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Bilan provisoire des types d’hospitalité rencontrés !

Attention, article long et peut être un peu moins facile à lire que les autres ! Prévoir un peu de temps pour arriver au bout…
Deux mois que nous sommes partis… déjà ou seulement ? Nous avons l’impression d’avoir traversé le monde, alors que nous ne sommes encore qu’en Europe !
L’unité des pays de l’Europe est une grande question des médias en ce moment, avec la crise en cours et celle qui se prépare. Le peu de pays Européens traversé semble assez homogène (toute proportion gardée) du point de vue du mode de vie, si on le compare à l’Albanie par exemple. Il est cependant un point qui diffère pas mal d’un pays à l’autre, c’est le type d’hospitalité que l’on y rencontre.
De notre point de vue terre à terre, loin de toute analyse ethnologique ou historique des nations traversées, voici un petit bilan de ce que nous avons pu observer. Nous sommes conscients que nous ne pouvons pas généraliser tous les faits à la population entière, mais nous faisons avec ce que nous avons !

Tout d’abord, voici la méthode générale que nous suivons pour trouver où dormir :


Avant que la nuit tombe, nous nous mettons en quête d’une maison possédant un jardin pour y demander une petite place pour notre tente. Nous ne visons pas de maison particulière, toute maison est éligible ! Nous avons remarqué qu’il est plus facile tout de même de demander lorsque les propriétaires sont dehors et nous voient arriver, au moins nous voyons si nous ne dérangeons pas les gens au milieu de quelque chose ! Si personne ne se trouve dehors, nous sonnons à la porte ou à l’interphone pour faire notre petit speech.

Commençons par la France, notre pays natal, où nous avons passé vingt jours. C’était en quelque sorte la mise en jambe du voyage, la préparation en douceur à ce qui nous attendrait. Nous y avons été globalement bien, voire très bien accueillis, ce qui nous a permis de faire des rencontres très enrichissantes. Nous savons que beaucoup de nos hôtes d’un soir suivent encore nos aventures sur le blog, et nous sommes encore en correspondance avec certains. Vous qui lisez ces lignes, si vous nous avez accueillis, merci encore mille fois, et vous vous reconnaîtrez sans doute dans les descriptions suivantes !

En France, pas de problème linguistique pour expliquer notre voyage, nous avons tout le vocabulaire nécessaire pour répondre aux interrogations que soulève un voyage de ce genre. La plupart du temps, nous avons vu une réserve lorsque nous formulions notre demande : la pratique d’un inconnu plantant sa tente dans son jardin n’est pas répandue, et c’est sans doute la première fois que quelqu’un leur demande cela. Il y a donc, après la demande explicite, un temps plus ou moins long (1 à 10 secondes) de réflexion de l’hôte potentiel. Ce moment est relativement court mais parait durer une éternité, car dans ce blanc s’installe une gêne chez nous, qui attendons bêtement, et chez l’hôte potentiel, qui pèse inconsciemment le pour et le contre grâce à des calculs savants dont le cerveau a le secret. Parfois, nous avons le droit directement à un « pas de problème, venez voir où vous voulez vous installer ! ». Cette spontanéité a toutefois été assez rare, car le plus souvent, on nous a demandé encore un peu plus de précisions avant d’avoir une réponse. Une différence que l’on a observé en France est la vitesse avec laquelle cette confiance de l’hôte s’obtenait. De la confiance aveugle dès le début à celle obtenue après la nuit, qui porte conseil, en passant par la confiance acquise graduellement, nous avons vu de nombreux cas ! Cela ne préfigure pour autant nullement de l’accueil offert par la suite, car une fois cette confiance acquise, nous devenons autre chose que des étrangers et sommes reçus très chaleureusement, dîner, petit dej et même lit parfois !
En moyenne, nous avons en France demandé à environ trois maisons avant de trouver notre bonheur. Les refus n’étaient pas légion, souvent les maisons étaient tout simplement vides. Parmi les refus, et certains début d’accueil aussi, nous avons senti de la méfiance. La peur de l’autre est perceptible, nous avons eu plusieurs fois des réflexions du type « vous n’êtes pas du genre à nous trancher la gorge pendant la nuit, hein ? ». Nous nous demandons comment les gens peuvent avoir ce genre de pensée dans des petits villages de campagne… Les infos de TF1 à propos des [méchants] jeunes de banlieue ? Les mauvaises séries B ?
En tout cas, l’expression du refus était plutôt cordiale, du genre « ce n’est pas possible car la grand mère patati patata », « désolé mais ce n’est pas chez moi », et ainsi de suite. Les français sont doués pour les excuses, au contraire des italiens comme nous le verrons !

Enfin, ne dramatisons pas, nous ne pouvons vraiment pas nous plaindre de l’accueil reçu dans notre cher pays, au point que je me disais à un moment donné : « on vante l’hospitalité Turque, mais la française est déjà pas mal ! ». Reste à voir si cela reste vrai si ce ne sont pas des français qui demandent l’hospitalité, ou si ils n’ont pas des têtes d’ange comme nous ;-).

