le sera pour la viande, que l’on distingue dessus.

Après la longue préparation d’à peu près tout ce qui compose une chèvre (à part la vraie viande, qui se conservant un peu mieux est gardée pour plus tard), nous avons droit à la « dégustation » : de nombreux morceaux nous sont proposés, mais nous ne goûterons pas à tout !
Les abats sont en effet assez écœurants, et après les premiers morceaux, sans aucun accompagnement, nous avons un peu du mal à continuer. Nous avalons ce qu’il nous est possible physiquement de prendre, pour faire plaisir à nos hôtes, mais ceux-ci n’ont pas l’air de nous en vouloir lorsque nous déclinons finalement leurs propositions.
Eux n’ont a priori pas ce problème, vu la quantité d’aliments qu’ils ingurgitent, sans mâcher plus que cela !

Future luteuse ? Fait remarquable, cette petite fille tête encore sa mère, mais mange aussi des abats !

On comprend parfaitement, après cet épisode, que les mongols aient une carrure trois fois supérieure à la notre !

Petite princesse blanche au milieu des bêtes !
Aération/jeu : seulement lorsqu’il fait chaud et beau !
Les enclos sont régulièrement nettoyés, l’herbe est préservée au maximum

Après le départ de la yourte, nous faisons quelques centaines de mètres avant de nous arrêter pour nous laver les mains, la bouche, et même nous brosser les dents ! L’odeur ne nous lâche cependant pas, et c’est pendant près de deux jours que nous avons l’impression de sentir la chèvre… Sacré expérience pour nous, petits occidentaux !

En tout cas, merci encore à cette famille pour l’accueil très chaleureux qu’ils nous ont offert !

OVIR : Organisme Vraiment Inutile et Rageant

Un point à connaître lorsqu’on voyage en Ouzbékistan : dans cette dictature, les touristes doivent s’enregistrer tous les soirs dans un hôtel. Pratique pour les campeurs !

L’hôtel, lorsqu’il a bien lui-même eu l’autorisation de donner des autorisations (ce qui semble assez difficile pour eux aussi…), distribue aux touristes des petits papiers avec la date et un tampon. Ces petits papiers doivent ensuite être présentés aux agents de l’OVIR (présents surtout à Tashkent à priori) et à la frontière (surtout aux aéroports).

Les personnes qui ne se sont pas enregistrées risquent l’expulsion du pays (pratique avec les visas à date fixe), une amende sympathique, ou ne peuvent plus aller dans un hôtel à nouveau (!).

Nous avons choisi de ne pas nous enregistrer tous les jours, car nous n’avons pas l’habitude de descendre très souvent dans des hôtels, et puis que par là où nous passions il n’y en avait de toute façon pas (ce qui nous a d’ailleurs valu des menaces du policier ripoux).
Cela ne met pas dans une situation très agréable pendant le séjour dans le pays : nous étions hors la loi dès le premier jour, où nous avons campé à 15km de la frontière ! Chaque voiture de police rencontrée était susceptible de nous causer des problèmes, et cette épée de Damoclès a pas mal influencé nos choix lorsque nous étions avec François par exemple… Cela n’aide pas à apprécier le séjour !

Nous n’avons heureusement pas eu de problème à la frontière, personne ne nous a parlé de l’OVIR, probablement parce que nous étions en vélo. Cela doit-être différent pour ceux qui reviennent en avion. François nous en dira plus à ce sujet dans son interview !

IciC’estCommeCa, les flics sont ripoux


A ben non, en fait c’est partout pareil…

Enfin, nous avons rencontré ceux du pays !
500 mètres après un check point, nous croisons une voiture de flics qui fait demi tour pour nous arrêter.
Après un contrôle de nos passeports, on nous annonce que nous ne pouvons pas continuer la route que nous envisageons.
Tiens tiens, ça ne sent pas très bon. Nous gardons notre calme et prenons notre mal en patience, je fais semblant de ne pas comprendre le russe…
On essaye d’abord de savoir s’il y a une vraie raison pour laquelle nous ne pourrions pas continuer. Nos deux ripoux ne parlent pas anglais et sont donc obligés de faire appel à un joker pour pouvoir communiquer. Guilhem passe un bon moment au téléphone, mais après l’orage, la tempête de sable, le froid, la route fermée, l’absence de guide nous accompagnant, le fait qu’il n’y ait pas d’hôtel où nous allons, les excuses du flic s’embrouillent un peu trop…
Bon, ça fait 2h qu’on négocie quand le type au téléphone nous avoue que c’est la seule décision de notre interlocuteur qui fait que nous ne pouvons pas continuer.
La situation devient donc très claire et visiblement, ils sont prêts à attendre un bon moment pour nous extorquer quelque chose, du coup, on décide de partir, on remercie les deux agents et on s’en va sous leur nez.
En France, ce serait un délit de fuite, ici, c’est juste montrer qu’on n’a pas envie de filer de backshish !
Ils essayent de nous impressionner en nous suivant sur quelques centaines de mètres, mais on finit par les semer !!

