OVIR : Organisme Vraiment Inutile et Rageant

Un point à connaître lorsqu’on voyage en Ouzbékistan : dans cette dictature, les touristes doivent s’enregistrer tous les soirs dans un hôtel. Pratique pour les campeurs !

L’hôtel, lorsqu’il a bien lui-même eu l’autorisation de donner des autorisations (ce qui semble assez difficile pour eux aussi…), distribue aux touristes des petits papiers avec la date et un tampon. Ces petits papiers doivent ensuite être présentés aux agents de l’OVIR (présents surtout à Tashkent à priori) et à la frontière (surtout aux aéroports).

Les personnes qui ne se sont pas enregistrées risquent l’expulsion du pays (pratique avec les visas à date fixe), une amende sympathique, ou ne peuvent plus aller dans un hôtel à nouveau (!).

Nous avons choisi de ne pas nous enregistrer tous les jours, car nous n’avons pas l’habitude de descendre très souvent dans des hôtels, et puis que par là où nous passions il n’y en avait de toute façon pas (ce qui nous a d’ailleurs valu des menaces du policier ripoux).
Cela ne met pas dans une situation très agréable pendant le séjour dans le pays : nous étions hors la loi dès le premier jour, où nous avons campé à 15km de la frontière ! Chaque voiture de police rencontrée était susceptible de nous causer des problèmes, et cette épée de Damoclès a pas mal influencé nos choix lorsque nous étions avec François par exemple… Cela n’aide pas à apprécier le séjour !

Nous n’avons heureusement pas eu de problème à la frontière, personne ne nous a parlé de l’OVIR, probablement parce que nous étions en vélo. Cela doit-être différent pour ceux qui reviennent en avion. François nous en dira plus à ce sujet dans son interview !

Ville natale

C’est la ville natale du monsieur en dessous. On vous en a déjà parlé, c’est Amir Timur, plus connu sous le nom de Tamerlan pour les français. Et le vrai nom de la ville, c’est Shahrisabz, mais « ville natale » c’est plus facile !

Il est grand ce type !

Fête d’anniversaires avec les voyageurs du coin ! Santé ! (et sal’s à l’archi !)
La rangée des vendeuses d’herbes fraîches au bazaar

Yeah Mamy !

Il y a de quoi se barioler dans le marché de « ville natale » ! (un peu d’inspiration pour la créa !)

Qui veut grimper dans les attractions soviétiques ??

La totale : Timur, son palais et les mariés qui posent !

C’était la ville natale de Timur, et la ville de décès du Reblochon trop bon !!

Animal !

On regarde à droite et à gauche avant de traverser, sinon, scouitch la tortue…

Éboueurs de la nature !

Bronzette

 

Une espèce de marmotte, on en voit pleins !

Wouh ! petite couleuvre sympathique !

En montagne, on aperçoit des aigles !

Une petite tortue se cachait dans la salle de bain


Le ânes nous font toujours marrer !

La compile vidéo !

(f)utile : la restauration intérieure

Dans la mosquée de Bibi Khanum (la femme d’Amir Temur, le héros national ouzbek), à l’extérieur, c’est comme ça :

Devant la mosquée, vous apercevez un immense porte Coran en pierre

Allez, c’est beau, dîtes-le !


Mais à l’intérieur, c’est un peu différent …

Nickel le gros coup de béton !

On peut se cacher tout entier dans la fissure

On dirait que les soviétiques sont partis trop tôt, ils n’ont pas fini de tout restaurer. Maintenant, le gouvernement a eu beau appliquer des tarifs 15 fois supérieurs pour les étrangers, visiblement, ça ne suffit pas pour restaurer.
Enfin, à quoi bon restaurer l’intérieur du bâtiment que personne ne voit, l’important c’est l’apparence extérieure, n’est-ce pas ?
Pour leur défense, la ville a quand même subit un énorme tremblement de terre et c’est déjà assez miraculeux que tout cela soit resté debout !

Samarcande

Nous avons visité la ville de Samarcande quelques jours, voilà nos impressions !

Et ouai, on atteint les 9 000 en arrivant dans la ville, il nous a manqué 500 m pour prendre la photo devant les gros bulbes bleus…

Bon, au-delà des kilomètres, on a surtout vu des bâtiments assez incroyables !