L’Italie a été une autre paire de manches : déjà, l’explication du pourquoi et du comment de notre voyage était un peu plus dure, malgré l’italien presque parfait d’Eglantine ! De plus, les maisons italiennes sont souvent clôturées avec de grosses grilles, et un interphone, comme en France dans les immeubles. Nous avons déjà tous entendu un sketch avec un interphone qui ne fonctionne pas bien, alors imaginez nous à baragouiner en Italien à des personnes peu réceptives… Les italiens sont en effet peu portés sur l’hospitalité, et nous avons subi les refus les plus étonnants. Certaines personnes, en entendant l’objet de notre demande, marmonnent seulement un « non » dans leur barbe tout en se retournant pour rentrer chez eux et nous fermer la porte au nez… A l’interphone, même schéma, sauf qu’il leur suffit de raccrocher le combiné… Toutes les personnes n’ont pas été si peu ouvertes. La stratégie de certains autres consistait à chercher ailleurs où nous pourrions dormir : camping à 20km, parc municipal, bord de la route, terrain de foot, on a eu le droit à pas mal de choses… sauf  leur jardin, ce qui était quand même plus simple, mais non ! On restait avec eux, cherchant d’hypothétiques solutions pendant de longues minutes, ce qui diminuait nos chances de trouver un autre abri avant la nuit. Ensuite, après une avalanche de refus, nous finissions parfois par nous abriter dans un endroit isolé (champ ou bout de plage) dans la nuit noire…
Les critères pour sélectionner les maisons ont donc été revus, pour être plus restrictifs : de la préférence aux portails déjà ouverts en France, il faut ici viser les maisons loin de toute ville et sans portail du tout… Cela évite par la même occasion qu’un chien garde la maison, comme souvent. Nous avons ainsi pu trouver des gens très sympa, nous proposant par exemple une petite cabane de jardin et nous y apportant lumière et dessert, ou encore quelques fruits. La différence de mentalité entre agglomération (nous n’essayions pas au cœur même des villes, les maisons n’ayant pas de jardin) et campagne est notable : est-ce justifié par des raisons réelles (vols, violences, insécurité dans les quartiers résidentiels), ou est-ce seulement un état d’esprit un peu renfermé qui se construit dans ces quartiers ? Nous ne savons et saurons probablement pas…
Pour résumer, en Italie il est possible de trouver des jardins ou planter sa tente, mais il faut bien choisir l’environnement des maisons pour éviter d’essuyer assez de refus pour maudire les italiens sur sept générations !

Viennent ensuite les Croates. Là, nous ne pouvons pas vraiment faire de comparaison avec les pays précédents, car en passant presque exclusivement sur une côte ultra-touristique bardée de « Zimmer » et autres « Apartmenti », avec des maisons sans jardin, la montagne tombant le plus souvent directement dans la mer, notre démarche a dû par conséquent évoluer. Enfin, nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour peaufiner une technique valable, nous improvisions chaque soir… Le premier soir par exemple, nous nous arrêtons pour acheter du pain pour les dîner/petit dej quand on nous accoste en français. Au fil de la discussion, nous disons que nous cherchons un endroit où planter notre tente, n’importe où. Résultat, nous finissons dans le même immeuble que nos hôtes, avec un appartement avec chambre et douche pour nous tout seuls ! Cela à posé les bases d’une nouvelle méthode : le recours à la solidarité nationale ! Nos hôtes avaient en effet travaillé longtemps en France avant de revenir à leur pays natal pour la retraite. Les autres nuits sur la côte, que ce soit en Croatie ou au Monténégro, ont donc été partagées entre camping sauvage et invitations par des compatriotes (terme qui regroupe dans ce cas n’importe quelle personne ayant plus de points communs avec nous que la majorité de la population du pays).

