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Protection du littoral, nouvelle bourde !

Décidément, on en voit des vertes et des pas mûres par ici. Après les bidonvilles de plage (voir article précédent), nous observons un phénomène qui nous paraît étrange, en bon français habitués aux mesures de protection du littoral :
Un type, peut-être agriculteur ou autre, arrive avec son tracteur pendant notre petit dej sur la plage, et commence à labourer la dune derrière nous…

Labourage de dune en bonne et due forme

 En France, on ne peut pas marcher sur les dunes en dehors de chemins aménagés, ici ils retournent tout au tracteur ! Et ce n’est pas tout :

Allumage de départs de feu pour le reste de la dune !

 Pour être sûr de bien tout dégommer, le type met le feu pour faire du brûlis avec le reste de la dune !

Efficace !

 On avait déjà vu la technique pour les bas-côtés, mais pour les dunes… Au moins c’est efficace, il ne reste pas grand chose !

Si quelqu’un a une explication pour ce phénomène étrange, nous sommes preneurs !



Contrefaçon de biscuit !

Au voleur ! A l’assassin ! Qui a osé contrefaire les Petits Ecoliers de LU ! Et pas qu’un peu !  Et ben, ce sont les grecs ! Et pourquoi changer de moule, si c’est marqué LU en bas à droite du biscuit, c’est pas grave, de toute façon, ils ne savent pas lire le français les grecs !
Voilà, pour les grecs, le chocolat et les biscuits, si c’est français, c’est bon ! Vive la France !

Original packshot !

Après la contrefaçon de station essence en Albanie, la contrefaçon de Petits Ecoliers en Grèce…

Estivant, où es-tu ?

Depuis un moment – depuis le départ en fait, lorsque nous pédalons en bord de mer, nous traversons des stations balnéaires désertées.

En effet, que ce soit les campings en Vendée, les grands hotels à 10 étages en Italie, les villages entiers parés de panneaux « zimmer/sobe/apartmani » en Croatie, les building nouvellement construits en Albanie ou encore les « résidences secondaires précaires » à la grecque, tout cela est vide !!!
(Et oui, en Grèce, nous rencontrons un nouveau style de station balnéaire : il s’agit d’un agglomérat mal organisé de caravanes jumelées à de petites maisons/abris qui habite la côte sans discontinuer lorsque la dune le permet).

Chacun son style de boîte à estivants. Cependant, il y a quelques points communs. Cela est construit sans aucune prise en considération du paysage, de l’environnement ou de la préservation des côtes. Visiblement, il fallait que ce soit rapide et pas cher, pour répondre à l’explosion du « tourisme de masse ». Le résultat est un amas de constructions à qui on ne donne pas 20 ans de durée de vie. Le vieillissement se lit d’ailleurs sur beaucoup d’installations qui semblent déjà fermées et abandonnées. On a du mal à imaginer tout cela en été. En fait, on a l’impression que tout est insalubre et abandonné.

Camping ouvert toute l’année…

Pourtant, dans l’idée, c’est bien le « tourisme de masse », c’est une des conséquences de l’accès à tous aux loisirs, à la plage et aux jolis paysages maritimes ! Alors pourquoi sommes-nous choqués par une telle propagation de résidences secondaires ? Et nous, est-ce qu’on renoncerait à nos villas de vacances parfois si mal construites ?

Nos amis les bêtes ! (photos + vidéo)

Nous rencontrons de nombreux animaux sur notre route, et lors de nos pauses bouffe ou camping. Voici un petit aperçu de nos amis d’un jour !

Les chiens
Comme nous l’évoquions dans un précédent post, les municipalité ont, par tradition grecque, la responsabilité des chiens errants : nourris et soignés, il ne sont donc pas tout à fait errants. Ils sont très civilisés et gentils (ils ont même un collier de couleur différente suivant leur sexe !), car sans maître, ni troupeau ou maison à garder, ils n’ont pas vraiment de raison d’être agressifs. Ce sont un peu des chiens libres, se baladant des les villes seuls ou en groupe, faisant leur vie. On a parfois l’impression d’assister à de véritables réunions de chiens aux coins des rues !

Le principal inconvénient de ce mode de vie des chiens est qu’ils sont assez vulnérables sur les routes, ne faisant pas vraiment attention lors de leurs traversées incessantes… On en voit donc un certain nombre sur le bord des routes, du genre « Paf! le chien ».