En posant devant le Registan
Tout beau tout propre, jusqu’au dernier brin d’herbe
Négociation dure dans les ateliers cachés des medersas

Le bling bling de l’Islam des temps anciens restauré par les soviétiques, waouh !

Notre coup de cœur : « l’allée des mausolées » (en vrai ça ne s’appelle pas comme ça, mais c’est trop compliqué pour se souvenir…)

Tournage dans ce magnifique endroit !

Le carrelage de votre prochaine salle-de-bain ? classe !

C’est un peu grâce à lui que nous avons apprécié l’endroit. C’est le mollah d’ici et il nous a fait découvrir ces mausolées à sa façon, plein d’émotions et de convictions !

Timur a conquis des territoires jusqu’à l’Inde, d’où il a rapporté des éléphants. Il a fait utiliser l’ivoire pour décorer cette porte venue de Shiraz !

Les coupoles

A l’intérieur d’un mausolée, les décorations sont tout aussi travaillées

Toujours cette mise en scène de la nature et de l’eau qui coule, signe de prospérité dans ces pays arides

Notre visite a durée jusqu’à la nuit, merci à notre guide impromptu !

Bibi Khanum

Touristes Vs cops
La porte de la mosquée Bibi Khanum est absolument gigantesque, voilà sur quoi nous sommes tombés en arrivant dans la ville !

Nous avons été touchés par la présence d’un passé aussi riche à travers ces monuments. Ce qui nous a un peu gêné, c’est que les étrangers doivent payer entre 12 et 15 fois le prix appliqué aux ouzbek…
Enfin, on a aussi essayé d’aller voir un peu plus loin que les monuments historiques restaurés, ça nous a d’abord mené au bazaar, assez populaire, mais tout de même très touristique.

Ici, même les pains sont bariolés !

Le bazaar de Samarcande, est énorme, il est ouvert tous les jours de 6h à 19h, trop bien !

Ça vend de tout partout !

Puis à la rencontre des enfants du quartier, le temps d’une bonne partie de foot !

Partie de foot en bonne et due forme, au pied de la mosquée !

On a gagné !

Et dans les quartiers un peu excentrés, comme l’ancien quartier juif. En circulant dans ces petites rues, nous avons un peu vu l’envers du décors. En effet, nous avons eu l’impression que les quartiers où vivent les vrais gens sont cachés derrière de grands murs en céramiques pour ne pas que les touristes puissent y accéder. En y pénétrant, nous y trouvons l’organisation des autres villes d’Ouzbékistan, sauf qu’ici, les maisons ne sont pas toujours en torchis.

Faut bien balayer la rue, il n’y a pas de camions pour nettoyer par ici !

Ensuite, il y a les immenses quartiers « soviétiques », avec leur avenues 2*4 voies où personne ne circule, et leurs grands bâtiments tout carrés bien nets. Mais tout est tellement large et vide que ça ne passait pas  avec l’appareil photo, même avec le fish eye !

Censure du web, épisode 2

J’avais déjà publié un article à ce sujet concernant un projet de loi liberticide du net en France. J’avais expliqué pourquoi la mise en place d’un filtrage, même pour une cause qui pouvait sembler honorable, était le premier pas vers une possible dérive incontrôlable des ‘justiciers’ du Net.

Cette dérive, nous avons pu l’observer en Iran : là bas, un système similaire à ce qui est proposé en France est bel et bien mis en place, avec ses nombreuses conséquences fâcheuses. Tout d’abord, pour le citoyen (je sais pas si on les appelle encore comme cela !) ou le voyageur moyen, l’effet est direct, voici une petite liste des mesures prises :

• Censure de tous les sites comportant des mots comme ‘sex’ ou ‘politic’ : sûrement l’une des premières mesures prises par le gouvernement islamiste, cela étant directement interdit par le Coran (à la manière de la France avec la pédophilie). Nous avons entendu des histoires de professeurs/chercheurs effectuant une thèse sur la reproduction d’animaux se plaindre au recteur que la totalité des sources d’informations dont ils avaient besoin pour mener à bien leurs projet étaient censurées…

• Censure de tous les sites d’expression ou de partage : blogs, réseaux sociaux, site de téléchargement, etc. Pour cela, ils n’ont pas fait dans la dentelle : blocage simple et méchant des sites tel que blogger.com, over-blog.com, et tous ceux qui hébergent des blogs (même technique que ce qui est proposé en France pour les sites de pédophilie). De même pour Facebook, Twitter, et pour les nombreux sites de partage (FlickR et Picasa pour les photos, YouTube et Vimeo pour les vidéos, Google Docs et assimilés pour les documents, etc.).