Ensuite, l’Albanie. Ce point a déjà fait l’objet d’un article entier, alors je vais faire court. Dans ce pays, pas de problème de proximité de camping, ou de surabondance de possibilité de logement : nous n’avons croisé qu’un nombre très restreint d’hôtels, et ce seulement dans la partie proche de la Grèce. Ailleurs, rien, nada, être un touriste n’est tout simplement pas prévu (enfin y-a-t-il des choses prévues d’ailleurs ? C’est un autre sujet). Nous avons donc appliqué plus ou moins notre méthode de France et d’Italie, mais en langue des signes cette fois. Pas facile, surtout quand pour la personne en face il s’agit de la première fois qu’un étranger tente de lui parler… Cela a donné des scènes cocasses, se soldant par un repli stratégique de notre part, voyant que nous n’arriverions pas à nous faire comprendre. La première nuit, après une tentative infructueuse, nous avons cherché de nouveaux critères pouvant faciliter la démarche. En voyant une parabole sur une des maisons, c’est le déclic : « Avec un peu de chance, ils ont une parabole pour capter des chaînes d’autres pays, et donc ils doivent parler une autre langue, bingo ! ». Nous avons donc tenté la maison en question : pas de chance, pas d’autres langues parlées ni par la mère ni par le père. Nous parvenons tout de même à nous faire comprendre : nos mimes ont été efficaces ! Cependant, ils ne veulent pas que nous plantions la tente : ce n’est semble-t-il pas une pratique répandue en Albanie, le père rigole, sans doute en nous imaginant comme des cons dehors sous la tente avec le froid qu’il fait. Nous ne savons pas quoi faire à ce moment là. Cela semble être un refus, mais un refus en rigolant. C’est bien la première fois que ça nous arrive !
En fait, ce n’était pas un refus, mais nous ne comprenions pas à notre tour ce qu’ils nous expliquaient : que nous étions leurs invités et que nous dormirions chez eux, après avoir bien sûr regardé la télé (TV5 Monde, Question pour un champion !) et partagé un dîné !
Le même schéma s’est reproduit chaque soir à quelques différences près. Une fois, après avoir défini d’un endroit ou planter la tente avec un homme, nous commencions à la planter comme prévu, quand nous entendons la femme passer un savon à son mari, pour venir ensuite nous chercher pour que nous entrions chez eux… Une autre fois, la maison était tellement petite (deux petites pièces dont une seule chauffée pour une famille de quatre personnes) qu’après le repas, une fois seulement la nuit bien tombée, nous avons installé la tente sous la maison. Les autres fois, nous dormions dans une des pièces libres (et sans chauffage bien sûr) de la maison.
Les points compliqués en Albanie étaient d’expliquer notre demande tout d’abord, et ensuite d’attendre la réponse du seul maître à bord, le père de famille. Sans lui, pas de réponse possible (même si on sait qu’elle sera de toute façon positive !).
La mentalité est assez incroyable, et cela tient sûrement du fait que nous soyons étrangers dans un pays qui a été hermétiquement fermé pendant cinquante ans jusqu’à 1990… Quelle serait leur réponse pour un couple albanais commençant un voyage, comme ce fut le cas pour nous en France ? Lui réserveraient-il un si bon accueil ? Jusqu’où va l’hospitalité albanaise ? Encore un point qu’il est difficile d’éclaircir.
En tout cas, pour nous, cela a été une expérience fabuleuse : voir quelqu’un s’approcher vers vous, vous serrer la main et vous inviter chez lui avant même d’entendre une quelconque demande n’est pas courant. En France, il faut d’abord demander l’hospitalité avant de la recevoir, cela nous paraît logique. Dans d’autres pays, l’hospitalité vient en premier : c’est une autre logique !

En parlant de logique, nous en avons vu une encore différente en Grèce. Sortant d’Albanie, nous savions que cela allait être à nouveau un peu plus difficile de trouver un endroit ou dormir. Nous avons appliqué les critères définis précédemment : maison avec jardin, plutôt dans la campagne, sans chien, et de préférence avec une personne dehors nous voyant arriver. En Grèce non plus, nous ne partageons souvent aucune langue commune, mais nous sommes devenus à présent experts pour mimer ! Le premier soir, après une première série de refus, nous demandons à des gens qui nous comprennent assez vite. Ils nous proposent d’aller plus loin, sans doute un camping, puis voyant que nous ne voulions pas, nous proposent le terrain vague devant les maisons, qui grouille de chiens errants. Eglantine parvient à mimer un chien méchant nous mordant, ce qui fait rire les gens, qui nous proposent finalement, presque à contre cœur, d’aller dans le jardin d’une maison vide qui leur appartient. Sauvés ! On a eu un peu l’impression de leur forcer la main tout de même. Cela étant, une fois ce « blocage » (nous y reviendrons) dépassé, nous avons le droit à un panini chacun, puis à une invitation à dîner, avec tomates, œufs, feta, pain etc.
Sans l’analyser au premier abord, nous avons dès le premier soir trouvé les caractéristiques de l’hospitalité grecque. Après quelques jours passés dans le pays, nous pensons avoir compris comment cela se passe :
Les grecs sont hospitaliers, pas de problème : des sourires généreux, des gens sympathiques, qui nous proposent toutes sortes de choses à manger en pleine rue. Même des policiers, qui barraient la route que l’on devait emprunter sous peine de faire un détour de deux jours, nous ont donné des châtaignes grillées pour nous consoler… On ne risque pas de mourir de faim lorsque l’on voyage en Grèce ! Pour le logement c’est autre chose. Il y a vraiment un blocage psychologique. Une fois, discutant avec une prof de français très sympa qui nous a fait signe dans la rue, nous lui expliquons que pour dormir, nous avions l’habitude d’aller dans le jardin de gens pour planter la tente, et qu’à ce moment précis nous cherchions où dormir. C’était un tout petit peu plus fin que ça mais pas tellement. Nous nous trouvions juste devant sa maison, disposant d’un grand jardin. Elle réfléchit, ne trouvant pas où nous pourrions dormir… Il y avait bien le camping à 2km, mais il était fermé. Elle n’a pas pu imaginer une seconde qu’elle pourrait nous proposer son jardin, à 2 mètres de nous, comme nous le lui avons si subtilement glissé. A cet instant précis, nous avons compris que les refus que nous essuyions depuis notre arrivée en Grèce n’étaient pas de la méchanceté ou autre, mais qu’une barrière culturelle ou autre empêchait tout simplement les grecs de nous accepter dans leur jardin… Reste à savoir, encore une fois, l’origine de ce phénomène…
Cela étant, nous gagnons désormais du temps sans perdre de moral : nous ne demandons plus aux maisons directement, sachant que c’est absolument inutile. Nous avons trouvé des « filières » de contournement ! (hors du camping sauvage bien sûr, quand on est au milieu de rien)
La technique du compatriote a bien fonctionné une fois, mais on ne peut pas sereinement s’appuyer dessus tous les soirs, les compatriotes ne courant pas les rues à cette période ;-).
Conseillé et pratiqué une fois comme solution de contournement, les abords d’une Église sont pratiques, d’autant plus que la deuxième fois nous nous sommes fait proposer une petite pièce, ainsi que le traditionnel petit truc à manger.
Nous avons découvert depuis peu une dernière filière : les campings fermés (tous les campings étant fermés, ce n’est pas le choix qui manque) ! En effet, les propriétaires habitant souvent dans le camping lui-même, nous allons leur demander comme nous le faisions pour une maison classique en France. Ayant l’habitude d’avoir des tentes dans leur « jardin », le blocage est dépassé, et nous pouvons nous installer tranquilles et gratuitement ! Le premier nous a même rallumé l’eau chaude pour nous, sympa !
Il nous reste quelques jours en Grèce pour peaufiner nos observations, et ensuite ce sera au tour de la Turquie ! La barre est haute pour cette dernière, l’hospitalité y est tant louée de toute part. L’image qu’on a est donc peut-être un peu surfaite : attention à la déception !