Voici un des chiens que nous avons croisé lors d’un picnic sur une place de village. Ah oui, il faut savoir qu’en Grèce, chaque village se doit d’avoir une petite place avec des jeux pour enfants et au moins une fontaine (un simple robinet, pratique quand l’eau est potable !). Nous faisons donc souvent nos déjeuners sur ces places. Ce jour là, un chien tout pataud vient nous voir. Il a l’air jeune, avec ses pattes énormes, et il a pas encore bien appris à contrôler ses mouvements. Il est de plus atteint de flemmardise aigüe ! Voici une petite vidéo du chien en question :

Les chats

On en voit un peu partout, dans les rues, sur les toits, dans les poubelles, qui sont un peu leurs restaurants. La mairie ne les nourris pas, alors ils se débrouillent tous seuls ! Exemple, au camping des Météores, trois ou quatre chats nous tournaient autour et nous observaient, guettant toute nourriture laissée derrière nous… et bien leur en a pris, quand j’ai (Guilhem) fait tombé le plat entier de gloubi boulga (pates, oeufs, oignons, etc…) par terre… C’était pas vraiment ma faute, c’est la poignée qui est mal foutue ! Bon, j’aurai peut-être du faire un peu plus attention mais bon… Toujours est-il que nous avons nourri les chats pour l’hiver !
Certaines maisons ont aussi une ribambelle de chats, nourris avec les restes et des paquets énooormes de croquettes, mais ceux-ci restent dehors, nous n’avons pas vu de chats à l’intérieur jusqu’à présent.

Voici deux chatons qui « habitaient » une sorte de camping permanent sur la plage, bien sûr déserté pendant cette période (nous écrirons quelque chose à ce sujet un de ces jours !), et où nous avons dormi. Bien causeurs, miaulant sans arrêt, ils n’avaient pas l’air trop mal nourris, et avaient l’air de demander des caresses plus de que la bouffe (bizarre pour des chats !).

Non non, ils ne veulent pas se barrer !

 

4000 km !!

Et voilà, en route pour les 5000km !

Trop facile !

La photo donne un petit aperçu d’une caractéristique de la Grèce que nous observons depuis le début : il y a de grandes routes, mais celles-ci sont le plus souvent assez vide (à plus forte raison le dimanche !), pour notre plus grand confort !

Théssalonique, enfin !

La brume de Théssalonique, faisant confondre ciel et mer

Nous ne pensions jamais y arriver… Et pourtant, avec environ une semaine de retard sur le planning, nous y sommes enfin parvenus ! De nombreux imprévus nous sont tombés dessus cette dernière semaine. En voici une liste non exhaustive :

Tout d’abord, la route que nous devions prendre (entre Larissa et Thessalonique, la route 1), seule qui serpente entre les montagnes sans y monter, était fermée. On a eu beau négocier avec les policiers, pas moyen de passer. « Verry dangerrous ». On est bon pour faire un petit détour… de 100km minimum, soit deux jours pour nous !
Soit, c’est le jeu, puis la route va être jolie sur notre passage donc pas de regrets !

Ensuite, une fois près de la mer, nous cherchons à emprunter des petites routes qui longent la mer ou qui ne montent pas trop dans les montagnes toutes proches… Cela nous fait faire quelques détours et demi-tours, car la plaine près de la côte est un grand marais parfois infranchissable. Ce n’est pas grave, nous avons le temps !

Le soir, nous nous arrêtons dans un camping fermé qui nous accueille très gentillement. Le lendemain, au moment de repartir : mon vélo est crevé ! (merci les chemins marqués sur la carte mais en fait envahis de ronces !) C’est parti pour la réparation de la roue, et puis on en profite pour essayer de régler le problème de dérailleur d’Eglantine par la même occasion. La pose de la rustine est une simple formalité, mais le dérailleur déraille complètement, et nous devons tout démonter car un problème empêche de pédaler en arrière, ce qui est très gênant. Le blocage venait de l’une des petites roues du dérailleur qui avait été écrasée, probablement lors de l’accident avec le 4×4, et en s’abîmant ne tournait plus… On répare, nettoie et remonte tout avant de rerégler : cela ne fonctionne toujours pas bien. La patte de dérailleur est encore un peu tordue, et le dérailleur aussi : on retord tout ça dans le bon sens, pour ensuite rererégler la transmission (4 étapes à chaque fois…). Toujours pas bon !
Nous avons fini par jeter l’éponge, le dérailleur doit être tordu et il n’est pas envisageable de le tordre dans tous les sens et de régler à chaque fois pour voir si c’est bon, on va donc devoir tenter comme ça, quitte à changer le dérailleur si c’est vraiment trop énervant les vitesses qui sautent en montée… Au final, il est 16h quand nous avons fini les réglages (nous avions pris notre temps le matin, commençant à partir vers 12h30…). Nous décidons donc de rester une nuit de plus au camping : redéploiement au même endroit de la tente bien rangée dans les sacoches !