• Analyse de tous les contenus transitant par le Net : sans doute le plus grave de tout cela. Un peu à la manière de ce qui est fait à la poste d’Iran, où lorsque l’on vient avec une lettre fermée à poster, ils l’ouvrent tout simplement, regardent dedans puis la referment en mettant des tampons « c’est bon » sur le scotch. Sur le net même technique : tout ce qui transite sur le net est analysé par la méthode dite dpi, Deep Packet Inspection. Exemple : vous êtes française en Iran pendant les élections présidentielles iraniennes, qui, probablement truquées, provoquent la colère des iraniens qui descendent dans la rue. Vous parlez tout naturellement de ces événements dans des mails à votre famille, tout en indiquant que pour vous tout se passe bien. Erreur ! Les autorités iraniennes, ne voulant pas qu’une telle nouvelle sorte de ses frontières, a mis des mots clés sous surveillance : vos mails les contenant, ils sont lus par des cyberpoliciers qui vous arrêtent ensuite et vous mettent en prison un an pour espionnage. Cette histoire n’est malheureusement pas inventée, car c’est celle de Clothilde Reiss, datant d’il-y-a deux ans environ… Tout cela pour dire qu’il est peu pertinent d’envoyer des nouvelles détaillées à sa famille pendant son séjour en Iran, tout étant analysé et potentiellement lu par n’importe qui…

Enfin, il ne faut pas dramatiser non plus, il est toujours possible de se connecter à tous les sites web en utilisant quelques astuces ! (Méthode non conseillée toutefois pour les véritables espions souhaitant envoyer les plans de l’usine militaire d’enrichissement d’uranium)
Pour accéder à notre blog, à notre page Facebook et tout depuis notre PC, nous avons utilisé un petit logiciel, qui ne nécessite pas d’installation, et qui fait office de proxy, c’est à dire qu’il crée une sorte de tunnel entre le PC et un autre endroit du monde. Ce logiciel s’appelle FreeGate et est gratuit. Pour les personnes se trouvant dans une zone qui pratique la censure, il sera peut-être difficile de l’obtenir alors voici un petit lien de téléchargement pour lé récupérer plus facilement ! (enlevez les XXX pour obtenir un exécutable en .exe normal).

freegate  


Pour l’utiliser, c’est facile : lancez le logiciel, puis utilisez IE pour surfer !

Voilà pour cet article un peu geek, mais qui a une implication pour tout le monde. J’espère qu’avec le changement de présidence, la dérive liberticide du net français va s’arrêter ! 🙂

Petit tour dans la steppe ouzbek

Nous prenons notre temps dans ce pays et nous partons à l’aventure dans des régions pas très touristiques, (au point d’avoir droit à un contrôle de police comme vous avez pu le voir dans un précédent article!!).

Nous découvrons la région de Nurota, entre montagnes et lac artificiel.

La forteresse d’Alexandre le Grand à Nurota, il ne reste pas grand chose mais c’est rigolo de marquer son nom en pierres sur la colline !

Le lac Aidar, on serait bien allé le voir si nous n’avions pas été pris dans les tempêtes de sable, mais ce n’est pas toujours évident de rouler sur les pistes…


Et voilà ce que ça donne quand on pense que les graviers et le sable c’est comme le macadam…

Du coup, nous n’avons pas vu le lac, mais nous avons beaucoup apprécié ce paysage désertique sur fond de montagnes !

On ne rencontre pas grand monde, surtout des troupeaux !

Mais il y a quand même des gens qui habitent ici, ils viennent à notre rencontre

En plus, il y a des noms de ville rigolos !

Ils n’ont pas osé s’approcher à moins de 10m, mais ils sont quand même restés 2 heures avec nous !

L’appel de la montagne, on n’a pas résisté à une petite rando !

Pas mal de troquer nos vélos pour un guide de temps en temps !

On gambade au milieu des champs de rhubarbe sauvage

Peu de tourisme, mais du tourisme de qualité avec cette petite organisation d’éco-tourisme qui nous a bien plue, à l’initiative d’une poignée d’allemands il y a à peine 5 ans.
Les apiculteurs du désert avec ruches mobiles.