Pour finir, voici une petite anecdote de ce qui nous est arrivé, et qui souligne de manière concrète le décalage de mentalité entre les pays que l’on a traversé :
Il était une fois, un petit village [gaulois] grec écarté de la mer, que nous avions quitté pour augmenter nos chances de réussite (c’était avant de comprendre qu’obtenir une place pour la tente n’était tout simplement pas possible). Après un certain nombre de refus, nous nous retrouvons à discuter avec une femme, grecque, son mari, l’air sympatique, nous regardant depuis leur maison. Nous mimons, et sans doute a-t-elle compris (sans le montrer) ce que nous voulions. Elle commence à nous chercher des solutions de contournement, hôtel, etc. Une voiture passe, qu’elle arrête. Les passagers sont des travailleurs, et l’un d’eux parle italien. Il traduit un peu ce que dit la femme, que ce n’est pas possible, etc. On le sent gêné. Il discute avec elle, et nous attendons car nous ne comprenons pas ce qu’il se passe. Des blancs troublants nous font tous nous regarder. Finalement, il nous dit qu’il nous invite dans son hôtel, gratuitement, et qu’il faut l’attendre 20 minutes avant qu’il revienne nous chercher. Malgré la surprise, nous acceptons bien sûr sans broncher ! En attendant, le femme nous invite chez elle au chaud pour boire et manger un truc : pour ça, pas de problème ! Nous avons droit à un café et une petite assiette de lasagnes. Hospitalité de bouche !
Le travailleur (Arturo, de son vrai nom) revient en voiture, et nous le suivons. Quatre kilomètres plus loin, tout près de la mer, nous arrivons. Une petite cour, sept petites maisons (ou pièces) d’environ 15m² tout autour. Il nous en ouvre une, et nous mettons affaires et vélos dedans. Nous nous disons que ce sont des pièces à louer pendant la haute saison, sortes de bungalow hors camping, dont il est le gérant. Lorsqu’il nous invite chez lui, une des maisons, nous comprenons qu’il n’est pas le gérant, mais un des locataires à l’année. La pièce est chauffée par un petit Godin, le mobilier succinct : lit, banquette, toute petite table ronde, fauteuil de bureau (de recup’), meuble à vêtements, petit meuble genre secrétaire et télé. Ah, et une mini chaîne hifi, du genre celle que l’on gagne chez nous avec un abonnement à un journal, qui trône au centre, sur le secrétaire. On pourrait dire « C’est sobre, épuré », mais on sent surtout une extrême pauvreté. Un couple et trois enfant dans un si petit espace ? Un placard pour cinq ? En discutant autour d’un verre, on comprend enfin, et cela nous fait un choc : Arturo, ainsi que sa famille, est albanais. Nous avons été invités pour dîner et dormir chez des immigrés albanais en Grèce, alors que nous subissions un refus supplémentaire de grecs bien installés… WTF ?

