16h15

Après le thé, l’homme nous propose de rester dormir. « Il fera bien chaud et on sera peinard », mime-t-il ! Ce n’est pas de refus. Sur ce, ils partent et nous laissent dans la maison. Étonnés, nous restons là sans savoir vraiment quoi faire… Nous prenons finalement nos aises, et nous asseyons près du poêle bien chaud pour commencer le montage du film de la Grèce pour Églantine et pour écrire un petit truc dans le carnet pour moi.

Ne pas se fier à l’effet fisheye, la pièce est en fait assez petite !

// L’accueil ressemble à ce que nous avons pu voir en Albanie, ils miment la même chose, c’est assez amusant. Par exemple, le « il fait chaud, c’est agréable et on est peinard ! » vaut le coup d’œil, c’est trop drôle ! Sans généraliser, nous voyons ici un accueil plus libre : ils ne se gênent pas pour continuer ce qu’ils ont à faire, sans rester avec nous dans une gêne sensible… Nous verrons cela dans les prochains jours, c’est peut-être encore différent ailleurs !

16h00

Nos hôtes nous installent dans la cuisine, devant la petite table : dessus, bouillon de poulet, avec morceaux de cou et d’échine, légumes crus, pain, fromage frais : un dîner à 16h ! En attendant, nos hôtes s’occupent à leurs affaires, ou s’asseyent par terre dans la pièce. La femme pose une question à Eglantine, à propos de l’assiette, genre « C’est bon ? ». « Oui oui, très ! » répond Églantine, ravie. Et hop, l’assiette disparaît ! Moins ravie d’un coup… « Mon bouillon… » En fait, la question était plutôt « Encore ? », car l’assiette revient pleine. Un peu plus tard, on me pose la question, et poli, je répond que non, merci, ça ira… J’ai peut-être fait un gaffe, vu la tête qu’elle a fait, c’est un peu comme si j’avais dit « Euh, non ça va c’est dégeu… ». Les règles de politesse sont à redéfinir pays par pays. En Iran, il faudra refuser trois fois avant d’accepter chaque chose, encore une autre pratique !

Au menu : bouilon de poulet avec vrais morceaux de cou, légumes confits, purée de tomates avec piment, pain, repas complet !

15h45

Nous traversons le village sans trouver d’eau pour le bivouac, alors nous nous arrêtons à la dernière maison pour en demander. « Et les chiens alors ? » demande Églantine, inquiète. Deux kangals nous aboient dessus. Il suffit de les ignorer et de ne pas avoir peur pour être tranquilles. Je prend les gourdes pour demander de l’eau aux personnes venant vers moi, un grand père et un enfant. L’enfant se charge d’aller remplir les gourdes, pendant qu’un début de discussion commence entre moi et le grand père. « Istanbul » dis-je. « Ah, Istanbul ! ». Ce sont à peut près les seuls mots que l’on peut échanger pour le moment. Il me mime des trucs : lui écrivant sur un papier… « Est-ce que je sais écrire ? » « Est-ce que je peux écrire un truc ? » Il me montre la direction des vélos « Oui, j’ai des stylos là-bas… » Ca n’a pas l’air d’être ça. Il continue… finalement, je comprend lorsqu’il met deux doigts à côté et me montre Églantine : le papier veut dire mariage en fait ! J’acquiesce, et il a l’air ravi. Il me propose de venir manger un peu. Vu qu’on est mariés, il peut nous accueillir chez lui semble-t-il ! Je fais signe à Églantine, et nous montons les vélos près de la maison.

14h40

Il n’y a pas beaucoup de voitures qui passent, mais dès qu’il y en a, on a le droit à un grand sourire, un petit coup de klaxon et un grand coucou ! Certains s’arrêtent même pour nous poser deux trois questions. Ici, ils ont des vieilles bagnoles, mais ce ne sont pas des mercedes comme en Albanie mais des vieilles Renault ! Renault 12, Renault 9, enfin des trucs dont je ne me souviens même pas en avoir déjà vu en France !

13h30

Au moment de repartir, un camion s’arrête sur la route pour nous poser des questions… Deux vélos bizarres, ici, et venant d’un tout petit chemin… cela intrigue ! Nous repartons sans avoir a priori pu répondre à toutes leurs interrogations…

12h45

L’épisode précédent nous a ouvert l’appétit, nous nous arrêtons sur un petit chemin pour déjeuner. Profitons de nos tranches de jambon, réserves accumulées en Grèce : nous n’aurons plus de porc avant un moment !

12h18

Nous avons dépassé la zone à risque, cela n’est finalement pas si terrible (ma version, celle d’Églantine est peut-être un peu différente !). Premier test passé avec succès. Nous nous demandons comment Olivier et Hélène de lamigration.com, rencontrés auparavant, on pu rouler en Turquie sans en croiser un seul. Ils ont sans doute emprunté des routes plus grandes et moins perdues !