Vive les mariés !

Bon, ce n’était pas vraiment un mariage, seulement les fiançailles, mais c’était une sacrée fête tout de même !

Roger et Jacqueline (noms attribués de façon aléatoire) se sont rencontrés via internet. Ils sont tous les deux irakiens catholiques, mais lui est parti travailler en Hollande depuis une quinzaine d’années tandis qu’elle est restée dans son village d’origine. Après s’être fréquentés longuement sur Yahii!, Roger est venu quelques semaines en Irak pour arranger les fiançailles avec elle et hop ! Il reviendra plus tard pour se marier, si tout se passe bien.

Voilà donc le contexte, et nous sommes arrivés la veille de la fête des fiançailles, quel heureux hasard !

Après quelques hésitations, nous avons accepté l’invitation. Nous avons suivi le cortège jusqu’à la salle des fêtes du village. Des chaises en plastiques sont arrangées le long des murs de la grande pièce rectangulaire. Au bout, les fiancés sont assis sur un canapé (la chance !) devant un gros gâteau plein de chantilly. Tout le monde vient se prendre en photo avec les futurs époux avant de se prendre en photo avec nous !!

Les enceintes crachent de la musique locale et ceux qui ne sont pas assis dansent en se tenant la main. Le premier agite un bâton plein de perles et les femmes un voile à sequins.

A ! A! A! la queue leu leu !

 

Rapidement, je me laisse entraîner dans la danse tandis que Guilhem se cache derrière son appareil photo. J’apprends vite la choré et mis à part les chaussures de rando et le pantalon kaki couvert de tâche, je passe presque inaperçue !!

 

Emportés par la foule !

Guilhem tente le coup quand même, il y est presque quand on sonne l’heure du dîner.
Tout le monde regagne sa chaise et il y a distribution de plateaux repas : samossas, olives et baklava dans une barquette en polystyrène, accompagnés d’une canette de soda et suivie d’une part du fameux gâteau de tout à l’heure.

Guilhem a retrouvé ses origines !
Et moi, une grand-mère d’adoption !

Ensuite, les fiancés s’abreuvent l’un-l’autre et échangent des bagues de fiançailles, et puis c’est reparti pour la danse.
Au milieu des musiques traditionnelles, le super DJ nous passe 2 musiques US. Je ne résiste pas, je danse pour de vrai (enfin presque), un autre type se déchaîne, je prend ça pour un battle, tout le monde se met en cercle autour de nous, je crois que je me suis faite un peu remarquer… Heureusement, on repart en danses traditionnelles !

En France, je ne pensais as être si grande !

Bon, 23h sonnent, ce n’est pas tout, mais il va falloir aller dormir ! En quelques minutes, tout le monde se disperse.
J’ai mal aux zygomatiques à force de sourires !


Ils sont beaux ces gens !

Et ils portent bien le sourire !

Elsa et Fabien, j’espère que ce post vous aura inspirés !


Jour de la Nature ou poisson d’avril ?

Ici en Iran (et cette année en particulier), le 1er avril était le 13e jour de l’année, c’est-à-dire, le Jour de la Nature.
A cette occasion, tout le monde sort de chez soi pour aller faire un pic nique dans la « nature » (les bords de l’autoroute et les rond-points sont compris dans l’appellation nature).

Table de Nourouz, le nouvel an Iranien, avec 7 produits commençant par S et des poissons, encore eux !

Cette tradition nous a donné l’occasion de nous joindre à une chouette garden party, mais nous n’avons pas oublié nos bonnes traditions bien de chez nous !

Alors, à défaut de pouvoir vous coller un petit poisson dans le dos, on a pensé à une bonne blague !! Nous espérons que nous n’avons pas causé trop de frayeurs et que personne ne nous attend à Orly-CDG !

Alors pas d’inquiétude, nous poursuivons notre voyage comme prévu et les démarches administratives se poursuivent tranquillement à Téhéran.