Après réflexion, nous avons bien compris ce qui se passait dans la tête de l’albanais quand la femme grecque lui expliquait qu’elle ne pouvait nous accueillir (hum). Alors que les grecs ont un blocage pour accueillir quelqu’un à dormir, les albanais ne peuvent quand à eux laisser quelqu’un sans logement.

Nous espérons de tout cœur que nous n’avons pas posé le moindre problème à cette famille albanaise qui a, sans en avoir le droit à priori, ouvert une des pièces alors non occupée pour que nous puissions y dormir une nuit.

Cette situation a été très marquante pour nous. Nous, français aisés partant en vacances prolongées, face à cette famille qui n’a rien, dans un pays qui n’est pas le sien et qui lui laisse juste un peu plus de chance que l’Albanie elle-même…
« Sortez un peu, cela existe partout, jusque devant chez vous en France » pensent peut-être certains d’entre vous nous lisant. Certes oui, et on imagine facilement des situations similaires en voyant des gens dans la rue ou lors d’une émission. Mais vivre ce double décalage, entre nous et eux d’une part, et eux et la femme grecque d’autre part, est assez incroyable, dans le sens strict du terme.
Enfin voilà, fin de l’anecdote, et fin de l’article !

N’hésitez pas à nous laisser des messages ci-dessous !

Guilhem

Les cimetières en Albanie

Nous venons de passer la frontière du Monténégro, et le premier changement de culture passe par les cimetières. Sans aucun doute maintenant, nous arrivons dans un pays majoritairement musulman. On comprend maintenant pourquoi on voit de plus en plus de mosquées et d’hommes à barbe !
On vous avait dit qu’avant d’arriver dans ce pays, on n’y connaissait rien…
Alors voilà, en plus d’être « orientés », ces cimetières ont une drôle de tête !

C’est rigolo, ils mettent des chapeaux à leurs pierres tombales !

là c’est un peu abandonné on dirait…

L’OVNI albanais : Elbasan !

Nous sommes passés dans une jolie ville dynamique ! Qui l’eut cru !
Elbasan est une ville du centre de l’Albanie. C’est étudiant, il y a des quartiers piétons, les gens ont l’air à peine surpris de nous voir et il y a même le wi-fi !
Nous avons croisé des étudiants en troisième année de faculté de français, le long des remparts de la ville fortifiée.
Voilà les images :

Pas de carriole à l’horizon !

Des jeunes filles qui font autre chose que faire la cuisine et laver la maison.

Une route pavée bien entretenue

Une pause tranquille sans que mille personnes nous abordent.

En fait c’est droit, mais Eglantine ne cadre pas très bien…

Il y a d’autres OVNI, comme le château de Kruja, que nous avons vu de nuit et dont nous avons visité le musée sur Skandelbeg, le seul albanais à avoir résisté aux invasions étrangères (en 1440, ça a duré 20 ans, et quand il est mort, le pays a à nouveau été pillé jusqu’aux dures années du communisme, terminé il y a 20 ans. Aujourd’hui, c’est encore le héros national !). Il y en a sûrement d’autres, il semble que nous n’ayons pas suivi le parcours touristique des merveilles albanaises !

Albanie Part 5 : l’accueil

En tout cas, nous n’avons jamais reçu d’accueil aussi prompt et chaleureux qu’en Albanie !
Ici, pas besoin de toquer à 5 maisons différentes avant que quelqu’un daigne nous prêter un bout de jardin pour planter la tente. Non, ici on nous sert la main, on nous invite à boire quelque chose, et après, on nous demande ce que l’on veut !
Nous avons toujours été bien reçus, la plupart du temps invités à la table du soir pour goûter aux spécialités tant culinaires que d’usage. Par exemple, on n’utilise pas de couteaux, mais on mange avec les doigts. Guilhem se fait toujours offrir un verre de Raki qu’il ne termine pas, mais « pas problème ! ». Comme il commence à faire froid, nous avons souvent dormi chez les gens, avec d’énormes couvertures !

La nuit tombe tôt à cette période et dans cette région, du coup, nous arrivons tôt chez les gens et restons longtemps à « discuter » (peu de gens parlent une langue étrangère donc nous communiquons par signes et dessins).
Voilà le procédé habituel : la personne qui nous accueille nous propose de nous installer dans le salon/ cuisine chauffée (cf article sur les maisons) et allume la télé. Là, on nous propose un café, que nous refusons pour du thé. Ensuite, commence un long jeu de mime pour essayer de se comprendre, mais la plus grande difficulté pour se comprendre n’est pas le langage mais l’état d’esprit. En effet, nous avons beau expliquer les choses, souvent, les gens ne comprennent pas notre démarche et ne l’envisage même pas (vous vous sentez visés ??). Les albanais que nous avons rencontrés se demandent comment nous faisons pour passer toutes ces frontières. Ils se demandent aussi comment nous nous lavons, comment nous dormons et mangeons, ils n’imaginent pas forcément que nous puissions avoir autant de matériel dans nos « petites » sacoches. Un de nos hôtes nous a même demandé comment nous faisions pour avoir de l’argent, et il ne semblait pas connaître la carte de crédit !
Certains de nos hôtes, cependant, connaissent un peu la France et sont conscients du décalage qu’il peut y avoir avec l’Albanie. Ils semblent parfois un peu tristes de l’état de leur pays, les déchets et la corruption entre autres, mais d’autres sont contents d’avoir le lait de leur vache « naturel » au contraire de nos grosses exploitations agricoles et tout le système sanitaire ultra sophistiqué à la française.