Les jours suivants, je vous passe les nombreuses fois où nous nous perdons car les routes s’arrêtent subitement, ou les pauses « réglages de dérailleur » pour limiter les dégâts. Nos n’avançons plus, les collines incessantes sont de plus très fatigantes…

Nous nous arrêtons dans un camping fermé à nouveau, pour repartir le lendemain, un peu tard aussi car les affaires étaient mouillés à cause d’une condensation importante dans la tente. A la pause du midi (à 14h), plus de trace du couteau Leatherman (couteau/pince multifonctions, instrument de base du cyclorandonneur-campeur) : nous l’avons oublié dans le camping après le petit déjeuner ! Un coup de fil plus tard, le couteau est retrouvé, mais nous devons retourner le chercher : les 28km de la journée sont à refaire… puis à rerefaire le jour suivant évidemment !

Ensuite, la liste continue. Par exemple, lorsque l’on est sur la côte, et que l’on souhaite aller à Thessalonique, qui est aussi sur la côte, normalement pas de problème. Normalement. Et bien non, une seule route va directement à Thessalonique, c’est l’autoroute, et l’autoroute seulement. Il n’y a pas de pont pour les autres routes ! Du coup ,quand on ne peut pas aller sur l’autoroute, il faut passer assez loin dans les terres, à Alexandria, pour trouver un pont. Encore 50km de rab !

Tout ca pour dire que nous sommes enfin arrivés à Thessalonique, certes avec 1 semaine de retard, mais avec beaucoup d’anecdotes à raconter !

L’essentiel est d’y arriver, on en rigole bien à présent !

Dans la suite, vous trouverez les images de cette ville, la 2e plus grande de Grèce, que nous avons pu visiter grâce à un coup de chance inespéré !

Nous avons en effet rencontré, dans le starbucks où nous attendions les réponses de couchsurfeurs, deux française en Erasmus. Elles nous ont donné le numéro de Dimitri, le gérant d’une résidence universitaire, qui nous a très gentiment proposé un appart pour deux nuits, avec chauffage, douche et connexion internet !

Dimitri, notre ange gardien de ces quelques jours !

Nous avons ainsi pu faire à pied le tour de la ville, pour en profiter pleinement !
Les monuments antiques tout en ruines au milieu de la ville et de ses grands immeubles en béton :

 

Les monuments qui font l’éclat de la ville !!


Une tour, imposante, qui se trouve sur le front de mer (voir plus bas)


Une grande place, donnant sur la mer.

La brume cache la vue : on ne voit même pas l’autre bout de la ville !

Thessalonique, une ville grunge :

Les chiens, à peu près partout, tranquillou ! Une tradition grecque veut que tous les chiens de la ville soient soignés et nourris par la municipalité elle-même : il y en a donc un peu partout, ils sont très gentils et ils font leur vie en se baladant seuls ou en groupe, c’est drôle à voir !

Les arrêts de bus sont réduits à leur plis simple expression…

L’université Aristotèle, dont on a pu avoir une visite grâce à nos rencontres merveilleuses !!

Un wagon de marchandise, hébergeant une radio libre à priori, en plein campus. Il faut savoir qu’une loi grecque empêche les forces de l’ordre de pénétrer dans l’université, que ce soient les bâtiments ou le campus lui-même. Il paraît que la nuit il vaut mieux éviter de s’y promener du coup…

Ils ont aussi des véhicules particuliers ici !

Cabriolet sous un immeuble abandonné dans le centre-ville : cela fait un choc, surtout qu’il y en a vraiment partout

Les pigeons, qui cohabitent gentiment avec les chiens :


Expérience magique du Restau U à la grecque : gratuit pour tout le monde !
Expérience gustative dans une taverne grecque, moins gratuit, mais un régal !!

Il commence quand même à faire froid !

Nous faisons du camping, c’est assumé, mais ça va être de plus en plus dur ! L’hiver avance, et en plus depuis un moment nous remontons vers le nord pour passer en Turquie… Comment va-t-on faire ?
Voici un petit résumé en image d’une soirée type de cyclo-campeurs sauvages :

On se croirait en plein cambrousse… Mais on est en fait dans une espèce de zone agro-industrielle… pas glam !
Au menu ce soir : pâtes, sauce et gouda fondu… Pas mal, mais il y a un petit problème : l’eau prise dans une fontaine est jaunatre… On va bien faire bouillir hein ?
Moi je prend les photos, alors je peux pas éplucher !
Pack shot sur la sauce !

Il fait nuit noire… mais il n’est que 17h30 !
Les pommes ne sont pas excellentes…

Nous avons bien senti que la nuit était fraîche, mais quelle surprise de voir que tout est gelé dehors le lendemain matin !

Sympa la nouvelle robe de nos sièges !

Evitons de brancher quelquechose tout de suite là dessus…

On va pas voir grand chose là dedans…

Dégivrage avant le départ !