Clint Eastwood dans Gran Torino, nous l’avons rencontré pour de vrai !

En fait non, il est exploitant de pommes, et c’était notre dernière étape albanaise !

Grande famille, notre 2e étape !

Avec un joli perron !
Ma Maman albanaise !

Notre première étape, super ! (avec un très beau perron !)

Quoi qu’il en soit, nous en apprenons beaucoup auprès de tout ces gens, et même si c’est un peu fatigant toutes ces « discussions » où l’on ne comprend rien, c’est très enrichissant et nous remercions de tout cœur les albanais pour leur accueil !!

Albanie Part 4 : le pays

Avant d’arriver en Albanie, nous pensions avoir à affronter de terribles montagnes dans un froid glacial. Nous pensions aussi admirer des aigles et plein d’autres animaux dans cette contrée méconnue et sauvage…
Encore de grandes illusions largement démenties !
Et oui, nous avons été surpris par les animaux d’Albanie, mais il s’agissait plutôt de vaches traversant furtivement les routes ou de dindons postés sur le bas-côté, attendant d’être achetés (ou échangés contre de jolies blondes ?).

Dans les champs, les gens travaillent à la main et à traction animale

Quant aux paysages, nous avons traversé de grandes plaines surpeuplées. En réalité, ce qui donne l’impression de surpopulation est la présence de grandes maisons partout (même si souvent, elles semblent ne pas être habitées). Il n’y a pas vraiment de village mais des maisons en continu dans les campagnes, visiblement, ils n’ont ni architecte, ni urbaniste, ni structure ancienne de village.
En plus, tout le monde est tout le temps dehors, et du coup, on a une impression de bouillonnement perpétuel. C’est assez difficile à décrire, je pense que toutes les personnes qui se sont déjà rendues dans des pays d’Asie connaissent cette impression, mais nous, comme nous sommes encore que des débutants voyageurs, on trouve ça incroyable !

Nous nous sommes aussi retrouvés sur la plage avec des gens en maillot de bain au soleil. Alors la plage est sale, et pas du tout mise en valeur, mais quoi qu’il en soit, nous sommes loin des monts de notre imagination !



Nous avons quand même vu des montagnes ! Elles encerclent les plaines et les routes les contournent toujours. Sauf pour aller vers la Grèce. Comme la frontière se trouve en haut des montagnes, nous sommes bien obligés de s’y engager.  L’ambiance y est en effet plus calme et plus sauvage et les températures descendent en dessous de zéro.

  

Il y a souvent ce genre de terrasses comme ça, on ne sait pas trop ce que c’est…

 

Pour avoir une idée de l’échelle, trouvez Charlie !

C’est Eglantine qui fait des grands signes tout là bas !!

Bientôt la frontière grecque

Ce que connaissent aussi les gens qui ont déjà voyagé dans des pays dit « en développement », ce sont les ordures qui brûlent sur le bord de la route. Et oui, nous, en France, nous avons la chance de n’avoir qu’à déposer nos poubelles dans un conteneur pour que les gentils éboueurs les embarquent et ensuite, on ne sait pas ce qu’il se passe, mais c’est traité. Ici, les gens jettent leurs ordures au bord de la route, et quelqu’un se charge d’y mettre le feu quand vraiment il y en a trop. L’odeur est insupportable, mais nous devons quand même prendre de grandes bouffées d’air dans les montées, alors qu’un tas de détritus brûle à côté…
 
 

Dans les rivières, ça marche aussi, l’eau emporte tout. Sauf quand elles sont à sec.

Tiens, un conteneur ! Nous sommes dans une ville, le cochon se charge du nettoyage !

Ce qui fait également partie du paysage sont les usines désaffectées. Visiblement l’héritage du communisme, ces énormes cités industrielles sont totalement abandonnées.

C’est pourtant une belle construction en brique pour partie !
Il y a même des arbres qui poussent dessus !

 

Il y a aussi les bunkers désaffectés (heureusement). Souvent, ce sont des bunker pour un soldat tout seul, et il y en a partout !

ça c’est une maman bunker, et elle a plein de petits dans la montagne !

Bref, l’Albanie a été un choc pour nous. Nous ne pensions pas trouver un pays dans un tel état de de(con)struction au milieu de l’Europe. Ce qui est étrange, c’est que ce pays semble bénéficier de toutes les ressources géophysiques nécessaires à la construction d’une nation prospère et libre, mais ça ne fonctionne pas. Enfin, c’est l’impression qu’on a, nous, débarquant de notre France bien propre, mais finalement, au contact des albanais, ils ont l’air d’avoir une vie tranquille avec leur petit lopin de terre, leur vache à traire tous les soirs et leurs quelques poules.
 

Les richesses du sol !

Nous cherchions un modèle différent de la France, en voilà un, qui alimente largement nos réflexions, même s’il y a trop de contradictions et trop de choses qui dépendent d’un passé que l’on ne connaît et que l’on ne comprend pas bien.

Albanie, Part 3 : les maisons

En Albanie, on a eu l’occasion de voir de près les maisons, et ce, pour plusieurs raisons :

• d’une part parce qu’il y en a partout, et nous n’avons pas roulé 2 kilomètres sans voir de maisons (sauf du côté de la frontière grecque et haut dans les montagnes).
• et d’autre part parce que nous avons toujours été reçus à l’intérieur, chez les gens lorsqu’on demandait un espace pour la tente.

Du coup, nous pouvons donner une bonne description des constructions à l’albanaise. Voilà quelques caractéristiques frappantes :

• généralement, elles ne sont pas terminées. La plupart du temps, il y a au moins un étage qui reste ouvert, béton à nu, sans porte ni cloison. Et parfois, il y a seulement le mur de clôture avec un énorme portail. Il y a aussi quelque chose avec les nounours. En général, sur les maisons non terminées, il y a des nounours accrochés. Nous n’avons pas élucidé cette énigme pour le moment…

Les trucs qui pendouillent sont les fameux nounours.

• Les albanais sont les rois du béton. Les maisons sont TOUTES en béton, des planchers aux toits en passant par les escaliers et les murs (ben oui, comme les maisons ne sont pas terminées, ça permet d’en savoir plus sur les modes de construction !). Parfois il y a de la grosse brique aussi, mal jointoyée, sinon, c’est trop solide !
• Elles sont grandes, avec souvent plusieurs étages, mais comme ils ne sont pas tous terminés, finalement, ce n’est pas si grand.
• Il y a énormément de constructions nouvelles. Par exemple à la périphérie de Durës, ville de bord de mer, où des centaines d’immeubles tout neufs attendent leurs propriétaires, le jour où l’Albanie sera un pays touristique. Mais bon, pour le moment, il n’y a pas de route, alors ce n’est pas très pratique pour le tourisme.

Il y a des immeubles comme ça sur des km !

• Visiblement, il n’y a ni l’eau courante, ni le tout à l’égout. Chacun a son conteneur d’eau perché sur le toit et on ne voit aucun réseau de récupération des eaux usées. Pour les châteaux d’eau individuel, c’est pratique, ça fait l’eau chaude en même temps quand il y a du soleil. Pour illustrer, voilà une petite citation d’une dame qui nous a accueillis, traduite de l’albanais par langage international des signes « ah non, on ne peut pas prendre de douche à cette heure-ci, il fait nuit… ».

• Le chauffage maintenant ! Dans toutes les maisons où nous sommes allés, seule une pièce, la cuisine, est chauffée…par la cuisinière. Finalement, ce système est assez pratique, et nous nous demandons un peu pourquoi nous n’avons pas gardé ce système dans certaines maisons française. Le combiné chauffage-four-plaque de cuisson nous parait presque révolutionnaire ! Bon, par contre, ça ne cuit pas très vite et quand il faut accélérer le mouvement, il faut sortir le camping-gaz.
• L’organisation intérieure de la maison est souvent similaire sur notre échantillon non représentatif de 5 maisons. Il y a toujours un perron, avec plus ou moins de marches, où il faut se déchausser avant d’entrer. Quoi qu’il en soit, le perron est le signe extérieur de richesse par excellence et plus il est beau et brillant, plus c’est « chic » à l’intérieur. Ensuite, on trouve un grand couloir qui sert à ranger les vélos des voyageurs perdus. Ce couloir dessert un ou deux salons ou chambres, un escalier quand l’étage du dessus est terminé, une salle de bain, la cuisine d’hiver, chauffée, et souvent, la cuisine d’été.
• La salle de bain. Nous n’avons pris qu’une seule fois une douche chez les albanais. Souvent, le bac de douche (quand il y en a un) sert de bac à linge sale. Visiblement, ils ne se servent pas souvent de la douche, sauf en remplacement du papier toilette, inexistant dans les toilettes à la turque. Ça aussi, c’est un système qui n’est pas idiot, peut-être plus hygiénique et en tout cas moins polluant que le PQ.

 • Et enfin, la déco. D’une kitschitude infinie, avec dorures et tapisseries compliquées. Les sols sont toujours en carrelage bien brillant, il y a des napperons et des fleurs en plastique sur toutes les tables, et une femme (la mère ou la plus vieille fille encore dans la maison), se charge d’entretenir tout ça pour que ça brille bien.

Demain, l’article sur l’Albanie : le pays !!


Albanie, Part2 : les routes

Paysage de route dans les montagnes d’Albanie, avant le passage en grèce

Pour rouler avec tout les véhicules précédemment décrits, il faut des routes… et là ça se complique ! Ici, pas de lignes blanches, la règle étant de rouler où l’on peut encore le faire, d’un côté ou de l’autre, ou même complètement à côté parfois quand le bas côté est en meilleur état que la route elle-même. On garde cependant la priorité, dans la mesure du raisonnable, sur le véhicule d’en face quand on est soi-même du bon côté, pratique ! De ce fait, quand personne ne vient en face, il est fréquent de se faire doubler par une voiture, elle-même doublée par une autre. Enfin, quand je dit voiture, le lecteur attentif et assidu aura compris qu’il s’agit des véhicules divers et variés que l’on peut croiser ici…

La combinaison véhicule inspirant moyennement confiance, albanais au volant et entretien des routes arrêté depuis 20 ans conduisent au fait suivant : là où en France, nous avons la notion de ville fleurie, de une à quatre fleurs, ici c’est plus la notion de route fleurie : une à quatre fleurs par tournant…

Une des très nombreuses plaques croisées sur la route

On y voit tous les âges, jusqu’à 9 ans, le record de ce qu’on ai vu… 9 ans et mort sur la route ? En mobilette, on croise beaucoup d’enfants de cet âge, mais le pire c’est qu’on en a vu en voiture aussi ! Le gosse dépassait à peine du volant de la golf qu’il conduisait… flippant !

L’état des routes va de très bon (goudron presque fumant) à complètement impraticable. Cela ne semble pas poser de problèmes aux locaux, qui savent ralentir et déjouer les trous béants en finesse…
Un exemple, dans un grande rue de la 2e ville d’Albanie, Durës :

VIDEO

Vous me direz, ok, mais cette route est en travaux… certes, mais l’Albanie entière est en travaux ! On ne sait pas depuis combien de temps ces « travaux » ont commencé, ni si ils se termineront un jour…
Pour la petite histoire, au bout de cette route, on avait le choix de porter nos vélos sur un pont en construction, ou faire un détour un peu plus loin en passant par la voie ferrée, où de la terre a été mise pour pouvoir passer. Les trains sont tellement peu fréquents que les voies ferrées sont utilisées comme trottoir le long des routes, ou même comme route parfois !

Nous avons pu expérimenter la conduite albanaise de l’intérieur, depuis une belle Mercedes, quand un de nos hôtes  d’une nuit nous a accompagné pour visiter un château.
Déjà, il conduisait avec les feux de route en permanence, histoire de bien voir la route, mais sans se soucier de ceux qui venait en face et lui faisait des appels de phares… il les éteignait que quand les camions faisaient comme si ils allaient lui foncer dessus pour lui faire comprendre… drôle de langage de la route !
Ensuite, la règle est de klaxonner tous ceux que l’on double, ceux que l’on connaît, en passant devant les magasins aussi, et puis enfin tous ceux qui nous klaxonnent !

La connaissance de la route est essentielle : certains passages se négocient à 70, tandis que pour d’autres, il faut quasiment sortir la tête par la fenêtre pour vérifier où l’on passe, en mode franchissement. Malheur à celui qui n’anticipe pas une route qui devient piste !

Lors des passages assez rapides sur routes tout de même pas très bonnes, nous avons pu admirer le confort de la mercedes : toutes les aspérités étaient gommées, les suspensions subissent sûrement un petite préparation pour être albano-résistantes !

Si les suspensions albanaises savent gommer les problèmes de route non goudronnée, les peintures et pares-brises eux ne peuvent rien contre la poussière qui se soulève… tant et si bien, que très rapidement, les voitures deviennent très, très sales…
Pour pallier à ce problème national, de nombreuses personnes se sont organisées aux bords des routes : des Lavazh, ou Car Wash, sont disponible à peu près tous les 20m dans les villages, et très régulièrement ailleurs. Tenus par quiconque possède un karsher, on voit des gamins de 8 ans y travailler… Le prix ne doit pas être très important, et ainsi toutes les voitures sont à peu près propres ! On peut pas dire que les albanais sont pas débrouillards. Par contre bonjour le gâchis d’eau, car rien que pour annoncer les installations, on voit souvent un jet d’eau continu arrosant le trottoir (ou plutôt le bord de la route, cette notion étant inexistante…)

Nous avons vu d’autres bizarreries, mais en faire la liste complète serait un peu long ! Une dernière vidéo pour la route (ahah)

Dans notre prochaine épisode, nous étudierons les maisons !